Crime et châtiment, par Piotr Dumala (animation)

Nous avons vu dans la note précédente le film d’animation de Piotr Dumala sur Franz Kafka. Celui-ci, inspiré « comme en rêve », dit-il, du roman de Dostoïevski, est d’une peinture encore plus belle.

Un extrait de la présentation de ce cinéaste, qu’on peut lire en entier ici : « Sa technique impressionnante s’appelle « l’animation destructive » : une image est effacée et redessinée pour créer l’image suivante. Sur des plaques de plâtre, il peint, repeint, efface et repeint sans cesse ses personnages, comme sculptés de lumière… « 

« Dumala est bien sûr un artiste renommé sur la scène internationale du film d’animation et son travail est acclamé pour ses thèmes philosophiques mais aussi, spécialement, pour sa technique artistique particulière », lit-on dans cet article consacré à ce film (en anglais).

Voici donc le film (de 29mn), retenant quatre personnages du roman : Raskolnikov, Sonia, la logeuse et le vieux voyeur – plus l’enfant en Raskolnikov.

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Attributs du sujet

Travaillant la grammaire du français pour le concours de l’agrégation, je travaille en même temps mentalement à mon futur polar, et travaillant à mon futur polar, notamment en dormant où je rêve volontairement les scènes, j’avance en même temps, mentalement, dans ma thèse. Il s’agit toujours de faire acte de présence dans un lieu, la langue, et de s’y mettre en quête du réel, de la vérité qui demeure sans cela invisible. La grammaire fait remarquer par exemple que la phrase « Il a pris la fuite » ne répond pas (normalement) à la question « Qu’a-t-il pris ? » Ou encore que mourir et fermer sont des verbes perfectifs (qui comportent en leur sens même une limitation de durée), à l’opposé des verbes imperfectifs comme vivre, dont le procès (processus) ne présuppose en lui aucune limite.

Je suis contente d’être moi : ainsi je peux faire ce que je veux et écrire comme je veux. Que chacun soit content d’être soi, donc libre, et nul ne se laissera aller à opprimer ou trahir autrui. Le seul secret, c’est d’être bien présent en l’être. Ce n’est pas un secret, c’est un mystère qui s’éclaire.

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l’indicible parfois fait aux enfants par des parents égarés

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Le malheur des enfants victimes de leurs parents, c’est qu’ils les aiment quand même. Dieu merci, une fois adultes, la vision de leur perdition supprime l’amour. Reste une tristesse devant la faiblesse morale de certains hommes et de certaines femmes. Et peut-être un mépris, mais discret, car le poison est de l’autre côté.

Soyons-en conscient : qui est capable de dénigrer ses enfants, ou certains de ses enfants, qui peut parler contre eux par derrière, est prêt à oeuvrer contre eux dès que l’occasion s’en présente. Respectons nos enfants, les enfants, tous ceux qui pourraient être nos enfants.

La France ne respecte pas ses enfants. L’ONU et le Conseil de l’Europe l’ont prévenue encore cette année contre ses manquements graves et très honteux envers les enfants handicapés (spécialement les autistes), les enfants roms et les enfants réfugiés. Mais aussi, de façon plus ordinaire, à propos de tous les enfants qui subissent la « fessée » parce que ce pays ne veut pas l’interdire – alors qu’une telle interdiction donnerait un signal fort et une aide aux parents qui n’ont pas bien conscience que la violence est mauvaise, l’ayant eux-mêmes subie, comme beaucoup d’entre nous, dans leur enfance. Cependant il faudrait avertir davantage aussi contre la violence psychologique, insidieuse, celle du dénigrement, ouvert ou caché, qui peut gâcher des existences, ou même conduire à pire, de la part des victimes tentées de s’autodétruire ou de détruire, et de la part des parents, qui peuvent aller plus loin dans l’oeuvre contre leurs victimes.

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