Se faire justice

Aux prochaines présidentielles, je voterai dès le premier tour pour le candidat qui ne sera ni l’extrême-droite, ni Macron. Qu’il soit de droite ou de gauche, pourvu qu’il soit le mieux placé pour éviter un deuxième tour « en même temps » Macron et l’extrême-droite. Je pense sérieusement Macron presque aussi dangereux que Le Pen ou Zemmour. Et j’espère que suffisamment de mes concitoyens se mobiliseront pour déjouer le piège qui nous est tendu, à énormes ficelles, d’avoir à choisir entre le nihilisme néofasciste et le nihilisme macroniste. C’est ce que je pensais déjà en 2017, et contre quoi j’avertissais déjà – depuis ma minuscule audience, mais ça ne fait rien, il faut le faire.

Je sais ce que ressentent les rescapés des attentats du 13 novembre. C’est comme d’être un goéland qui se retrouve les ailes engluées de pétrole. Parfois il lui semble qu’il va quand même réussir à s’envoler de nouveau, et parfois qu’il n’y arrivera plus. Il y avait un personnage nommé Terreur dans mon roman Forêt profonde, c’était un personnage de fiction, mais qui existait aussi dans la réalité et qui, depuis, a fait tache d’huile. Il y a toutes sortes de bandes d’ordures terroristes, des islamistes, les plus voyants, mais aussi bien d’autres, non similaires, mais comparables, qu’ils s’en prennent aux corps et aux vies, d’une manière ou d’une autre, ou aux esprits et aux existences. Il s’agit, pour les innocents sur lesquels ils tombent, de garder ce qu’eux ont perdu : lumière, courage, vérité, droiture, honneur, et même de les avoir plus qu’avant encore. Voilà comment se faire justice soi-même.

Je sais que beaucoup de gens trouvent que les éoliennes défigurent les paysages, mais moi je les trouve belles et surtout très émouvantes. Si puissantes, si debout, si sereines. Elles me donnent envie d’écrire, comme, il me semble, les pales des moulins donnèrent envie d’écrire à Cervantès. J’en ai contemplé beaucoup aujourd’hui en visitant avec grand bonheur la Bourgogne – la France est si belle en tous ses paysages, et dans sa paix quand elle est là – je ferai une prochaine note avec des images des vallonnements colorés, des ciels vastes, des vignes, des caves où mûrit le bon vin.

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Fausses élites, vrais mensonges

faf a faf
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Le prof de philo qui se dit menacé par les islamistes (mais qui a dû reconnaître qu’il n’a pas reçu de menaces) parle sur Cnews et sur Sud Radio, écrit dans Causeur et dans Le Nouvel Obs. Cherchez l’erreur… malheureusement il n’y en pas, c’est l’ambiance du moment, comme le « débat » vanté, sur France 2, entre une ex du FN (Le Pen) et un ex de l’Action française (Darmanin). Pas un hasard s’il pleut comme autant de grenouilles ou de sauterelles des dénonciations d’abus sexuels, abus financiers, abus intellectuels ou autres, commis par des « élites », copains à Macron et compagnie. Abuser et mentir, c’est leur projeeet ! Sans lequel ils sont tellement inconsistants.

Le prof en question prétend qu’il n’y a ni coiffeurs mixtes ni cafés mixtes à Trappes, où selon lui on ne peut faire chanter les enfants dans les écoles maternelles. Le maire de Trappes dément tranquillement tout cela, et a aussi la preuve que ce prof l’accuse à tort de l’avoir traité d’islamophobe et de raciste dans une interview à une chaîne de télévision néerlandaise ; et ce maire, logiquement, porte plainte pour diffamation. Les médias en France ont beaucoup critiqué Trump, ses fake news et ses faits alternatifs, mais eux-mêmes propagent facilement le mensonge, surtout quand il s’agit de s’en prendre à une certaine catégorie de population, cible de l’hystérie de la vieille France. On a vu plusieurs fois de faux faits divers inventés par des racistes être repris partout avec emphase, avant que la vérité ne soit finalement faite, très discrètement, trop discrètement pour effacer le mal déjà fait.

