The Last Guardian : encore des nouvelles de la poésie

Un enfant emporté dans l’autre monde, un animal fabuleux, des prisons en ruine d’où sortir, toujours, par la poésie. Le dernier jeu de Fumito Ueda vient de sortir, acclamé.

Le début d’avant le début :

le début :

l’aventure en cours :

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via piranese,Via Piranese, technique mixte sur et autour d’une esquisse de Piranese, papier 24,5x26cm

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(actualisé) Les nouvelles fresques de street art dans le 13e

J’actualise cette note d’hier en y ajoutant cette fresque d’Invader que, toute à ma contemplation de la fresque d’INTI, j’avais oublié d’y ajouter, à la fin de mon parcours. Elle se trouve sur un bâtiment de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, côté boulevard Vincent Auriol. Je l’actualiserai de nouveau dès que je serai allée photographier aussi celle des deux nouvelles fresques de Shepard Fairey que j’ai manquée au début de mon parcours… en passant par ailleurs.

space-invaderInvader. C’est sa plus grande réalisation, toujours en mosaïque, à ce jour.  Et à côté du stéthoscope du Dr House, un petit Space Invader, bien sûr.

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Je suis allée malgré l’air pollué les admirer et les photographier. Il en manque une de Shepard Fairey, j’y retournerai et je l’ajouterai à la note. Et puis au cours du temps il y en aura d’autres, grâce aux artistes et à la politique du maire du 13e, Jérôme Coumet. J’ai beaucoup photographié depuis quelques années le street art dans le 13e, tags, graffs, fresques et autres, voir les mots-clés. Ces œuvres sont aussi visibles depuis la partie aérienne de la ligne 6 du métro, notamment le toit de l’école peinte avec les enfants.

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Seth

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Faile

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c215-et-obey C215, déjà ancien (le chat) et  à l’arrière-plan Shepard Fairey, alias Obey, qui en a fait une autre nouvelle, que je n’ai pas vue aujourd’hui mais que je retournerai photographiershepard-fairey *seth-et-faile-jpg
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ecole maternelle ecole-13e*

inti-et-metro INTIinti
inti-detail inti-refletphotos Alina Reyes

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Pointillisme, sirène, chants et danses aborigènes

 

 

Prendre le temps de visionner, c’est puissant. Jusqu’à 30′,  musique et danse, puis dialogue avec la salle.

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Corbeaux cannibales

J’ai assisté à (et je suis intervenue dans) une scène sinistre cet après-midi. On pourrait croire à une parabole, mais non, c’était la réalité. En revenant de mon grand tour dans le 13e où je voulais aller voir les nouvelles fresques (ensuite je suis allée jusqu’à la Bnf, je donnerai d’autres photos dans quelques heures), j’ai traversé le Jardin des Plantes. Dans une allée déserte, j’ai entendu des croassements et vu dans la lumière déclinante un corbeau couché sur le dos, en train d’essayer de faire reculer un autre corbeau qui commençait à le becqueter. D’abord j’ai espéré que l’autre était en train d’essayer de l’aider à se relever. Mais non, décidément. Et déjà un autre corbeau s’approchait aussi, et rapidement, d’autres encore, qui commençaient à entourer le corbeau couché dans l’herbe, semblant incapable de bouger mais croassant et lançant son cou, sa tête et son bec en avant pour les faire reculer. Alors, du geste et de la voix, je les ai effarouchés. Ils sont tous partis comme un seul homme, et même le corbeau immobilisé s’est envolé de son côté.

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Mémoire juive en France, images d’une exposition – actualisée avec « Eichmann à Jérusalem »

J’actualise cette note sur une exposition vue aujourd’hui avec ces deux vidéos, l’une d’extraits du procès d’Eichmann, l’autre d’annonce d’une pièce de théâtre en train d’être montée, Eichmann à Jérusalem ou Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible. Extrait du dialogue : « Ce qui est en débat, ici, ce sont les arguments qu’ils ont utilisés pour se justifier face à eux-mêmes et face à d’autres »

On peut lire aussi mon texte sur la question du mal, notamment à travers Eichmann et sa banalité, comme Arendt le dit : ici même

http://dai.ly/ximebz

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Quelques-uns des panneaux d’une exposition à la mairie du 13e en ce moment à Paris, tandis qu’en marchant dans la ville on voit partout sur les écoles des plaques portant les noms des enfants juifs arrêtés et déportés par la police française, et dans les rues, bien rares parmi la population, d’autres plaques à la mémoire de tel ou tel résistant fusillé sur place. Ne nous leurrons pas, les collabos sont toujours très largement les plus nombreux, prêts à se soumettre à la propagande et à servir le mensonge et la mort dès que l’occasion, d’une façon ou d’une autre, contre tel ou tel groupe humain ou telle ou telle personne, se présente. Certains trahiraient même leurs enfants.

connais-toi-toi-meme

De la démocratie (discours de Périclès)

discurso_funebre_periclesPhilipp Foltz, Oraison funèbre de Périclès

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Rappel salutaire et nécessaire, dans un monde où les abus de pouvoir sont quotidiens, impunis, et trouvent toujours des complices prêts à violer les droits élémentaires de l’humanité, de l’honneur et de la démocratie.

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« Notre constitution politique n’a rien à envier aux lois qui régissent nos voisins ; loin d’imiter les autres, nous donnons l’exemple à suivre. Du fait que l’État, chez nous, est administré dans l’intérêt de la masse et non d’une minorité, notre régime a pris le nom de démocratie. En ce qui concerne les différends particuliers, l’égalité est assurée à tous par les lois ; mais en ce qui concerne la participation à la vie publique, chacun obtient la considération en raison de son mérite, et la classe à laquelle il appartient importe moins que sa valeur personnelle ; enfin nul n’est gêné par la pauvreté et par l’obscurité de sa condition sociale, s’il peut rendre des services à la cité. La liberté est notre règle dans le gouvernement de la république et dans nos relations quotidiennes la suspicion n’a aucune place ; nous ne nous irritons pas contre le voisin, s’il agit à sa tête ; enfin nous n’usons pas de ces humiliations qui, pour n’entraîner aucune perte matérielle, n’en sont pas moins douloureuses par le spectacle qu’elles donnent. La contrainte n’intervient pas dans nos relations particulières ; une crainte salutaire nous retient de transgresser les lois de la république ; nous obéissons toujours aux magistrats et aux lois et, parmi celles-ci, surtout à celles qui assurent la défense des opprimés et qui, tout en n’étant pas codifiées, impriment à celui qui les viole un mépris universel. »

Thucydide, La Guerre du Péloponnèse, oraison funèbre des premiers morts de la guerre prononcée par Périclès à Athènes (extrait). Le texte entier, en grec et en français : ici

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