Madame Terre sur la tombe d’Erik Satie à Arcueil. Avec aussi René Clair, Marcel Duchamp et Man Ray, et Matisse, et C215, et une et trois poires

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Sur la tombe de Satie à Arcueil, il y a
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une poire… pour ses « Trois morceaux en forme de poire »


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une bague figurant « La Danse » de Matisse, rappelant ses « Gymnopédies » – dont une interprétation se trouve à la fin du premier pèlerinage de Madame Terre chez Satie

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des pièces d’un jeu d’échecs, pour sa musique du film de René Clair où Marcel Duchamp et Man Ray jouent aux échecs


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Et dehors, sur une porte du cimetière, ce portrait du musicien signé C215
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Hier à Arcueil, photos O, comme toujours pour ses pérégrinations à vélo avec Madame Terre (suivre le mot-clé !)

« Danse des couleurs » et balade autour du parc de Choisy

"Danse des couleurs", gouache et acrylique sur deux cartons collés, 23x33cm

« Danse des couleurs », gouache et acrylique sur deux cartons collés, 23x33cm

J’ai seulement ajouté quelques points-lignes blanches sur ce petit effet de couleurs peint naguère sur un carton ondulé, collé sur un autre carton d’emballage récupéré.

Je fais partie, physiquement, des poètes estropiés comme Rimbaud, Apollinaire, Cendrars, Van Gogh. Mon intérêt pour la dissymétrie dans la symétrie s’est révélé dès l’enfance, le jour où, lors de l’élection de la miss du village, j’ai éprouvé avec force que la beauté de telle belle brune avait un relief tout particulier du fait qu’elle était boiteuse (elle avait eu la polio, voilà ce qui arrivait quand les enfants n’étaient pas vaccinés). Ce détail la rendait plus belle que toutes les autres à mes yeux.
L’une des toutes premières nouvelles que j’ai écrites, bien avant de publier un roman, contait l’histoire d’un homme qui courait avec un pied chaussé, l’autre nu.
Une règle qui ne supporte pas d’exception est une règle triste. La règle de la symétrie supporte l’exception, elle est même tout entière exception, me semble-t-il. La plupart du temps notre regard trop superficiel ne discerne pas le dissymétrique dans la symétrie, mais n’y est-il pas toujours, ne serait-ce que de façon infime ? Ce qui le révèle pleinement agit comme une épiphanie, un renversement, une preuve éclatante de vie, d’interrogation, de pensée.

J’ai marché longuement aujourd’hui, voici quelques images prises au parc de Choisy et dans le quartier alentour.

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Aujourd’hui à Paris 13e, photos Alina Reyes

« Tournoi, tournoiement » et « Au milieu du chemin de notre vie »

"Tournoi, tournoiement", acrylique et photomaton sur bois, 35×39 cm

« Tournoi, tournoiement », acrylique et photomaton sur bois, 35×39 cm


"Au milieu du chemin de notre vie", acrylique sur bois, 46x46cm

« Au milieu du chemin de notre vie », acrylique sur bois, 46x46cm

Peindre, c’est penser en couleurs. Les ennemis des humains « de couleur » sont des ennemis de la poésie et de la pensée.
Il faut apprendre à penser autrement qu’avec des mots. Il est possible de penser par la langue, mais aussi sans la langue, autrement. Je l’ai rappelé dans ma thèse, Einstein disait penser sans mots.
Il est dangereux de ne savoir penser que d’une seule façon, par un seul moyen.

Je continue à repeindre mes anciennes peintures, avec la technique des points. « Tournoi, tournoiement », peut être vue dans sa première forme ici dans les notes consacrées à Paolo Uccello.
J’ai l’intention de repeindre à la fin, quand j’aurai fait tout le reste, mon plus grand panneau, qui fait près d’un mètre quarante de longueur. Un panneau de bois encadré de fer que j’avais trouvé dans la rue.