O, toujours à vélo avec, tel Atlas, Madame Terre sur le dos, est passé par la maison de Balzac à Passy, en arrivant par la ruelle de derrière, celle par où l’auteur fuyait ses créanciers quand ils arrivaient à la porte de devant
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J’aime spécialement la veine fantastique de Balzac. Voici le début d’une adaptation de sa Peau de chagrin – début au Palais Royal, comme dans Le Neveu de Rameau. Pour connaître la suite, vous pouvez vous abonner à l’INA (3 euros par mois, le premier gratuit), ou mieux encore lire ou relire gratuitement le texte en ligne.
J’actualise cette note de la semaine dernière en ajoutant à la fin d’autres pages colorées ces jours-ci. Immense bonheur de composer cette thèse, comme un oratorio.
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Quelques pages de plus (pour voir les précédentes, mot-clé « action poélitique à lettre grecque« ). Les textes sont couverts d’une feuille blanche pour la photo. Pages coloriées cette nuit en écoutant un cours de Deleuze sur Foucault. « Car savoir c’est combiner le visible et l’énonçable », dit-il, me rappelant un rêve ancien où je disais à François Mitterrand, en plongeant les bras dans un grand coffre plein de balles : « savoir c’est mieux que voir, non ? »
« La poésie ? Elle n’est pas où on la croit. Elle existe en dehors des mots, du style, etc. »
André Breton, entretien avec Roger Vitrac dans Le Journal du peuple, 7 avril 1923, « André Breton n’écrira plus »
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O a parcouru encore beaucoup de chemin à vélo avec Madame Terre dans le dos, allant cette fois à 60 km à l’ouest de Paris, à Orvilliers où Orson Welles a vécu longtemps. Aujourd’hui sa maison est en ruine et le parc magnifique a été cédé à un promoteur immobilier qui y a construit un moche lotissement. Ne faudrait-il pas plutôt rendre publics les lieux de beauté ou d’histoire, en faire des maisons (d’activités) et des parcs publics, au service de tous ? Pour cette 27ème action poélitique de Madame Terre, après l’avoir photographiée en train d’habiter une sorte d’abribus au milieu de nulle part -puisque c’est sa mission de rendre vie à ce qui l’a perdue – il lui a fait faire le tour de la belle maison du génie.
Après une halte au village d’Orvilliers, avec son plan d’eau qui joue des reflets presque comme dans un film d’Orson Welles, Madame Terre a tenu à se faire photographier, sur le chemin du retour, devant le musée d’Art naïf de Vicq -fermé, et qui espère réouvrir . Elle ne dépare pas, non ?*
Un petit film montrant la maison d’Orson Welles, sur sa voix disant le début de la parabole de la Loi dans Le Procès de Kafka :
Note du 28 octobre actualisée avec de nouvelles pages en 2e partie.
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J’intègre à ma thèse version papier les copies de l’agrégation tentée en mars dernier – ou du moins leur impression d’après leur numérisation, car l’académie ne renvoie plus les copies elles-mêmes, malheureusement. Je les ai colorées plus simplement que les autres pages. Ici il s’agit de la dissertation sur Ronsard, que j’ai recopiée et qu’on peut lire ici. La version imprimée de ma thèse sera différente de la version papier, où j’intègre des documents bruts comme ces dissertations et des collages comme ici au dos de la dernière page une page du catalogue de présentation du colloque sur les migrants au Collège de France. Ayant arrêté de dessiner et de peindre pour préparer ma thèse (et pas mal d’autres choses), j’ai toujours le désir de faire quelque chose de mes mains et de mon corps et je le fais, d’une façon ou d’une autre. Dessiner et peindre comporte le bonheur du contact, de l’échange avec le matériau, matériau avec lequel j’aime vivre, comme lorsque je vivais en colocation avec un vrai artiste peintre, matériau des supports, des instruments et des couleurs, crayons, encres, peintures etc. qui sont les compagnons de l’artiste dans la réalisation. J’aime les avoir près de moi, pressés, marqués par le travail, vieillis, pleins d’âme.
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Et voici les pages de la dissertation sur les « romans de la fin d’un monde », qu’on peut lire ici.