Les quatre cents prêtres que Benoît XVI a défroqués pour abus sexuels sur enfants lors de la dernière année de son pontificat, ont-ils assumé leurs actes devant la justice, ou simplement été relâchés dans la nature, où ils n’ont plus qu’à réitérer leurs crimes ?
Le pape François multiplie encore les belles paroles, certes plus faciles à multiplier que le pain, qui est concret. Le Saint-Siège fait savoir que nul plus que le pape François n’a d’amour pour les enfants et la famille. Mais qu’est-ce donc qui est plus fort que son amour des enfants et de la famille, et qui l’empêche de répondre aux associations qui demandent que l’Église ouvre ses archives pour que les trois cent mille femmes à qui elle a volé ou contribué à voler leur bébé, en Espagne, puissent retrouver leurs enfants qui les cherchent et qu’elles cherchent ? Qu’est-ce donc qui le fait non-agir avec une telle cruauté ? La peur du scandale, encore ? La peur de voir surgir des demandes de justice, voire d’indemnisations, comme dans le cas des abus sexuels qui leur ont coûté « tant d’argent » comme il l’a dit l’autre jour ?
Est-ce donc tout cela, toutes ces choses méprisables, qui sont plus fortes que son amour des enfants et de la famille ? Il avait eu de belles paroles aussi, il y a quelques mois, sur le fait que saint Pierre n’avait pas de banque. Tant de belles paroles et d’apparences pour faire en sorte que selon la formule du Guépard que paraît-il il affectionne, « tout change pour que rien ne change ». Que les apparences changent afin qu’en fait rien ne change. Il fustige la banque mais l’IOR, la très corrompue banque du Vatican, est toujours en place. Et apparemment il est plus important de protéger ses fonds que de faire son devoir envers les mères et les enfants qu’on a scandaleusement séparés.
Dimanche certains chrétiens participeront à la Marche pour la vie. J’attends que d’autres organisent une marche de solidarité avec toutes les victimes de ces drames sans nom dont leur église s’est rendue coupable et qu’elle refuse de réparer. Car il s’agit bien de la vie, de vies qui ont été détruites, niées. De vies d’êtres qui sont encore vivants, et sur lesquels Dieu exige que nous ne fermions pas les yeux.