Cumbia Sobre el Mar, Bal sur la mer (traduction des paroles)


(Une cumbia ou cumbiamba est un bal populaire de Colombie)

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Un jour je suis resté dormir là sur la plage

Et là j’ai rêvé que du ciel descendait

Un essaim d’étoiles et la lune argentée

Les vagues de la mer éclaboussées de sa lumière

Sur la mer je vis, je vis une cumbiamba

Qui au son des tambours tournoyait sur l’eau

Les couples d’étoiles en attendant portaient

Un carrousel de couleurs comme d’une cumbiamba.

Et soudain a surgi une reine attendue

C’était Marta, la reine, que mon esprit rêvait

À ses pieds je vis la lune, la bouillie des étoiles,

Et les palmiers chantaient une hymne de fête

Ayy amor…

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(ma traduction, de l’espagnol, du texte du mystérieux Rafael Mejia, dont on peut lire l’histoire et entendre ici la version originale de sa chanson)

Yves Bonnefoy, « Du mouvement et de l’immobilité de Douve »

Ce recueil est au programme de l’agrégation. Pour toute préparation, j’ai décidé de le recopier (sur le livre emprunté à la bibliothèque), et c’est ce que je suis en train de faire. C’est beau comme la Marche funèbre. J’en suis à ces poèmes de la première partie, intitulée Théâtre.

(P.S. Finalement, un peu plus tard, j’ai écrit aussi un article : Yves Bonnefoy, poète empirique)

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XV

O douée d’un profil où s’acharne la terre

Je te vois disparaître.

L’herbe nue sur tes lèvres et l’éclat du silex

Inventent ton dernier sourire,

Science profonde où se calcine

Le vieux bestiaire cérébral.

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XVI

Demeure d’un feu sombre où convergent nos pentes ! Sous ses voûtes je te vois luire, Douve immobile, prise dans le filet vertical de la mort.

Douve géniale, renversée : au pas des soleils dans l’espace funèbre, elle accède lentement aux étages inférieurs.

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XVII

Le ravin pénètre dans la bouche maintenant,

Les cinq doigts se dispersent en hasard de forêt maintenant,

La tête première coule entre les herbes maintenant,

La gorge se farde de neige et de loups maintenant,

Les yeux ventent sur quels passagers de la mort et c’est nous dans ce vent dans cette eau dans ce froid maintenant.

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Le Prophète au cinéma


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Cette année le Mawlid, commémoration de l’anniversaire de naissance de Mohammed, tombe ce 24 décembre, à quelques heures de Noël, célébration de l’anniversaire de Jésus. Bien entendu ces dates ne sont pas historiques au sens scientifique du terme (nous ne connaissons pas les dates de naissance des deux hommes), ce sont des dates définies par la tradition.

Comme toute personne de culture chrétienne, j’ai été habituée à voir dans Noël une fête de l’esprit d’enfance. Aujourd’hui ce sont donc deux enfants, deux frères qui sont rappelés. Et j’ai aimé regarder, dans cet esprit, ce dessin animé sur « Le Dernier Prophète ».

Le fait de ne pas représenter le Prophète a d’intéressantes conséquences d’un point de vue artistique. Le déplacement du regard qu’il implique est aussi une interpellation de celui qui participe à l’histoire par le regard. Et bien sûr il faut aussi avoir vu, ou pourquoi pas revoir, le fameux Le Message avec Anthony Quinn et Irène Pappas, (en lien le DVD, pour une meilleure qualité d’image), que voici :

https://youtu.be/TwLJLNXKxhE

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Voir aussi un texte d’Ali Gomaa sur la commémoration du Mawlid (que certains musulmans préfèrent ne pas célébrer, pour éviter tout risque d’idolâtrie); et le poème de Victor Hugo sur le Prophète.
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L’hiver, une fête en peinture

hiver Pieter_Bruegel_d._Ä._107Pieter Brueghel l’Ancien, Paysage d’hiver avec patineurs et trappe aux oiseaux

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hiver yuly-klever-a-winter-landscape-with-an-izba-1880s-90sYuly Klever, Paysage d’hiver avec isba

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0Blaise Drummond, Advencity (photographiée lors d’une exposition au Centre culturel irlandais)

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Claude_Monet_-_The_Magpie_-_Google_Art_Project (1)Claude Monet, La pie

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7unmEhjsUhHlQsmY3I8G_nivmcIEstampe de Tomikichiro Tokuriki

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Tingatinga---AmaniLe bestiaire tanzanien et le Kilimandjaro – oeuvre du peintre Amani

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