ce soir place Denfert-Rochereau et boulevard Arago, photos Alina Reyes
ce soir place Denfert-Rochereau et boulevard Arago, photos Alina Reyes
*
J’ai ajouté une septième page de photos, celles que j’ai prises au printemps 2010 alors que j’étais toujours seule à la grange mais avec la cheville cassée, comme raconté dans Voyage.
Je suis allée à Saint-Philippe du Roule pour faire quelques photos du rassemblement contre l’islamophobie. (Voir mon reportage sur Citizenside)
Il y avait une crèche devant l’église, en face de la manifestation. Je me suis mise en marche jusqu’à chez moi, à l’autre bout de Paris.
Je ne me promène pas tous les jours dans le huitième arrondissement. Il y a pourtant de bonnes affaires : par exemple ce bonnet d’enfant à 270 euros au lieu de 540. Pour les messieurs et les dames, compter plutôt en milliers d’euros pour les accessoires et vêtements.
Je ne sais si c’est l’obscénité de tout ce luxe qui m’a troublée, mais quelques pas plus loin, je suis soudain tombée, sans raison, sans avoir trébuché ni rien, complètement étendue à plat ventre sur le trottoir. Cela n’a pas duré une seconde, je me suis aussitôt relevée d’un bond en riant, sans mal sauf une écorchure aux genoux comme les enfants, et la tête un peu sonnée. J’ai continué en longeant la Seine.
Une Rom m’a abordée avec un anneau d’or qu’elle prétendait avoir trouvé et voulait me donner – en fait bien sûr pour me demander de l’argent. Je lui ai rendu son anneau et donné une pièce, qui lui a paru très insuffisante. Quelques pas plus loin, un policier en civil m’a abordée à son tour, pour me demander ce qu’elle voulait. Je lui ai dit : « bah une pièce, c’est tout ». Il m’a parlé du coup de l’anneau, m’a demandé si elle n’avait rien pris dans mes poches et m’a dit que je n’aurais pas dû le lui rendre, tandis que je répétais : « c’est pas grave ».
Devant la fontaine Saint-Michel, avait lieu comme la semaine dernière, et comme tous les samedis désormais, une manifestation de soutien à Gaza. (Je l’avais photographiée samedi dernier pour Citizenside).
Et puis aussi une manifestation contre la pollution par épandages aériens dans le cadre de « la gestion du rayonnement solaire ». Je n’avais jamais entendu parler de ça, j’ai parlé avec ces gens qui m’ont dit qu’il s’agissait d’un grand scandale qui éclaterait bientôt. On peut trouver l’information ici. (Voir mes photos et mon petit témoignage dans Citizenside.)
Devant le Panthéon enrubanné d’échafaudages, dédié « aux grands hommes », il y avait une statue de gros homme devant laquelle tout le monde se photographiait.
À la mairie du 5e, je suis allée voir l’exposition sur les chrétiens d’Orient.
Des femmes qui voulaient un enfant faisaient le voeu de le dédier à saint Antoine, c’est-à-dire de l’habiller en moine franciscain tous les dimanches pour aller à la messe – sans que cela n’engage l’enfant à devenir franciscain une fois adulte.
J’ai retrouvé les rues de mon quartier, et leurs oeuvres de street art qui changent souvent.
à Paris cet après-midi, photos Alina Reyes
Une sixième page de mes photographies : comme celles des pages précédentes, elles correspondent au temps de mon ermitage dans la montagne, montrent les lieux, les temps, les petits événements racontés dans Voyage. Il me semble que j’ai aussi parlé dans le livre des monstres de plastique qu’on voit ici en photo, trouvés au fin fond de la forêt un jour où mes fils étaient là et où nous étions partis en balade, ces étranges accumulations de plastique que personne, parmi les gens du village à qui j’en avais parlé, n’avait jamais vus. Peut-être un ballon-sonde qui se serait écrasé et déchiqueté là une vingtaine d’années plus tôt, m’avait dit Pierrot.
Je continue à poster peu à peu une sélection de mes photographies passées. Je viens d’ajouter une cinquième page, avec des images prises entre janvier et mars 2010. Quelques-unes à Paris puis à Lourdes, et ensuite la montagne, en ermitage, avec beaucoup de neige.
cet après-midi à Paris, photos Alina Reyes
de la tour Saint-Jacques à la place de la République, de la place de la Concorde au Louvre, j’ai marché pendant trois heures, heureuse !
Une enquête révèle que sur Google, les parents « s’intéressent surtout au cerveaux de leurs garçons et au corps de leurs filles » (ici). Deux femmes, ou prétendues femmes, ont publié sous anonymat un livre intitulé Le déni, sur le sexisme dans l’église catholique et l’empêchement de parler fait aux femmes dans cette institution. Par mail, je leur ai proposé de leur envoyer gracieusement Voyage, un livre riche en théologie (et de facto censuré par le clergé de Rome et par le « milieu » de l’édition à Saint-Germain des Prés). Elles m’ont répondu qu’elles aimeraient mieux avoir mon « livre sur le corps ». Soit elles sont aussi fausses, manipulables par les hommes et nuisibles que les Femen, soit elles sont très bêtes : dans les deux cas elles justifient le fait qu’on les cantonne aux tâches ménagères.
Il y a aussi une autre explication à leur demande, d’où qu’elle soit émise en fait : il s’agit d’un aveu inconscient que le mal est dans leur corps, que c’est cela leur sempiternel souci. Des psychiatres, des sexologues, recommandent à leurs patients mes livres « sur le corps » pour guérir. Je recommande n’importe lequel de mes livres, car le corps et l’esprit n’y sont jamais séparés, comme il en est en vérité.
ajout : voir aussi ici (dernier paragraphe) et ici