J’ai fait un rêve extrêmement bon, précis, sensible, chargé de sens, de vitalité, d’amour. Puis me levant, en prenant mon café j’ai fait une découverte philosophique éclatante et capitale.
Merci les djembés.
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J’ai fait un rêve extrêmement bon, précis, sensible, chargé de sens, de vitalité, d’amour. Puis me levant, en prenant mon café j’ai fait une découverte philosophique éclatante et capitale.
Merci les djembés.
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Ayant passé ma journée à construire un site internet pour un djembéfola (et ce n’est pas fini), j’ai juste envie d’écouter encore ce fantastique son. « Les Blancs cherchent à lui faire faire des phrases (musicales), m’a-t-il dit, mais avec les Africains, avec les meilleurs djembéfolas africains, il dit des mots, que certains peuvent entendre.
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rue Mouffetard, quatre soirs après les attentats
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souvenir du camp de migrants installé en bord de Seine sous le Musée de la mode, dans le 13e
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au coin de la rue Soufflot et de la rue Saint-Jacques, sur le mur du lycée Louis Le Grand
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quelques marches au-dessus de la rue, magasin de jouets rue de l’Épée de Bois
ces jours-ci à Paris, photos Alina Reyes
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Je suis allée répéter avec le choeur à midi à la Sorbonne, puis je me suis mise au centre de l’horloge, place du Panthéon sous la pluie, et j’ai filmé.
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Je suis rentrée à la maison, puis le soir je suis repartie répéter avec le choeur et l’orchestre, cette fois à Jussieu, et j’ai fait une photo du haut de l’amphi 25, alors que choristes et musiciens commençaient à arriver
aujourd’hui à Paris, photos Alina Reyes
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Trois heures de répétition en choeur et avec orchestre à la Sorbonne. Vivaldi, Mozart, Puccini. Comme le dit l’inscription latine en frontiscipe du très bel amphithéâtre Richelieu, « les choses élevées maintiennent la paix » – c’est une citation de La guerre civile (ou Pharsale) de Lucain.
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Nous avons terminé à 22 heures passées. Plus aucun Vélib aux deux bornes les plus proches, je suis rentrée à pied, en passant une fois de plus devant l’oeuvre de glace qui fond doucement sur le parvis du Panthéon, sous les yeux des quatre résistants qui y sont entrés dernièrement.
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C’est le rituel : après chaque élection, on crie au loup, on se sent surpris au coin du bois, on cherche : à qui la faute ?
Puis on continue à faire ce qui est facile et rentable, faire de la com plutôt que de la politique quand on est au pouvoir, et pour les médias inviter sur les plateaux télé des intellectuels et des écrivains réacs, voire racistes, voire néofachos ; faire dans la presse beaucoup de bruit autour de Marine Le Pen, de sa nièce, de son père, de ses sbires, de sa farce. On installe tout ce petit monde portant volontiers croix gammées tatouées sous la chemise dans le paysage quotidien, ordinaire. On en fait le monde dans lequel depuis quelques décennies maintenant, et de plus en plus, grandissent nos enfants, s’installent nos jeunes, se réfugient nos frustrés et autres nostalgiques, nos haineux et autres racistes.
On attend que la catastrophe soit imminente, que la catastrophe arrive, pour pousser les hauts cris ou plutôt les râles d’agonie de malades qui n’ont fait qu’entretenir leur maladie et se voient approcher de la dernière extrémité.
Mes ennuis ont commencé avec le milieu de l’édition et de la presse à partir de mon livre Poupée, anale nationale, qui alertait. Il s’est aggravé avec mon insistance à avertir, au point que je ne peux plus publier aujourd’hui, ni dans l’édition ni dans la presse. Il reste toujours possible de relire ici quelques-uns de mes textes au fil de l’actualité, ainsi que mon livre La grande illusion, Figures de la fascisation en cours, ou encore Poupée, anale nationale sur cette affaire qui ronge la France.
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