À voir les champs et les nuages photographiés par O sur le site où Claude Debussy a composé son chef d’œuvre, on se dit qu’il a pu être inspiré aussi par eux, par leur ampleur et leur mouvement aussi magnifiques que ceux de la mer liquide. Ciels et terres océaniques, puissants, scintillants, vivants. Je donne à la fin de la note un enregistrement exquisement sensible de La Mer par Vladimir Ashkenazy et l’orchestre de Cleveland. Cette action poélitique me touche particulièrement : cette œuvre fut l’un des tout premiers 33 tours de musique classique que j’achetai, jeune adolescente, après en avoir entendu, subjuguée, quelques mesures en tournant au hasard le bouton d’une toute petite radio, une nuit. Le son était faible et crachotait, et la puissance de l’œuvre n’en était que plus étonnante, pleine de mystère et de familiarité, comme si j’entendais soudain parler l’océan au bord duquel je vivais alors, l’estuaire que je traversais en bateau deux fois par semaine. Debussy lui avait donné voix, ou plutôt avait su, le premier, retranscrire sa voix, son chant, sa parole symphonique.
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après avoir fait une partie du trajet en Transilien pour se rapprocher de sa destination en Bourgogne, O a poursuivi son chemin à VTT pendant des dizaines de kilomètres sur les sentiers de terre le long des méandres de la Seine, puis de l’Yonne, rencontrant de beaux paysages, passant aussi, tel un chevalier errant, par une forêt où il n’y avait plus de chemin…


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puis il est arrivé sur le lieu :











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Et voici La Mer, trois esquisses symphoniques pour orchestre :
1. De l’aube à midi sur la mer
2. Jeux de vagues
3. Dialogue du vent et de la mer
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Il a photographié le lavoir du village parce que j’aime les lavoirs, puis il a procédé au rite de la terre, et sur son chemin il a photographié Madame Terre avec un coquelicot parce que j’aime les coquelicots














L’accès à la maison est clôturé par un haut grillage, mais O a trouvé un endroit où il a pu passer par-dessus et entrer



cherchez les trèfles à quatre feuilles !



Puis, à quelques dizaines de mètres de là, la maison de Bizet




Aujourd’hui Bizet aurait sans doute du mal à composer de ce côté de sa maison, bordé par une route très passante, mais à l’arrière, toujours la paix de la Seine…









