Masaï voyage (et Salim et Aline)

photos O

 

Après deux heures de moto, dix heures de bus debout, une heure de petit avion, neuf heures de gros avion… O est de retour de chez les Masaïs. J’essaie de le convaincre de mettre par écrit tout ce qu’il nous raconte de là-bas, pour le donner ici. Ces deux images en attendant, dont l’une où l’on voit que mon voile couleur perle, imprimé de dessins de Picasso, circule sur les épaules des enfants. Et cette petite vidéo de Salim, le marchand d’épices, à Dar es Salam, chantant la seule chanson qu’il connaît en français, une chanson de Christophe dont je vous laisse découvrir le titre…

Salim, à Dar es Salam

 

Les quarante premiers voyages de Voyage

 

En une heure, Syd et moi avons transporté 450 kg de Voyage depuis l’entrée de l’immeuble jusqu’à chez nous au troisième étage sans ascenseur. Une bonne vingtaine de cartons – donc d’allers et retours – pour lui, une quinzaine pour moi (il était bien plus rapide mais j’avais commencé avant qu’il ne soit rentré du lycée, dès que les livres ont été livrés). Il était tout joyeux de faire cela, et moi aussi en fait, ça me rappelait la montagne, quand l’hiver nous devons monter longuement, chargés comme des mulets, que le cœur bat fort et le sang court et chauffe.

Ce n’est qu’un début, continuons le voyage pour Voyage, par certains petits chemins que j’entrevois, hors des sentiers battus. Je raconterai à mesure. La vie est belle !

 

Bon voyage, compagnon !

AFP

 

Compagnon de toutes mes années de jeunesse, j’ai voulu chanter tes chansons en apprenant ta mort, mais je n’ai pas pu, je pleurais !

Un jour l’une de tes amies m’a dit que tu me lisais, ô mon Métèque ! ainsi tu me connus aussi ! alors emporte-moi un peu au paradis, parmi tes amis s’il te plait !

Tu m’as tant chanté la révolution permanente, que je la suis pour ainsi dire devenue, merci Georges Moustaki !

« Je voudrais sans la nommer

Vous parler d’elle

Comme d’une bien aimée,

D’une infidèle,

Une fille bien vivante

Qui se réveille

À des lendemains qui chantent

Sous le soleil.

REFRAIN :

C’est elle que l’on matraque,

Que l’on poursuit, que l’on traque,

C’est elle qui se soulève,

Qui souffre et se met en grève.

C’est elle qu’on emprisonne,

Qu’on trahit, qu’on abandonne,

Qui nous donne envie de vivre,

Qui donne envie de la suivre

Jusqu’au bout, jusqu’au bout.

Je voudrais sans la nommer

Lui rendre hommage :

Jolie fleur du mois de mai

Ou fruit sauvage,

Une plante bien plantée

Sur ses deux jambes

Et qui traîne en liberté

Où bon lui semble.

REFRAIN

Je voudrais sans la nommer

Vous parler d’elle :

Bien-aimée ou mal-aimée,

Elle est fidèle ;

Et si vous voulez

Que je vous la présente,

On l’appelle Révolution permanente.

REFRAIN »

 

Picasso masaï

 

Pour moi la pudeur c’est d’être nue. Je m’adapte à l’impudeur que la société impose, je m’habille. Tant que j’ai des habits de pauvre, je ne me sens pas impudique.

Dieu garde les mauvais en vie pour qu’ils puissent voir leur désastre et peut-être, y retrouver la vue. C’est une occasion qu’il leur donne, même s’il est rare qu’ils la saisissent. Tout ce que fait Dieu est bon.

Si des mauvais vous font du mal, sachez que Dieu n’aime pas cela, et le transformera en bon pour vous et pour autrui. Plus vous serez proches de Lui, plus vite se fera la transformation. Et jour après jour vous serez dans la béatitude, de constater cela.

Il faut juger l’arbre à son fruit, mais beaucoup prennent pour bons les fruits empoisonnés. Rien de nouveau sous le soleil humain, trop humain.

En ce moment dans un village de Tanzanie une jeune fille masaï porte autour de ses épaules une étole en voile léger où sont imprimées des esquisses de Picasso. Juste retour des choses, que j’ai confié à O.