Heureuse(s) discipline(s)

Les premiers lotus éclosent au Jardin des Plantes. Hier, photo Alina Reyes

Les premiers lotus éclosent au Jardin des Plantes. Hier, photo Alina Reyes

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« Seule la pensée que nous vivons a une valeur. » Hermann Hesse, Demian

Au lever, yoga. Dans la journée, marche, lecture, écriture. La nuit, rêves et repos. Il y a moyen de passer un très bon été en ville.

Voici mon premier essai de peinture fluide sur toile. Je l’ai réalisé hier sur une ancienne toile peinte et vernie, ça a tenu. Je vais peut-être la compléter par un dessin en points, comme je l’ai fait précédemment sur bois et sur papier (cf notes précédentes, mot-clef « mes dessins… »), on verra. J’aime cette façon de combiner le fluide et le fixe, autant dans le faire que dans le résultat, avec ces écoulements de peinture sur le support puis des lignes de points comme des traces de pas. Pour l’instant, voici le résultat juste en fluid art :

 

fluid art 1-min

détail :

fluid art detail-min

 

Le journal (de Potocki) dans le journal (de Reyes)

Cet après-midi à la médiathèque du Jardin des Plantes

Cet après-midi à la médiathèque du Jardin des Plantes

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Je suis allée à la bibliothèque Buffon chercher les œuvres de Potocki que j’avais commandées. Avant de continuer à évoquer son Manuscrit trouvé à Saragosse, voici des extraits de son Voyage dans l’Empire de Maroc, journal de voyage donc, beau texte riche en notations de toutes sortes qui ont de toute évidence servi à la création de son roman. Ceux que j’ai choisis en lisant le livre cet après-midi ne sont pas nécessairement significatifs de l’ensemble, ce sont seulement quelques passages que j’ai aimés pour leur pouvoir d’évocation ou qui m’ont spécialement parlé ou m’ont fait sourire. Je les copie avec l’orthographe et la ponctuation originelles, selon cette édition de François Rosset et Dominique Triaire chez Peeters.
potocki« J’ai débarqué à l’entrée d’une rivière assez considérable, dont la barre n’est pas exempte de danger. Ses bords sont de sable & de bruyeres. Des groupes de pêcheurs sont établis sur toutes les pointes que fait le rivage : Un peu plus loin est une troupe de femmes noires, qui prennent le plaisir du bain sans paroître redouter beaucoup l’approche des Actéons. Et sur ce, l’on m’amene un petit âne (…)
J’ai suivi mon petit âne & les bords du fleuve pendant une demie heure »

« Comme cette Isle est le rendez-vous des Corsaires de toute cette côte, elle abonde en filles de joie. J’en ai vu de très belles, & elles portent l’habillement de gaze des femmes de Tripoli; c’est-à-dire qu’il y a à leurs robes, beaucoup plus d’espaces transparents que d’opaques. Je me souviens d’avoir soupé sous des figuiers, avec un corsaire appelé Reis Mahmoud : Le lendemain il mit en mer & fut pris par une frégate Maltoise, & il fut pendu huit jours après, parce qu’il étoit renégat. L’on auroit sans doute dû lui pardonner, parce qu’il avoit renié enfant ; mais à cette époque les renégats désoloient les côtes de Sicile qu’ils connaissoient parfaitement, & l’on vouloit faire un exemple. »

« Mais tandis que des lois absurdes, prétendent opposer une digue au torrent des passions, le souffle brûlant du climat le déborde, & lui fait changer de lit. Les femmes se sont vouées en secrêt au Culte de Lesbos, & les hommes en rendent un assez public à l’échanson des Dieux. »

« Ce que nous appelons ennui, n’est pas plus connu ici qu’il l’est dans le reste de l’Afrique, dans l’Asie, & chez les Indigénes de l’Amérique. Ce mal européen me paroît avoir en grande partie sa source dans cette succession de leçons, qui remplissent toutes les heures de notre enfance, & nous donnent de l’occupation, une habitude qui finit par devenir un vrai besoin. Mais l’homme de l’Orient ne ressent pas cette nécessité : Les ressorts de son esprit n’ont pas reçu cette tension habituelle, qui les fait ensuite réagir sur eux-mêmes : Le défaut d’occupation suspend simplement leurs fonctions, comme le sommeil suspend celles de l’ame; & si l’air que cet homme respire, est rafraîchi par une brise de mer ; s’il est parfumé par les fleurs d’un parterre ; si le verd repose sa vue, il est agréablement averti de son existence, & il ne lui en faut pas d’avantage. Cependant Helvétius a regardé l’ennui comme un des principaux mobiles des actions des hommes ; mais s’il étoit vrai, que l’ennui ne fut point connu dans trois des quatre parties du monde, il s’en suvroit nécessairement qu’Helvétius avoit trop généralisé son système. Les Philosophes de l’antiquité voyageoient beaucoup, & je ne puis pas m’empêcher de croire, qu’ils fesoient bien; Ne semble-t-il pas, par exemple, que les Philosophes françois se sont montrés bien françois lorsqu’ils ont assigné l’amour propre, comme cause unique & universelle de tout ce qui se fait dans le monde, sans se douter seulement que ce sentiment n’étoit pas partout aussi exalté que chez eux. »

