Des fesses, de l’écriture inclusive et du bonheur

Il fait beau, j'ai repris le vélo. À la BnF, les gens s'entraînaient à la danse, d'autres à la boxe... Aujourd'hui à Paris, photo Alina Reyes

Il fait beau, j’ai repris le vélo. À la BnF, les gens s’entraînaient à la danse, d’autres à la boxe… Aujourd’hui à Paris, photo Alina Reyes

O, qui me dit depuis plus de trente ans que j’ai de belles fesses, m’a dit ce matin qu’il ne m’avait jamais vu un aussi joli fessier. Haha ! c’était peut-être un peu flatteur mais c’est vrai qu’il est bien rond et ferme, et à soixante-cinq ans je remercie le yoga, la gym des danseuses et les autres activités sportives que je pratique. Je ne les remercie pas seulement pour l’esthétique, mais plus encore pour le bien-être, le plaisir, le bonheur de sentir jouer ses muscles à toute heure, de se sentir tonique et souple, agile, solide, équilibrée, légère et ancrée. Bien en vie.

Et puis c’est important les fesses, notamment parce qu’on peut, d’un geste, s’en servir pour envoyer promener les ennuyeux. D’autre part, être en forme·s c’est être mieux armé·e contre les virus et autres désagréments. Et voilà que je suis contente d’avoir trouvé une utilité de plus à l’écriture inclusive, avec ce point médian qui vient de me servir à rendre visible le féminin, mais aussi à faire jouer les sens possibles d’un mot.

Ce point médian, c’est comme la fente qui nous fait deux fesses. D’ailleurs fesse, ça veut dire fente. Si on n’avait qu’un ballon à la place des fesses, ce serait bien moins charmant et bien moins pratique, à divers points de vue. Les fesses dont la fente souligne et exalte le rebondi sont le propre de toute l’humanité, tous sexes confondus. Il n’y a que les mal dans leurs fesses pour ne rien comprendre à l’écriture inclusive.

alinareyes