À s’agiter comme il le fait, on pourrait penser que ce prof cherche à trouver quelque haineux à exciter, afin de triompher en recevant de réelles menaces, ou pire. Je comprends qu’il puisse être épuisé par vingt ans de cours de philo, des cours qui la plupart du temps, même dans de bons lycées parisiens, ne suscitent chez les élèves que l’envie de bavarder entre eux. Il est peut-être en burn out, quoi qu’il en soit il est visiblement dépité et c’est quelque chose à écouter, mais seulement tant que le mensonge n’y prend pas le dessus.

J’évoquais l’autre jour la série incroyablement mensongère que diffuse Arte sur l’Iliade et l’Odyssée, œuvres falsifiées au point de leur faire dire l’exact contraire de ce qu’elles disent noir sur blanc – visiblement dans un mélange d’ignorance (approximations, erreurs, confusions) et de souci idéologique (prôner l’athéisme), la série étant destinée en particulier aux enfants des collèges et à toutes les personnes qui ne connaissent rien au sujet. Il y avait de ça aussi dans leur série sur les religions – sans doute pas des falsifications aussi grossières, mais des orientations parfois soutenues par des présentations des faits malhonnêtes. Arte, élite de la télé ? Le problème n’en est que plus néfaste. D’emblée, les gens font confiance à Arte, comme on fait ou faisait confiance au curé ou à toute autre figure d’autorité avant que ne se mettent à déferler les témoignages sur leurs abus, jusque là commis en toute impunité. Les médias qui bénéficient encore d’une réputation bonne, comme Arte, ou du moins à peu près correcte, devraient se méfier eux aussi : l’impunité, en fait, n’est pas éternelle. Il en va de même pour toutes les « élites » qui par leur malhonnêteté mettent en danger non seulement leur propre tête, mais aussi la société entière, qu’elles tâchent d’entraîner dans leur médiocrité, leur mensonge, leur hypocrisie. Plus dure sera, ou est déjà, leur chute.

« Very weird situation » in Washington (ré-actualisé)

15-1-2021,23h55 Je continue à actualiser la note, par le bas.
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6-1-2021, 21h24 « Very weird situation ». c’est ce que vient de tweeter, à 21h20 heure française, le journaliste du HuffPost américain Matt Fuller. Ça se passe à Washington, mais ça pourrait aussi bien être à Hollywood, à lire le tweet suivant du même journaliste, qui rappelle tous ces films catastrophes où les personnages se révèlent dans la survenue de la crise :

« There are moments when you can tell a lot about a person.
Ruben Gallego was instructing members on how to use a gas mask. Markwayne Mullin tried to reason with protestors, putting his safety at direct risk. And Jason Crow didn’t leave the chamber until everyone else was out. »

Grand succès de sa remarque, aussitôt des milliers de retweets. L’Amérique en train de se confronter à ses pires fantasmes.
J’écris cela très vite à mesure que je regarde ce qui se passe, j’actualiserai sans doute.
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21h49
Screenshot_2021-01-06 Rep David Trone ( RepDavidTrone) Twitter
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22h07
Screenshot_2021-01-06 Washington - Recherche sur Twitter Twitter
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22h24
Screenshot_2021-01-06 Donald J Trump ( realDonaldTrump) Twitter
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22h48
Screenshot_2021-01-06 Washington - Recherche sur Twitter Twitter(1)
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23h
Screenshot_2021-01-06 Photos Scenes from U S Capitol as rioters storm building
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23h40
Screenshot_2021-01-06 Washington - Recherche sur Twitter Twitter(3)
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7-1-21, 00h03
Screenshot_2021-01-07 Sandra Muller ( LettreAudio) Twitter
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7-1-2021, 00h30
Screenshot_2021-01-07 Ellie Hall ( ellievhall) Twitter
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7-1-2021, 01h35
Screenshot_2021-01-07 Washington - Recherche sur Twitter Twitter
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7-1-2021, 01h40
Screenshot_2021-01-07 Capitole - Recherche sur Twitter Twitter
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Screenshot_2021-01-07 Capitole - Recherche sur Twitter Twitter(1)
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7-1-2021, 02h00
Screenshot_2021-01-07 Capitole - Recherche sur Twitter Twitter(2)
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Screenshot_2021-01-07 Capitole - Recherche sur Twitter Twitter(3)
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7-1-2021, 03h20
Screenshot_2021-01-07 Washington - Recherche sur Twitter Twitter(1)
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Screenshot_2021-01-07 Washington - Recherche sur Twitter Twitter(2)
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Screenshot_2021-01-07 Washington - Recherche sur Twitter Twitter(3)
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7-1-2021, midi
Biden confirmé par le Congrès.

