Déborah de Robertis, bien plus belle, vraie et vivante que la croûte de Courbet

Le travail de ces artistes femmes sur le corps des femmes est capital. Les musées sont pleins de nus, spécialement féminins, peints par des hommes, et le monde ne dispose que du regard des hommes sur les femmes, ou presque.

deborah de robertis

 Deborah de Robertis a notamment posé devant la croûte de Courbet L’origine du monde. Montrant ce que le tableau du peintre, soumis à sa propre tartufferie, cache.

Et les gardiens de musée, comme elle dit, jouent leur rôle : celui de gardiens de choses mortes, et de chasseurs d’êtres vivants. Exactement comme en littérature, dans l’édition, la critique, on vante les poètes et les auteurs morts, et on se débarrasse des vivants, soit en les poussant à se conformer au marché, soit en neutralisant leur œuvre par le traitement qui en est fait, le plus souvent au prétexte de la promouvoir (mais les plus promus sont les moins vrais, les plus insignifiants, les plus assimilables, c’est plus sûr), soit encore, s’ils sont irrécupérables, en les excluant.

Car si pour ces gardiens les œuvres qu’ils gardent étaient réellement des œuvres vivantes, comme elles le sont pour qui les voit avec des yeux bien vivants, s’ils reconnaissaient et aimaient vraiment l’art, ils ne songeraient pas un instant à chasser Deborah de Robertis. Mais les amateurs d’art et de littérature, ou du moins ceux qui vivent de l’art et de la littérature faits par d’autres, ne sont en fait que des conformistes, des assis parlant volontiers de révolution et mourant dans leur confort, des imposteurs contribuant à l’imposture et à l’aveuglement du monde que les artistes et les auteurs révèlent.

Autres vidéos sur la chaîne viméo de Déborah de Robertis

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Autoportrait du jour

Au retour de la dernière épreuve de l’agrégation (version anglaise, quel bonheur de traduire dès le matin), j’ai pris depuis le bus une photo d’une oeuvre de Miss Tic, à la Butte aux Cailles,  puis plus tard dans l’après-midi en allant rendre un livre à la bibliothèque je me suis autoportraiturée au passage en voulant photographier une autre oeuvre de street art en verre coloré, ou ce qu’il en reste. Une bien heureuse journée.

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autoportrait-min*

Olympe et images du jour

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aujourd’hui à Paris 13e et 5e, photos Alina Reyes

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Ce matin je suis arrivée à l’épreuve de version grecque de l’agreg si accablée de sommeil que j’avais du mal à tenir les paupières ouvertes et à tourner les pages de mon énorme dictionnaire, et même à me rappeler l’ordre de l’alphabet. Parmi les erreurs de traduction que j’ai faites, celle-ci m’amuse : dans ce texte d’Épictète où il est question de gens qui vont à Olympie, moi je les ai envoyés sur l’Olympe. Et après tout, il est bien vrai qu’il y fait chaud ou qu’il y pleut comme au ras du sol.

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Images du jour

Images de Paris et d’Arcueil où depuis hier j’ai le plaisir de concourir pour l’agrégation de Lettres modernes – un marathon qui dure toute la semaine, pas facile mais stimulant. Lundi première dissertation (c’est Giono qui est tombé), ce matin les épreuves de traduction, phonétique et  grammaire d’ancien français(3 h), cet après-midi 3 autres heures de grammaire et stylistique du français moderne (ce fut sur un passage des Essais de Montaigne). Demain la deuxième composition de littérature, comme lundi sept heures d’affilée – ce soir, soirée révision des textes au programme. Jeudi, version grecque, vendredi version anglaise.

maison des examens-min une affichette à l’intérieur des toilettes de la Maison des Examens

*vue de la salle de concours-min vue de la salle où nous trimons

*vu du vus-min vues du bus 57, en retournant vers Parisdans le bus-min du bus 57-min *paris 13-minet à Paris 13e, à côté de l’école de chimie, en faisant le reste du chemin à pied, photos Alina Reyes

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Musique des anges

Les anges de Patrice Contamine de Latour et Érik Satie

LES ANGES    (à notre ami Charles Levadé)

Vêtus de blancs, dans l’azur clair,
Laissant déployer leurs longs voiles,
Les anges planent dans l’éther,
Lys flottants parmi les étoiles.

Les luths frissonnent sous leurs doigts,
Luths à la divine harmonie.
Comme un encens montent leurs voix,
Calmes, sous la voûte infinie.

En bas, gronde le flot amer ;
La nuit partout étend ses voiles,
Les anges planent dans l’éther,
Lys flottants parmi les étoiles.

José-Maria Patricio Contamine de Latour

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Madame Terre chez Érik Satie et autres notes sur lui

et tous les Anges d’ici, à ce jour

et toutes les Chansons

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