« Je remarquai sur le chemin des tas de pierre, qui sont l’ouvrage des dévots Musulmans: ils indiquent, que de l’endroit où ils sont l’on apperçoit le tombeau de quelque Saint, & chacun qui dit une prière, ajoute une pierre au tas. »

« Un peu plus loin nous vîmes une chapelle en chaume, & une caverne dont un homme paroissoît garder l’entrée: Cet homme nous dit en effet, que la caverne étoit l’ouvrage du Saint, & qu’il n’étoit point permis d’y entrer; Mais le naturaliste & un autre Suédois ayant persisté dans le dessein d’en voir l’intérieur, il ne s’y opposa point, & dit en riant, que dans leur religion il étoit permis aux fous de faire tout ce qu’ils vouloient. »

« Les Arabes sont peut-être le peuple du monde qui a le plus d’amour pour l’égalité, le plus de haîne pour le despotisme: Celui-ci n’a jamais existé chez les Arabes Nomades; Il ne s’est introduit chez les Arabes des villes qu’à la faveur de la Théocratie, & il étoit alors tempéré par la loi. »

« Je ne veux point quitter Rabat sans parler de Lelé toto. Or donc Lelé-toto est une Sainte âgée d’environ dix sept ans, bien faite, assés jolie, de plus folle & imbécille, & elle possède ces deux dernières qualités dans la juste mesure qui procure ici la béatification: Elle habite les bords du fleuve, & les plus dévots a son culte sont une troupe de jeunes garçons entre douze & quatorze ans, qui je la quitent guère: Ils sont très soigneux à la servir, & sur-tout à la déshabiller lorsqu’elle se met nue pour le bain. Lelé-toto est parfaitement instruite, dit beaucoup de choses libres, & les appelle par leur nom: Et les bons Musulmans qui voyent & entendent ces indécences, ne manquent jamais l’occasion d’en faire une oraison à la plus grande gloire de Dieu. »

« Le vrai courage est peut-être la pierre philosophale des perfections de l’ame. Et par vrai courage j’entends celui qui ne nous abondonneroit ni dans les douleurs aigues des opérations chirurgicales, ni dans les langueurs d’une maladie chronique, ni dans les revers de la fortune, ni dans les peines cuisantes de l’ame.
Or, je dois dire que ces mêmes Maures, doués d’un si petit nombre de vertus morales, ont cependant une partie de ce courage dont je viens de parler. S’ils sont malades ils attendent sans se plaindre la mort ou la guérison. S’ils sont ruinés ils conservent la même contenance sous leur vêtement grossier qu’ils avoient dans leur haik du Tafilet. Pendant le bombardement point de hâte, point de mouvemens précipités, personne ne cherche, personne n’évite le danger. (…) L’on me dira peut-être que c’est apathie, mais cela ne peut être, car les Maures sont vifs dans leurs passions, dans leur parler & dans leurs mouvemens. C’est donc la croyance à la prédestination ? Non plus, car pour peu que l’on aye fréquenté les Musulmans, l’on sait qu’ils ont toujours cette profession de foy à la bouche, mais qu’ils ne s’en remettent à la Providence pour aucune des actions de leur vie. Ce sont donc les vertus stoïques ? Encore moins, car les Maures ont très peu de vertus: Mais si je dois en dire mon sentiment, c’est que leur éducation & leur vie est simple; & je crois que cette soumission à la nécessité, est très commune dans l’état de simplicité, tandis qu’au contraire elle est si rare dans l’état de prétention, que Jean-Jacques à cru devoir bâtir une éducation tout exprès pour y accoutumer son élève. Mais c’est que dans l’état de prétention, chacun est toujours occupé du moi, se croit l’objet de l’attention universelle, s’imagine que ce moi à une destinée unique, que ce sont des choses qui n’arrivent qu’à moi, & ce moi l’objet de tant de soins et d’attentions, devient nécessairement douillet & ne peut plus supporter les véritables malheurs qui peuvent lui arriver. »

« Parlez a chaque homme avide de biens ou de gloire. Il compte se reposer lorsqu’il aura exécuté tel ou tel projet. Parlez à l’ami des sciences, et vous verrez qu’il ne désire que la continuation de ces loisirs studieux, il en sera de même de l’agriculteur, ce qui paroît indiquer la jouissance d’un bonheur plus réel. Mais chacun à un bonheur différent de celui des autres; le bonheur de l’ambition consiste à n’être jamais content, et comme disoit le Dervisch Saadi, les yeux de l’ambition ne peuvent se fermer qu’avec de la terre.
Ce Dervisch Saadi a toujours été le philosophe selon mon cœur.  »

