Odyssée, Chant I, v.271-305 (ma traduction)

"Penetration", acrylique sur toile 45x37 cm

« Penetration », acrylique sur toile 45×37 cm

Je passerais bien tout mon temps à peindre mais je ne veux pas abandonner ma traduction, je ne peux pas abandonner mon yoga (mon corps le réclame chaque matin) ni toutes les autres choses qui remplissent la vie quotidienne de paix et d’amour. Je suis contente de cette peinture, « Penetration », que j’ai terminée hier. Je donne à mes tableaux des titres en anglais car je peins pour parler en langage universel, et l’anglais est la langue la mieux partagée dans le monde – du moins chacun est en mesure d’en comprendre le mot ou les quelques mots d’un titre. Voilà comment la peinture est la suite et l’accompagnement logique de mon travail de thèse, liant peinture depuis la Préhistoire et littérature, lecture et traduction. Et aussi, par son caractère spirituel, l’accompagnement et la suite de mon travail sur la Bible, sur le Coran, et avec le yoga et l’hindouisme. (Un jour le livre, les livres, écrit ou en cours d’écriture, sur tout cela, seront publiés). C’est un bonheur inestimable que de parvenir à de tels accomplissements – accomplissements toujours en cours, bien sûr.

Nous retrouvons Athéna, toujours sous l’apparence d’un vieil ami d’Ulysse, donnant ses directives à Télémaque pour l’inciter à agir contre l’oppression des prétendants qui ruinent sa maison.
*
*
*
« Et maintenant sois bien attentif à ce que je vais dire,
En prenant les dieux à témoin. Ordonne aux prétendants
De rentrer chez eux. Si ta mère éprouve le désir
De se remarier, qu’elle retourne chez son puissant père :
Ses parents entreront dans ses vues, prépareront ses noces
Et de nombreux présents, comme il convient pour une enfant
Bien-aimée. Et je te conseille fortement, crois-m’en,
D’équiper un vaisseau, le meilleur, de vingt rameurs,
Et d’aller t’informer sur ton père parti
En écoutant quelque mortel ou plus encore
La renommée que Zeus porte parmi les hommes.
Va d’abord à Pylos interroger le divin Nestor,
Puis rends-toi à Sparte auprès du blond Ménélas,
Le dernier rentré des Achéens aux cuirasses d’airain.
Si tu entends dire que ton père est vivant et revient,
Alors, malgré toute ta peine, attends encore un an.
Mais si tu entends dire qu’il est mort, qu’il n’existe plus,
Dans ce cas retourne dans ta chère terre natale
Lui élever un tombeau, lui rendre les honneurs funèbres
Avec faste, comme il convient, puis marier ta mère.
Une fois que tu auras accompli tout cela,
Alors songe dans ton âme et ton cœur au moyen
De tuer dans ton palais tous les prétendants,
Soir par ruse, soit ouvertement. Tu ne dois plus
Te livrer à des puérilités : tu as passé l’âge.
Ne sais-tu pas quelle gloire a acquis le divin Oreste
Parmi tous les hommes après avoir tué le parricide
Et fourbe Égisthe, assassin de son illustre père ?
Toi aussi mon ami, beau et grand comme je te vois,
Sois vaillant, que les hommes futurs parlent bien de toi.
Quant à moi je vais retourner à mon vaisseau rapide,
Où mes compagnons doivent m’attendre avec impatience.
Occupe-toi de cela, en t’attachant à mes paroles. »

*
Le texte grec est ici
à suivre !

alinareyes