Le monde d’après

Vénus masquée, une nouvelle œuvre de Street Art sur le mur d'une librairie à Paris 5e

Vénus masquée, une nouvelle œuvre de Street Art sur le mur d’une librairie à Paris 5e

J’ai vu dans un demi-sommeil, avant de m’endormir cette nuit, des groupes de grandes allumettes, dressées dans la lumière, à bout blanc (et non rouge). La signification de la vision venait en même temps que la vision : il s’agissait des peuples du monde, pacifiés. Je vois ce matin que certains déplorent que le monde d’après ne soit pas réalisé. Ont-ils si peu de temps à vivre, pour être si pressés ? À vin nouveau, il faut outres nouvelles, comme dit Jésus. Attendons un peu, les vieilles règnent encore. J’ai mille et trois ans devant moi. Avant de m’endormir j’ai ensuite évolué dans un univers de peinture vivant. Dans la nuit, j’ai rêvé que je faisais du yoga. Au réveil le matin, j’en ai fait, comme toujours.

venus masquee etc 2-min
venus masquee etc 3-min
Et la nouvelle signalisation à la Grande Mosquée :
venus masquee etc 4-min
Hier à Paris 5e, photos Alina Reyes
*
« Aurore », prélude en do mineur, toute fraîche composition d’un jeune pianiste proche

*
29 juin 2020 : voir aussi « Le monde d’après, suite« 

Rendre la justice (Jugement dernier et parabole des talents)

St_Michel_balanceune fresque du Mont Saint Michel

*

Le mot talents, avant de désigner des poids en pièces de monnaie, désigne les plateaux de la balance. Nul doute que Matthieu, ancien percepteur et juif rompu par sa tradition et sa langue, l’hébreu, à la pensée du sens profond des mots, était conscient du poids des mots grecs qu’il employait pour rédiger son évangile – et notamment ici la parabole des talents. La balance est l’instrument et le signe de la justice. Que nous soient confiées une ou plusieurs balances (reçues avec le don de l’être et de la conscience), notre devoir est d’en faire bonne mesure, de nous en servir pour rendre la justice. Qui a reçu ne serait-ce qu’une balance et l’enterre, au lieu de s’en servir pour faire fructifier le juste dans le monde, celui-ci se rejette de lui-même hors du royaume de Dieu, qui est Justice. Là où est enterrée la justice, là sont « les pleurs et les grincements de dents ». Là où elle est rendue, comme le dû qu’elle est, jour après jour, petite chose après petite chose, grande chose après grande chose, là est la joie.

*