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peinture 2-min,

Ma deuxième peinture fluide, toujours sur papier de canne 24 x 32 cm. Cette fois je me suis inspirée à la fois de l’acrylic pouring (cf note précédente) et du pointillisme australien. Un détail :

peinture 2 detail 2-min*

Alchimie de la peinture fluide (actualisée)

Acrylique sur papier en fibre de canne à sucre, 24 x 32 cm

Acrylique sur papier en fibre de canne à sucre, 24 x 32 cm

Je lui ai trouvé un cadre et j’ai rephotographié des détails de façon plus lisible.

peinture detail 2-min

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peinture detail 4-min

peinture detail-min

 

J’ai fait cette peinture en m’inspirant de la technique de la peinture fluide, ou acrylic pouring – c’est mon premier essai. Cette technique est captivante à observer dans son déroulement : en faisant couler la peinture, on assiste au mélange des couleurs puis à la formation de « cellules » (en ajoutant du silicone au mélange acrylique-eau-médium), mélange qui obéit aux lois de la nature et finalement recrée des mondes, raison du caractère captivant de l’opération. De nombreuses vidéos sur Youtube donnent une idée des possibilités de la technique.

Pour ma part je me suis seulement inspirée de cette technique, premièrement parce que j’ai utilisé les moyens du bord : support papier au lieu de toile ou bois, pas de silicone, un médium ordinaire, des tubes d’acrylique souvent sèche (et j’ai utilisé les grumeaux ainsi engendrés), deuxièmement parce que j’ai aussi travaillé la peinture autrement, au couteau notamment. Je suis en train d’en faire une autre, pour laquelle j’ajoute encore une autre technique, je la montrerai quand elle sera terminée.

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Un joli sein, quelques remarques sur l’hôpital et des dessins

 

Opérée vendredi, j’ai découvert ce dimanche matin, quand l’infirmière a retiré le bandage, mon nouveau sein, tout joli, rond, souple, plein, légèrement pesant, exactement comme l’autre, le naturel. Après avoir gardé un expandeur (prothèse provisoire, sans souplesse, destinée à détendre la peau après mastectomie pour la préparer à recevoir la prothèse définitive) pendant près d’un an, me voici pourvue par le travail impeccable du chirurgien d’un nouveau sein, presque plus joli que l’ancien et très bien accordé à l’autre (alors que l’ancien, le naturel, était légèrement plus petit). La cicatrice, qui était devenue quasi invisible, le redeviendra, et il ne restera plus qu’à tatouer un téton, technique très bien développée aujourd’hui.

Ces deux ou trois derniers mois je m’étais appliquée à perdre les cinq kilos pris ces dernières années afin de retrouver mon poids de forme, que je garderai désormais, et de ne pas obliger le chirurgien à me faire un sein plus gros. Me voici parfaitement contente de mon corps retrouvé.

À la Pitié-Salpêtrière, malgré la gentillesse des soignants, j’ai pu constater un peu les difficultés de l’hôpital. Les Urgences y sont toujours en grève. D’autre part, à la sortie du bloc opératoire, je suis restée trois heures dans une salle de réveil surchargée de patients, dont certains poussent des cris de douleur, s’étouffent etc. Normalement j’aurais dû être remontée dans ma chambre au bout d’une heure, c’est un infirmier qui en passant a regardé ma fiche a eu « pitié » et « honte », et a fait le travail qui n’était pas fait, faute de brancardiers. Dans l’ascenseur qui montait aux chambres, se trouvait avec nous un anesthésiste qui remontait un patient, lui aussi par pitié pour lui, toujours faute de brancardiers. Une amie dont la mère est infirmière dans un autre hôpital me dit que parfois les patients sont laissés quasiment une journée entière dans la salle de réveil, bloqués sur leur brancard sans pouvoir bouger.

À la Salpêtrière les chambres ne sont pas climatisées, avec la canicule qui s’annonce cela va être très éprouvant – j’y étais l’année dernière pendant la canicule, c’est rude pour les soignants comme pour les patients. Hier soir entre onze heures et plus d’une heure du matin, un groupe d’hommes discutait et riait très bruyamment juste sous les fenêtres de l’hôpital, impossible de dormir. Personne n’est intervenu pour leur demander un peu plus de discrétion, et de ma chambre je ne pouvais pas le faire, la fenêtre type vasistas ne pouvant que s’entrouvrir par le haut. Dans mon souvenir, quand on entrait dans un hôpital il y avait des panneaux « Hôpital – Silence » pour demander le respect des patients, il semble que cela ne soit plus de mise. Pas de discipline à l’école, pas de discipline une fois dans la vie adulte ? Si les pouvoirs publics abandonnent l’enseignement et la santé, que restera-t-il de la société ?

