Un homme

 

Quelques phrases relevées en revoyant ce documentaire consacré au grand André Chouraqui :

Nous vivions dans le rêve de Moshe.

La condition de dhimmi de la femme dans toutes les sociétés est un scandale.

[citant Paqûda] « L’amour de Dieu est un élan de l’âme qui, en son essence, se détache vers lui pour s’unir à sa très haute lumière. »

C’est toujours à partir d’hommes seuls que les choses se font.

Un soufi s’est mis à me raconter ce qu’allait devenir ma vie.

Déciviliser le texte biblique.

Moi-même.

Son sens de la langue.

L’ouverture sur l’univers est absolument nécessaire.

Les racines s’embrassent.

Par la médiation du divin toujours présent au secret de tous, tout réussit. L’échec est dû à une forme de bêtise.

La Bible est née dans un contexte oriental.

[chanson] « Le monde entier est un pont très étroit/Et l’essentiel, l’essentiel, ne pas avoir peur, ne jamais avoir peur. »

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Raison de la joie

photo Alina Reyes

 

Dans le « pourquoi m’as-tu abandonné ? » du Christ en croix, on s’interroge toujours autour du sentiment d’abandon qu’il aurait alors connu (ce que je ne crois pas du tout, notamment parce que le verset contient absolument le psaume entier – c’est lui-même qui s’abandonne, si Dieu l’abandonne c’est Dieu en lui qui l’abandonne, qui abandonne l’homme en lui à Dieu). En fait, sa souffrance à ce moment, avant la résurrection, tient dans le fait de demander pourquoi. Pourquoi l’être, pourquoi l’histoire, pourquoi le mal. Et ce qu’il nous donne en passant par la Croix, en ressuscitant, c’est l’assurance qu’il y a une raison au pourquoi. Que la raison (le Logos) prévaut sur le pourquoi, même si nous ne la connaissons pas toute. Et qu’en conséquence notre pourquoi doit être débarrassé de toute angoisse. Ce n’est pas à l’homme de crucifier son prochain, ni même seulement de le mettre à l’épreuve, fût-ce dans le but de le ressusciter ou de le faire progresser. Dieu s’occupe de cela, la vie s’en occupe, il suffit de la vivre en vérité. Le rôle de l’homme c’est au contraire d’accompagner comme Véronique et Simon le chemin de Croix d’autrui, les uns des autres, afin justement qu’il ne devienne pas définitivement mortel, mais signe de vie.

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