Quatre morts finalement, et des dizaines de blessés dans les hôpitaux de la ville.

Ici, le discours de Macron rappelle douloureusement son attitude indigne avec Trump, qu’il a essayé si longtemps de séduire, alors que l’autre le tirait par la main comme un enfant et lui époussetait les pellicules. Merkel, elle, a toujours su se tenir face à Trump. Ce sont les actes et les comportements qui font l’histoire, pas les bonnes paroles faciles, surtout celles des résistants de la dernière heure.

Maintenant la question est : Trump sera-t-il démis, ou va-t-il rester en place encore deux semaines dans ce contexte de folie ?
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Screenshot_2021-01-07 Donald Trump – Alina Reyes
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7-1-2021
Screenshot_2021-01-07 DIRECT Etats-Unis la présidente de la Chambre des représentants appelle à destituer Donald Trump
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8-1-21,23h50
Screenshot_2021-01-08 #TrumpCoupAttempt - Recherche sur Twitter Twitter
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9-1-21, 00h10
Screenshot_2021-01-09 #TrumpCoupAttempt - Recherche sur Twitter Twitter
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00h30
Screenshot_2021-01-09 Permanent suspension of realDonaldTrump
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21h
Où l’on voit la grande violence à l’œuvre et où l’on entend que le policier mort a été tué à coups d’extincteur, que les émeutiers voulaient pendre Mike Pence, et que les menottes rapides en lot qu’ils avaient apportées étaient probablement destinées à faire des otages :

Et dire que Ruffin et Mélenchon, comme Le Pen, trouvent scandaleux que Twitter ait bloqué le compte de Trump ! Soit ils n’ont aucun instinct, soit ils ont un instinct de mort. Je ne confierai rien à ces gens.
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23h
Screenshot_2021-01-09 France TV Washington ( F2Washington) Twitter
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11-1-20, 0h20
« Le FBI et d’autres agences de sécurité se préparent à une période de troubles insurrectionnels qui pourrait durer des semaines. Des milices bien armées avec de nombreux anciens membres de l’armée et de la police se préparent à participer à ces soulèvements pour protester contre l’entrée en fonction de l’administration démocrate.
On trouve, en première ligne des insurgés, les Proud Boys, les Three Percenters, les Oath Keepers et les Boogaloos. Incarnation émergente de l’extrême droite américaine, ces derniers se donnent pour objectif de provoquer une guerre civile. »
L’article entier de Normand Lester est à lire sur son blog du Journal de Montréal
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midi
« Franceinfo : Pouvez-vous nous décrire ce que vous avez vu dans l’enceinte du Capitole mercredi, lors de cette violente intrusion ?
Hank Johnson : J’ai vu un échec en matière de sécurité, ce qui laisse à penser qu’il y a eu une forme de collusion entre de hauts responsables des forces de l’ordre et l’administration Trump. Ce n’était pas de la négligence, c’était un délit. Et par conséquent, des membres du Congrès ont été mis en danger. Ils ont failli être blessés ou tués.
Le témoignage entier est à lire ici : « Il faut le faire pour l’Histoire » : un représentant américain, témoin des violences au Capitole, défend la procédure de destitution visant Donald Trump
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17h30
« Sur ces images, cet agent de la police du Capitole américain (USCP) intime à plusieurs reprises aux manifestants de reculer. L’un d’eux, revêtu d’un T-shirt à la gloire de la mouvance conspirationniste QAnon, revient plusieurs fois à la charge, et Eugene Goodman doit rapidement battre en retraite. Il parvient malgré tout à renseigner ses collègues sur l’avancée des manifestants. «Deuxième étage», avertit-il une fois arrivé en haut des escaliers. À cet instant, le policier jette un coup d’œil à droite, détourne l’attention de son vis-à-vis et l’attire ensuite dans la direction opposée car, à quelques pas de là, se trouve l’entrée principale du Sénat. Selon le Washington Post , la ruse a permis à ses collègues de sécuriser l’accès, et peut-être éviter un bain de sang. » Article entier à lire, et images à voir, dans Le Figaro (en accès libre)

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12-1-21, 0h40
On apprend la démission du secrétaire d’État à la Sécurité intérieure, Chad Wolf. Au lendemain de l’attaque contre le Capitole, il avait demandé à Trump de condamner fermement ces violences. Il disait aussi qu’il resterait en place jusqu’au 20 janvier pour assurer un transfert pacifique du pouvoir. Finalement donc, il démissionne, sans donner de raison. Et alors que le FBI dit redouter des manifestations armées dans les capitales des 50 États du pays, à partir du 16 janvier et au moins jusqu’au 20.