Samedi, le lendemain de l’opération, quand j’ai retrouvé un peu mes forces, j’ai passé une bonne journée à lire, écrire quelques lignes dans mon cahier, dessiner dans mon carnet et aller faire un tour dans le jardin de l’hôpital. Voici mes images.

 

Le jour se lève sur l'hôpital et sa chapelle

Le jour se lève sur l’hôpital et sa chapelle

pitie salpetriere 2-minAu fond du jardin, je vois ce champignon qui a poussé la terre pour sortir, et d’autres sur des arbrespitie salpetriere 3-min

pitie salpetriere 4-minSix feutres, six crayons de couleur, un stylo et un crayon à papier, je dessine dans mon carnet une figure d’homme, un ange et un arbre à yeux

pitie salpetriere 5-min*

Dada dodo dada

Bon temps dada à vous en compagnie de ce doc Viva Dada, de ces galets et coquille dada dodo et de ces haïkus en série de trois comme d’hab mais dada.

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galets peints 6-mingalets peints 5-minRecto et verso, longueur 4,5 cm

galets peints 7-mingalets peints 8-minRecto et verso, longueur 6,5 cm

coquille peinte 1-mincoquille peinte 2-minRecto et verso, longueur 2 cm
Coquille et galets peints hier

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dada dodo da

da dodo dada dodo

dada dodo da

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da dodo dada

dodo dada dodo da

da dodo dada

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dada dodo da

da dédé didon doid’ho !

do ré mi fa da

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Le doc est en italien, pas moyen de le voir autrement en ligne, mais après tout dada ça se comprend dans toutes les langues.

Et pour plus de dada, c’est .

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Nouveaux galets et silex peints. Apporter sa pierre

Le silex (à gauche de l'image en haut et en bas) sur ses deux faces, et les galets, en haut sur leur face peinte récemment, en bas sur la face peinte il y a quelque temps (ce furent mes tout premiers galets peints)

Le silex (à gauche de l’image en haut et en bas) sur ses deux faces, et les galets, en haut sur leur face peinte récemment, en bas sur la face peinte il y a quelque temps (ce furent mes tout premiers galets peints)

©Alina Reyes

©Alina Reyes

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Marchant dans les rues où s’était déployé un vide-grenier dans mon quartier, je vois soudain sur une table quatre pierres. Enfin quelque chose d’intéressant. Je m’arrête aussitôt, je les prends dans mes mains. Ce ne sont pas des pierres extraordinaires, mais ce sont des pierres. Le vendeur s’approche et me dit : « j’ai tout juste commencé à les déballer, j’en ai d’autres ». Et il sort de son sac, une à une, trois dizaines de pierres fines brutes enveloppées dans du papier journal, les dispose sur son étal. Je me saisis de chacune à mesure, l’admire sous toutes les coutures qu’elle n’a pas, lui demande le prix. Faites votre choix, me répond-il, on verra (finalement ce ne fut pas cher, trente euros pour les cinq que j’ai choisies). J’ai pris une rhodonite, une bornite, une améthyste dans sa gangue, une aigue-marine dans sa gangue, et un quartz ocre pour sa forme de montagne ou de construction fantastique – comme les autres, toutes choisies aussi en fonction de leur forme, afin qu’elles puissent composer sur ma table, avec mes plantes, un paysage ou une cité imaginaires. Côtoyant ma pierre de lave embaumant les épices sur lesquelles elle est posée, quelques coquillages, des cailloux naturellement colorés et mes galets et silex, bruts ou peints. Reprenant ensuite ma lecture du merveilleux La ville de sable de Marcel Brion, je suis arrivée, comme par hasard aussi, à un chapitre entièrement consacré aux pierres fines brutes qui fascinent le narrateur, appelé à trouver celle de son destin ou de son être.

Je n’ai plus (mais il réapparaîtra un jour) mon tout premier texte publié, une courte nouvelle intitulée « Cailloux » paru vers 1984 dans la revue Les cahiers du Schibboleth sous un autre nom d’auteur. Voici l’une des illustrations qu’en avait faites pendant ses études la graphiste Camille Jaubert (qui elle non plus ne dispose plus du texte, à l’époque distribué à ses élèves par leur professeure).

 

©Camille Jaubert

©Camille Jaubert

Chaque note ici comme un caillou sur le chemin des lecteurs et lectrices, chaque livre écrit comme une pierre, une étoile ajoutée à la construction de la maison où chaque humain est appelé à vivre, en toute joie, toute grâce, toute beauté.

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