J’ai fait ce dessin hier soir, sur un papier récupéré
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Nous avons une seule maison commune, une seule habitation pour l’humanité : c’est la Terre. Quel genre de vivants rendent leur habitation inhabitable, pour eux et pour les autres vivants ? Les humains. Je ne vais pas me lancer dans un sermon, tout le monde sait ce qu’il en est. Simplement, il ne suffit pas de le savoir, il faut agir. Agir vraiment, ici et maintenant, jour après jour. Nous avons besoin de tous ceux qui s’organisent pour militer, informer, combattre. Mais cela ne peut suffire. Il nous faut militer, informer, combattre, chacun·e dans son quotidien, chez soi, dans son environnement. Consommer responsable et le faire savoir autour de soi, afin que les bonnes pratiques s’étendent toujours plus.
Il y a deux aspects au moins dans la consommation responsable. Celui qui vise à entretenir sa propre santé (et des applications comme Yuca peuvent aider à distinguer les produits alimentaires mauvais, contenant de mauvais additifs, trop de graisses ou de sucre, et nous inciter à mieux lire nous-mêmes les étiquettes). Et celui qui vise à entretenir la santé de la planète. Les deux coïncident souvent, mais pas toujours. L’huile de palme, par exemple, n’est pas réputée spécialement mauvaise pour la santé humaine, mais sa production induit une déforestation de masse absolument désastreuse pour l’écologie et le climat. Or l’huile de palme est extrêmement répandue, dans les biscuits, les pâtes à tartiner, les gâteaux, les biscottes et autres pains grillés industriels – j’en oublie sûrement. Il faut la boycotter, et pour cela lire les étiquettes des produits avant de les acheter ; on se rend alors compte que bien souvent les produits de marque, plus chers, sont moins écologiques que les produits de base du distributeur.
Le coût des produits est un facteur important. Se nourrir coûte cher, et on a rarement les moyens de n’acheter que du bio. Mais sans nécessairement aller jusqu’au véganisme ou au végétarisme, réduire significativement la consommation de viande est non seulement nécessaire pour la santé de la planète, mais aussi un moyen d’économiser afin de pouvoir consommer de meilleurs produits par ailleurs. Les produits bio ne sont d’ailleurs pas toujours plus chers. Ils sont meilleurs pour notre santé personnelle, mais aussi pour celle de la planète, puisqu’ils utilisent moins de poisons pour être produits. Le respect des animaux que nous mangeons, ou dont nous mangeons les produits (œufs, lait) doit aussi guider nos achats. À nous de repérer, là où nous vivons, comment nous pouvons nous fournir au mieux. La recherche de la nourriture doit redevenir un acte important et sérieux ; nous devons en être responsables comme lorsque nous vivions de nos cueillettes ou d’une agriculture non industrielle. Sinon, nous nous déshumanisons.
Nous devons être responsables aussi dans les autres domaines de la consommation. Marcher ou prendre le vélo plutôt que prendre la voiture quand on n’est pas à plus d’une demi-heure de marche ou de vélo (la marche est excellente pour tout le monde). Prendre le train plutôt que la voiture ou l’avion quand c’est possible. Utiliser un savon tout simple, sans additifs (et très bon marché) plutôt que les gels douche pleins de produits et emballés dans du plastique, et simplifier de même son utilisation de cosmétiques divers. Limiter le plus possible sa consommation de plastique, et sa consommation d’emballages. Ne pas changer de smartphone, d’ordinateur et d’autres matériels électroniques tant qu’ils peuvent encore fonctionner voire être réparés. Limiter ses achats de vêtements. De manière générale, récupérer (ou donner à récupérer) autant que possible ce qui peut être récupéré, chez soi ou en boutique (friperies, matériels d’occasion…).
J’en oublie sûrement, mais l’essentiel est d’acquérir et de développer cet esprit de responsabilité que nous devons exercer et mettre en pratique chaque jour. Nous avons le devoir de sauver la maison, et nous en avons le pouvoir. Ce n’est pas rien.
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