par cette belle après-midi pluvieuse, photos Alina Reyes
Mois : février 2014
Amour, travail, contemplation : secrets de la joie et de la vie
Travaillant comme une reine. Levée tôt ce matin, conversation heureuse avec O rentrant radieux et mouillé de la banlieue par deux heures de marche à pied, puis écrit trois haïkus dans la pénombre, puis contemplé la beauté de mon Cosmos apparaissant avec le lever du jour, et plus tard, sous la couette, d’un jet, lâché plus de deux pages pour mon prochain roman. Projets, travaux en cours ou en préparation : au moins un essai, un recueil de poèmes, une fiction, et les peintures. Puis pour plus tard, l’ordre des Pèlerins d’Amour. Sans les tristes sires de la religion et de l’édition qui ne savent dire que « laisse-moi faire toutes ces mauvaises choses en cachette avec ton corps [moi, mon livre], ne dis rien à personne », qui ne savent dire ni bonjour (bien qu’ils fassent semblant) ni pardon ni s’il vous plaît ni merci. Voyage n’a pas besoin d’un éditeur, il en a un, moi. Certes pour le moment je n’ai pas les moyens de le diffuser, mais cela viendra, quand le ciel le voudra. Mieux vaut attendre et faire les choses proprement. Les Pèlerins suivront d’eux-mêmes, proprement aussi. Ce qui est vicié au départ ne fait que s’enfoncer dans le vicié, tant de mouvements et d’êtres le prouvent. Les Pèlerins d’Amour naîtront purs de moi, comme Voyage, comme tous mes livres, comme mes enfants, sans trafic sur la parole et le vivant, comme il est bon, très bon, dans l’ordre sain et saint des choses.
Mieux
Il n’est pas facile de rendre une peinture en photo. Celle de ce matin rend mieux que celle d’hier après-midi, même si les détails de la peinture, ses traits fins et ses nuances, ne paraissent toujours pas.
Les deux panneaux accolés font 70 cm de large sur 1,47 m de long.
Salut
Il y a un an aussi, j’étais réveillée tôt. À Soulac-sur-mer, un homme dort et se promène. Le vent va souffler aujourd’hui. Frère océan, n’avons-nous pas l’habitude des tempêtes ? Chez nous les naufragés se relèvent.
Haïkus d’un matin de fin février
Lumière du ciel
descendant avec la pluie
La nuit est finie
*
Petit bruit des fruits
se préparant dans la terre
à être bientôt
*
Un homme, une femme,
dans la maison endormie
réveillés chuchotent