Et voilà le travail ! Toute l’histoire est écrite. Il ne me reste plus qu’à faire les arrangements, comme on dit en musique.
Mois : septembre 2014
Deuxième jour d’écriture.
Rêvé que j’avais repeint un rideau de fer dans mon ancien quartier, à Saint Germain des Prés où nous sommes passés l’autre jour, O et moi. Je l’avais peint en champ plein de fleurs.
Le livre avance, avance.
Un livre doit être une expérience inoubliable, pour le lecteur comme pour l’auteur.
Et d’autant plus à l’heure où se démultiplient dans les librairies les livres oubliables, oubliés d’une saison à l’autre, produits d’une industrie devenue comme les autres.
La parole « exousia » peut tout ce que les hommes ne peuvent pas, et notamment : changer le monde. C’est toujours ce à quoi j’œuvre (pour le sens d’ « exousia », voir Voyage). N’écoutez pas les ignorants qui voudraient mettre en ordre le Coran. Seule la Parole sait quel est le bon ordre, même si les ignorants et les industriels croient y voir désordre. Je suis partie de l’autre côté du monde, mais je suis toujours là, et je reviendrai.
Soulèvement
L’arbre du voyageur
herbier du Jardin des Plantes, photos Alina Reyes
dernière image : la tranche d’un séquoia de plus de 2000 ans, avec des repères historiques, dont la naissance de Jésus
La peur de la vie
tout à l’heure au Jardin des Plantes
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À l’occasion de la publication de ses Cahiers noirs, on reparle de Heidegger. Dommage qu’il y ait besoin de découvrir son antisémitisme écrit noir sur blanc pour le critiquer, sans se rendre compte que le fond de sa pensée est morbide, extrêmement dangereux, nihiliste. D’ailleurs le sionisme la rejoint tout à fait, dans le sens où la hantise de Heidegger, c’est le nomadisme, et son idole, la terre. Et les nationalismes, les impérialismes quels qu’ils soient, y compris islamistes, tiennent de la même hantise morbide de contrôle.
Le nomade échappe à l’ordre bourgeois, il n’est pas assis, il a très peu de biens, il est en mouvement, il est insaisissable. Ce n’est pas pour rien que Dieu a été inventé (découvert) par les Hébreux, un peuple nomade. Ce n’est pas pour rien que Jésus marchait tout le temps. Ce n’est pas pour rien que Dieu a trouvé son dernier prophète en Mohammed, au milieu des tribus nomades. Dieu se trouve dans les traces de pas, les écritures qui vont et viennent ; non dans les tours de Babel, les constructions pharaoniques, qu’elles soient de béton ou de pensée. Quel énorme réseau de parole a dû tisser Heidegger pour essayer d’y prendre Dieu, de le neutraliser. Aussi énorme que sa peur, et celle de ses suiveurs. Et bien sûr il n’y a là rien à récolter, sinon la mort.
Des toutes petites grenouilles, des abeilles, du raisin
aujourd’hui au Jardin des Plantes, photos Alina Reyes
Terre et ciel
au jardin et au square, photos du jour Alina Reyes