En musique : Local Hero vs héros tueur (Iliade, XI, 143-162, ma traduction)


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À six heures du matin retrouver la splendeur d’Homère. Quelques vers traduits avant l’aurore, et puis, parce que la poésie est toujours belle mais pas la guerre, ce lien pour voir ou revoir Local Hero gratuitement (jusqu’au 18 novembre à 17 heures) sur le site de MK2, film merveilleux de Bill Forsyth, musique de Mark Knopfler, sorti en 1983, que j’ai regardé hier soir et qui nous parle aujourd’hui, par son histoire, sa poésie, sa musique, bien mieux qu’une mauvaise COP, de la beauté naturelle et de la paix à sauvegarder.
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Sur ces mots, il jette Pisandre à bas du char, d’un coup
De lance à la poitrine ; il tombe au sol à la renverse.
Hippoloque s’écarte d’un bond, il le tue par terre,
De l’épée lui coupe la main et lui tranche le cou,
L’envoie rouler comme un billot à travers la foule.
Les laissant là, il bondit où les plus denses troupes
S’affrontent, avec les autres Achéens aux belles guêtres.
Les fantassins tuent les fantassins, contraints de s’échapper,
Les cavaliers tuent les cavaliers ; sous eux la poussière
Monte de la plaine, soulevée à grand bruit par les pieds
Des chevaux, tandis qu’à l’airain ils massacrent ; et le roi
Agamemnon, tuant toujours, donne aux Argiens ses ordres.
De même que lorsqu’un feu ravageur tombe sur un bois
Épais, porté de tous côtés par le vent qui tourbillonne,
Les troncs d’arbres arrachés tombent sous la poussée des flammes,
Sous les coups de l’Atride Agamemnon tombent les têtes
Des Troyens qui fuient, et de nombreux coursiers, la tête
Haute, secouent leurs chars vides à travers le champ de bataille,
Regrettant leurs irréprochables cochers, qui sur la terre
Gisent, bien plus doux pour les vautours que pour leurs femmes.
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