Le sonneil rêve

peniche

« Le sonneil a rêvé ». Je repense à ce lapsus que je fis un jour en lisant deux phrases de Walter Benjamin, l’une située vers le début de son article sur le surréalisme, l’autre à la fin :

peniche,

Quand vers le matin il s’allonge pour dormir, Saint-Pol Roux accroche à sa porte un écriteau : « Le poète travaille ».

cab

Un par un, ils échangent leurs mimiques contre le cadran d’un réveil qui sonne chaque minute pendant soixante secondes.

shakespeare&cy

Le fait est que les poètes, les yeux fermés aussi bien qu’ouverts, écoutent à chaque instant le réveil qui sonne, le sonneil qui rêve.

sorbonne

Dans le même article (in Œuvres II, Folio Essais), Benjamin dit aussi :

Aucun visage n’est aussi surréaliste que le vrai visage d’une ville. Aucun tableau de Chirico ou de Max Ernst ne saurait rivaliser avec l’épure précise de sa forteresse intérieure.

cab,aujourd’hui sous la pluie à Paris 5e, photos Alina Reyes

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alinareyes