Poisson d’amour et monde d’après, maintenant

"Poisson d'amour", acrylique sur bois, 50x50 cm

« Poisson d’amour », acrylique sur bois, 50×50 cm


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Peignant ce matin mon « Poisson d’amour » à la peinture dorée, la capuche sur la tête (il faisait frais), après mon yoga et dans la paix de ma musique de méditation, j’ai songé que j’étais comme un moine en train de peindre une icône, c’est-à-dire d’écrire, les icônes étant considérées comme une forme d’écriture. En tout cas la peinture est un exercice spirituel. Plus elle l’est, plus elle peut atteindre la grandeur. Il y a de grandes peintures qui sont peu spirituelles, comme celles de Picasso, que j’aime moins depuis que j’aime mieux la grande peinture spirituelle, comme celle de Jean-Michel Basquiat. Le vingtième siècle a mieux compris l’art peu spirituel, ou n’a pas bien compris l’art spirituel, mais le vingtième siècle est derrière nous et nous pouvons le relire autrement qu’il ne l’a été par ses contemporains.

Il y a aussi des peintures spirituelles qui ne sont pas grandes d’un point de vue artistique, peut-être parce qu’elles sont comme la poésie, qui, comme le dit Yves Bonnefoy en parlant de Rimbaud, n’est pas de l’art, mais autre chose. Il est temps de passer à autre chose. J’écoute de la musique nuit et jour.

Un très beau texte de Bonnefoy sur Rimbaud, qui parle aussi bien d’aujourd’hui :

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