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13-1-2021, 23h
Ils l’ont fait !
Impeachment de Donald Trump EN DIRECT : La Chambre vote la mise en accusation du président pour «incitation à l’insurrection»…
par 232 voix (dont 10 républicains) contre 197. Trump, premier président « impeached » 2 fois pendant son mandat. Prochaine étape : procès en destitution au Sénat

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23h13
Trump diviseur : comme dans l’histoire racontée par cette jeune Américaine dont la mère, auparavant démocrate, est devenue d’extrême-droite depuis Trump, de nombreux Américains voient leurs familles ou leur entourage profondément divisés désormais. Phénomène typique de la séduction malsaine opérée par les pervers narcissiques/fascistes. Certains la subissent sans en prendre conscience ni pouvoir s’en libérer, d’autres se battent contre. Phénomène dévastateur aussi bien à l’échelle d’un peuple qu’à celle d’un petit groupe.

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23h40
Images, ces dernières heures, de Washington bouclée, de dizaines de soldats dormant à même le sol dans les couloirs du Capitole. Toutes les réservations Airbnb bloquées et annulées dans la ville. Un pays plus divisé que jamais, une démocratie en alerte, voilà le résultat de la politique du mensonge. Qu’on y songe aussi en France.

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14-1-2021, 11h40
En lisant Le monde selon Trump, de Nicole Bacharan, je trouve cette phrase de Tony Schwartz, ghostwriter de Trump :

« L’univers de Trump est un gouffre de vanité qui donne le vertige »

Screenshot_2021-01-14 Tony Schwartz ( tonyschwartz) Twitter

18h35
Toujours dans le même livre:
« Certains disent de Trump : « Il corrompt tout ce qu’il touche. »

23h40
« plusieurs représentants républicains étaient «paralysés par la peur» à l’approche du vote de mise en accusation. Deux d’entre eux auraient même éclaté en larmes devant lui en parlant des menaces de mort qu’ils avaient reçues »
Article de Richard Hétu, « Le parti mafieux », à lire ici

15-1-2021,23h50
Screenshot_2021-01-15 Trump - Recherche sur Twitter Twitter
Screenshot_2021-01-15 Corentin Sellin ( CorentinSellin) Twitter

Tiphaine Auzière. La longue chute d’En marche

Screenshot_2020-10-22 Accueil Twitter

Attention, ça pue : masque conseillé. Tiphaine Auzière, belle-fille à beau-papa Macron, néochroniqueuse défendant la restriction des libertés publiques sur Europe 1 (en la justifiant notamment par l’évocation du couvre-feu pendant la guerre d’Algérie, genre de raccourci foireux dont les fachos sont friands), partage donc avec Marion Maréchal Le Pen, entre autres, un prof de géopolitique fondateur d’un parti néofasciste (ex-concurrent de Le Pen père, mais plus à l’extrême-droite), dans la classe prépa de son lycée privé, fraîchement ouvert à Paris et qu’elle a l’ambition d’essaimer dans toute la France (Blanquer, continuez à détruire l’Éducation nationale, pour laisser Auzière et Le Pen prendre le relais !). En lisant un article à sa gloire dans Paris Match, je songeais à mon personnage de fasciste scatophile dans Poupée, anale nationale, quand je suis arrivée au moment où l’hagiographe mentionne au passage que son mari est gastro-entérologue. Ah la réalité parle aussi bien que la fiction ! « Je fais d’abord », dit la présidente de cet établissement que le Canard Enchaîné du jour qualifie d’« étrange bahut » au « directeur d’études sulfureux » et aux « drôles d’amis ».

