Femme dans la mosquée

Une femme dans la mosquée par Zarqa Nawaz, Office national du film du Canada

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Je ne suis pas allée à la Grande Mosquée de Paris depuis que les femmes doivent y prier à l’entresol. Je ne peux donc parler de cette nouvelle salle de prière. Je peux dire ce qu’il en était avant, avant novembre. Nous y priions alors au fond de l’unique salle de prière, dans un espace séparé par un rideau épais, qui ne nous empêchait pas d’entendre l’imam mais nous empêchait de le voir et de profiter de la vision de l’espace entier de la salle. Du moins entrions-nous par la porte principale et traversions-nous la magnifique mosquée, comme les hommes, pour nous rendre à la prière. Ce qui ne semble plus être le cas. Aux hommes qui prétendent aujourd’hui que peu importe le lieu où l’on prie, il faudrait demander : alors pourquoi l’architecture a-t-elle une si grande importance dans la construction des mosquées ? N’est-ce pas parce qu’elle est justement apte à faire entrer dans la prière ? Et s’il est aussi bon de prier dans un entresol à l’écart de la beauté de la mosquée, ou derrière un rideau ou une barrière, pourquoi ces hommes n’y vont-ils pas eux-mêmes et ne laissent-ils leur place aux femmes ? Ne serait-ce qu’en alternance ?

Je suis un peu étonnée de l’argument de la Grande Mosquée selon lequel l’affluence nécessitait ce déplacement des femmes dans une salle plus grande à l’entresol. Chaque fois que j’y suis allée prier en semaine, il y avait largement la place pour tout le monde. Le vendredi, la mosquée est comble et alors, les femmes comme les hommes prient également dehors dans la cour, les halls et le jardin de la mosquée. Les femmes se disposent derrière, selon la recommandation du Prophète -paix sur lui- et l’usage (qui doit éviter aux hommes la tentation de se laisser distraire par les derrières des femmes), mais il n’y a aucune séparation ; dans certains endroits, par manque de place, hommes et femmes sont tout proches, et tout se passe parfaitement bien.
Une jeune femme avec qui je priais m’a dit un jour qu’elle se faisait importuner dans la rue, à la sortie de la mosquée, par des hommes qui sortaient eux aussi tout juste de la prière, les jours de semaine. Cela lui était évidemment pénible. Il n’est quand même pas logique que ce soient les femmes qui paient de leur mise à l’écart les obsessions puériles de certains hommes. Que les imams leur fassent la leçon ! Et que les parents éduquent leurs filles et leurs garçons au respect de soi et de l’autre.

Le facteur Cheval

http://youtu.be/4CmhS7mRJYc

« Ce que Dieu écrivit sur ton front, arrivera », dit Ferdinand Cheval dans ce merveilleux film (26′) sur son œuvre extraordinaire. Boulanger puis facteur, ne savait-il pas ce que c’était, que de faire arriver les écrits ? Né à Charmes, près de Romans, mort à Hauterives. Cela parle. Comme il est demandé à Dieu dans la Bible, selon ma traduction dans Voyage : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu le penses ? »

Un dimanche chez Bernard

lesmutins.org – Par une belle journée de Juin, les Mutins sont invités chez Môssieur Bernard Gainier himself, la star de Bernard ni Dieu ni Chaussettes, histoire de réunir toute la famille du film et pour fêter en musique le centenaire de la disparition du poète Gaston Couté. Au menu : merguez, fromage de chèvre, Gris-meunier de Reynald (le jeune vigneron bio du film) et la poésie toujours… avec le P’tit Crème, Languillaume, Bernard bien sûr et l’un des trois grands de la chanson: « Après Ferré, Brassens … Mérillon » qui, pour faire écolo, a décidé de repeindre tous les cons en vert. Il va y avoir du boulot !

Afrique 50


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Le décor, et ce qui se cache derrière : de quels crimes vient la fortune de BHL, par laquelle il règne, et les aises de tant d’autres, néo-colonialistes et conseillers des princes néo-colonialistes, tel Hollande inaugurant son mandat par un hommage à Jules Ferry et ne sachant le marquer autrement qu’en allant ou voulant guerroyer en Afrique ou au Moyen Orient. Le film a été interdit pendant quarante ans et a valu à son auteur, René Vautier, plus d’un an de prison.

Dans « Caméra Citoyenne, Mémoires », son livre biographique, le cinéaste avoue : « En voulant braquer ma caméra sur les luttes des travailleurs – des travailleurs en France, des travailleurs coloniaux, des travailleurs immigrés, etc. – j’ai rencontré quelques problèmes : 39 arrestations, 17 inculpations, 5 condamnations, 54 mois de prison, 6 séjours à l’hôpital, 11 fractures, 4 expulsions, 5 caméras détruites par matraques, balles ou grenades, 7.000 mètres de pellicules saisis, 60.000 mètres de pellicule détruits à la hache ou à la cisaille … sans compter les dizaines de films pour lesquels je dois me battre en justice pour récupérer le droit de les montrer « . Afrique 50 n’est donc qu’une censure parmi tant d’autres. Le film lui coûta treize inculpations et une condamnation à un an et un jour de prison pour violences sur la personne d’un agent de l’autorité (mais aussi la médaille d’or au festival de Varsovie). Le « un » jour de prison est important car il prive tout citoyen français de ses droits civiques ! » (l’article entier sur darkness-fanzine)
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