Manifestants à Paris en 2014

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photos Alina Reyes

Visite à mon banquier

26 27 28 29 30Paris 13e, photos Alina Reyes

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Il s’intéresse beaucoup à tout ce qui concerne l’argent, c’est son métier, on ne va pas le lui reprocher. Il me parle même de la TVA sur les livres, celle que paie l’éditeur. Je n’en sais rien. Pour ma propre activité d’éditeur, je suis autoentrepreneur, tout est prélevé automatiquement, c’est bien plus simple. Mais il y aura toujours des gens pour aimer se prendre la tête avec ce genre de choses. Bref, il s’y connaît sans doute en affaires d’argent, mais moi je m’y connais dans mon propre métier. « Pour écrire il faut surtout de l’inspiration, non ? », me dit-il. Ah le vieux mythe romantique. Non, lui ai-je répondu, c’est un travail comme les autres, il faut du travail, c’est tout. Mais tant de gens, surtout ceux qui travaillent dans les domaines non concrets, comme la banque et tous les emplois du secteur tertiaire, ne savent pas ce qu’est vraiment le travail. Beaucoup de gens travaillent pour remuer du vent – ainsi ce rendez-vous inutile tout à l’heure avec mon banquier, qui aurait pu être remplacé par un mail en trois phrases ou un coup de téléphone de deux minutes. Ceux qui produisent savent ce qu’est le travail, parce que s’ils ne font pas le travail, il n’y a rien à l’arrivée, il n’y a pas de légumes, pas de céréales, pas de moyens de transports, pas de musique, pas de texte dont on puisse faire un livre. Les intermédiaires se contentent de gérer le produit du travail des travailleurs. Ils peuvent se permettre de le faire sans grand effort, de toutes façons le produit est là, la demande est là, et de toutes façons ils s’engraisseront là-dessus plus que tout autre. Ils travaillent en surface, ils se livrent à des manipulations, tandis que le vrai travailleur travaille la terre, mine, bêche, invente, crée. Non cher monsieur, ce n’est pas l’inspiration qui peut manquer. Le monde entier comme le plus infime événement est source d’inspiration. Soi-même est source d’inspiration. La source ne tarit jamais, elle surabonde. Ce qu’il faut, c’est le travail. Je n’ai jamais entendu aucun vrai artiste dire autre chose.

La fausse lettre

Un coursier m’apporte ce matin un courrier venant de mon éditeur Robert Laffont, portant son étiquette. Il ne me fait rien signer, s’en va aussitôt. Le courrier contient un journal sur la Bourse, qui n’a rien à voir ni avec l’éditeur ni avec moi. J’appelle chez mon éditeur : personne, dans aucun service, ne m’a envoyé un courrier par coursier. J’en conclus qu’il s’agit encore de l’une de ces manœuvres destinées à me signaler la présence occulte des gens qui surveillent mon activité, au quotidien mais aussi chez mes éditeurs, m’empêchant ainsi de publier tant que je ne me rends pas à leur raison, tant que je ne leur livre pas Voyage et la règle des Pèlerins qui va avec. Voilà des années que cela dure, en vain.

National, municipales… mon étoile : la gratuité

Des anarchistes taguent le Sacré-Cœur. Un responsable de la basilique, interrogé sur ces faits, déclare qu’ils se produisent régulièrement au fil des ans, « environ un mois avant Pâques ». Falsifiant ainsi le sens de ces actes (que je ne cautionne pas pour autant), destinés en fait, lors de l’anniversaire de la Commune, à rappeler que le Sacré-Cœur a été construit en partie pour « expier » la révolution plutôt douce du peuple, qui fut écrasée dans le sang.

Il semble que nous pourrions être débarrassés de Sarkozy pour 2017. Mais toujours personne de valable en vue pour la mission. Reste à naviguer à l’étoile.

Municipales à Paris. Tous ces candidats qui veulent, à grands frais, réaliser toutes sortes d’aménagements dans la ville, se comportent comme des chargés de famille qui ne songeraient qu’à refaire les peintures de l’appartement ou changer les meubles, sans se soucier de l’éducation, du bien-être et des études des enfants. Au lieu de s’occuper des choses, ils feraient mieux de penser aux gens, aux gens du peuple. La priorité n’est pas d’apporter plus de choses, mais de rendre plus de choses gratuites ou moins chères. Dans l’éducation, les services, les transports, la culture, la solidarité. Moins de dépenses, plus d’investissement de l’argent public dans la gratuité, telle est la philosophie qui aura ma voix.

Avalanche Sharks

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tout à l’heure rue Mouffetard, photo Alina Reyes

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J’ai mis plusieurs de mes livres numériques, dont Voyage et Francis K, sur Amazon, où ils apparaîtront dans quelques jours. Puis j’ai voulu les mettre sur la FNAC, mais je ne l’ai pas fait car ces requins prennent presque deux fois plus de droits : 55 %, contre 30 % pour Amazon.

On nous annonce comme si c’était une découverte que Marilyn Monroe est passée elle aussi par la chirurgie esthétique. Le fait est déjà mentionné dans Une nuit avec Marilyn, je l’avais lu dans des biographies d’elle. Rien à voir cependant avec ce qu’on fait aujourd’hui, lèvres, pommettes et mamelles gonflées comme celles des poupées… dégonflables.

Ainsi que dans ce film qui sort, où les requins font du ski. Enfin, presque.