L’article de Match mentionne un cours qui commence par aborder la question de « l’ensauvagement » dans ce qu’elle dit être un « lycée d’excellence ». À 9500 euros par an – 950 pour les boursiers – encrassage de cerveau assuré. Dommage que Mme Auzière, militante En marche, soit, elle, restée au stade de cancre, écrivant sur son compte twitter « censé » au lieu de « sensé », tout en y commettant des phrases dépourvues de sens, témoignage d’une grande confusion de sa pensée. Selon un journal conservateur anglais, The Spectator, l’ascension médiatique de la belle-fille pourrait être le signe qu’on voudrait lui faire prendre le relais de beau-papa en déroute : dans la perspective des prochaines élections présidentielles, « Macron se voit évidemment dans une zone de danger, assiégée par le Covid, le Brexit, le chômage, le déficit, la dette, la dépression, la crise de l’euro, l’Afrique, etc. Mais un coup de couteau dans le dos de sa propre belle-fille semble encore tiré par les cheveux à l’échelle des menaces existentielles. Elle, en revanche, vaut peut-être la peine d’être surveillée. », y lit-on. Oui, surveillons. La longue chute d’En marche, dès le début parti du bord de la falaise, droit dans le néant.

Autres notes, ici, sur Macron et le néofascisme :
« La farce fasciste de la macronie« , où il est aussi fait allusion au grand malaise dans l’Éducation nationale ;
« Le macronisme, banalité du fascisme » ;
Macron le petit ; etc. (mot-clé Macron)

L’article de Paris Match

Une idée de pièce pour le lycée de Mme Auzière, où le théâtre sera obligatoire ? Cette farce :

poupee_anale_nationale

Terrorisme islamiste. Un enseignant décapité (note (ré-)actualisée)

3-11-20 : je continue à actualiser cette note de temps en temps, par le haut.

Attentat à Vienne.
S’amuserait-on à exciter un fou croisé dans la rue, à moins d’être fou soi-même ? Et serait-on applaudi par tous les passants en appelant cette folie « liberté d’expression » ? Serait-on toujours applaudi, sinon par des fous, quand il s’avèrerait qu’on a exposé aussi les autres, beaucoup d’autres, à la mort ?
Tout ça pour contenter un vieux beaufisme raciste.
Quelques voix sensées commencent à s’élever contre cette folie. Outre Justin Trudeau l’autre jour, hier ce fut Luc Ferry – qu’on ne peut soupçonner d' »islamo-gauchisme » – aujourd’hui dans Le Monde une tribune de Jean-Louis Schlegel et Olivier Mongin. Il est plus que temps de retrouver la faculté de penser.

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« Nous nous devons d’agir avec respect pour les autres et de chercher à ne pas blesser de façon arbitraire ou inutile ceux avec qui nous sommes en train de partager une société et une planète », a déclaré Justin Trudeau. Le monde juge sévèrement la France sur cette question, et l’Histoire la jugera encore plus sévèrement. Nos descendants auront honte de leurs aïeux qui auront soutenu ça, comme nous pouvons avoir honte de nos aïeux du 20e siècle qui ont soutenu les caricatures de Je suis partout, comme nous pouvons avoir honte du comportement de trop de Français dans les tragédies du siècle dernier, tragédies dues à ses racismes, tant envers les juifs qu’envers les peuples colonisés. Les réponses ultraviolentes et injustifiables qui nous viennent du mépris d’autrui, qui n’est qu’une actualisation d’un même mépris séculaire de notre civilisation envers les autres civilisations, nous devrions en tirer une leçon et y trouver une occasion de nous regarder dans la glace.

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Attaque terroriste à Nice. Dessinateurs, journalistes et politiciens jusqu’au plus haut sommet de l’État, il serait bon d’apprendre à vous conduire en adultes et à jouer les cartes de l’apaisement au lieu de jeter sans cesse de l’huile sur le feu, comme si vous craigniez qu’il s’éteigne, ce rideau qui cache vos autres manquements. Combien de vies êtes-vous prêts à sacrifier encore pour pouvoir continuer à jouer au plus con avec les terroristes ?
Tristesse, grande tristesse face à la petitesse et à la bêtise de nos « élites », en train d’aggraver une « exception française » de plus en plus déplorable.

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Au pays de la « liberté d’expression », voici l’un de mes commentaires censurés par France Info, au moment de la caricature d’Erdogan par Charlie : « Juste pour savoir : Charlie a-t-il fait des caricatures sexuelles de Macron ? Genre Macron et Benalla à l’époque où ce dernier frappait du manifestant ? Ou autre ? Ou de Trump au lit dévêtu ? Le fascisme à l’occidentale n’a pas l’air de le déranger. Ni ses alliés orientaux. »
Donc les gens peuvent poster par centaines, par milliers depuis des jours, des commentaires haineux envers les musulmans, mais pas une remarque aussi simple. Mon commentaire de la veille disant que « n’en déplaise à Erdogan », il fallait maintenant renvoyer les imams détachés, et que les musulmans français trouvent parmi eux d’autres imams, a été censuré aussi par le même site d’info. Où peut mener la guéguerre des fachos d’ici contre les fachos de là-bas ? Les uns et les autres tiennent les peuples en otages, peuples excités dans leurs bas instincts des deux côtés, et les idiots utiles de Charlie permettent à Macron comme à Erdogan de détourner le regard des peuples de leur incurie et de leurs méfaits.

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L’islamophobie se déchaîne maintenant en France. À lire les commentaires en ligne, on a une bonne image de la France comme coq sur son tas de fumier. Le Pen a gagné, pas dans les urnes mais en virus. Dans cette puanteur il y a encore des justes et des lucides qui osent s’exprimer, malgré la terreur intellectuelle qui s’est installée.

Screenshot_2020-10-26 claro ( madmanclaro) Twitter
Screenshot_2020-10-27 Contributions - « La grande majorité des habitants des pays du Moyen-Orient ne comprend pas pourquoi [...]
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Screenshot_2020-10-22 Contributions - Attentat de Conflans quatre personnes, dont deux mineurs, mises en examen pour « comp[...]
Ci-dessus, des commentaires sur un article du Monde.

Ces provocations, en effet, avaient tout du concours de bites avec les islamistes. Pas étonnant, c’est la jalousie sexuelle qui anime, au fond, le racisme de l’un contre l’autre et réciproquement. La libido morbide dont les hommes font les guerres, depuis la nuit des temps ; qui les pousse à s’entretuer, et entraîne des morts et des enchaînements de malheur dans toute la société. Tout ça pour ça (de vieilles bites mollissantes vs de jeunes bites brimées, les unes et les autres voulant se prouver quoi ? qu’elles étaient mortelles ?) Ceux qui, planqués à l’arrière, ont encouragé les dessinateurs de Charlie à s’engouffrer dans cette spirale infernale n’en sont pas morts, eux. Comme le disait hier un internaute sur un site d’information, ceux qui, directement ou indirectement, ont envoyé le jeune de dix-huit ans tuer Samuel Paty sont « des lâches », « ce ne sont pas des HOMMES », écrivait-il.

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Selon Tareq Oubrou, grand imam de Bordeaux, « Il y a une vraie anarchie religieuse musulmane en France qu’il faudrait encadrer » (France Info).
Moi j’aime l’anarchie, du moment qu’elle est bien pensée. Ce qui n’est évidemment pas du tout le cas en ce moment. La possibilité d’une anarchie bien pensée, c’est ce qui me plaît dans l’islam. Pas de clergé. Pas de hiérarchie. (Contrairement à ce qui se passe dans la plupart des confréries soufies). Du moins en principe. En principe tout-e musulman-e peut être imam, un temps plus ou moins long, selon que les autres lui confient cette tâche ou non. En principe l’islam est une spiritualité souple et vivante, pour peu qu’on arrête de prendre l’islam pour un ensemble de lois forgé après coup par des humains, trop humains. En principe en islam l’être humain n’a à se soumettre à aucun autre être humain, il est seul face à Dieu, c’est-à-dire face à sa conscience, il n’y a pas d’intermédiaire entre lui et Dieu comme dans le christianisme par exemple. Une religion aussi exigeante en termes de responsabilité et de liberté demande évidemment des humains très bien éduqués. On en est loin, mais ce n’est peut-être pas impossible.
Cela dit, je ne suis rien d’autre qu’une amateure en islam, aux musulman-e-s de voir comment ils et elles veulent évoluer ou se gérer. Et aux non-musulmans de veiller à ce qu’ils ne tombent pas dans les abus, comme n’importe quel autre groupe humain.

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Je découvre l’histoire de Sanda Dia, étudiant de vingt ans de mère belge et de père sénégalais, décédé il y a deux ans après avoir été torturé à mort pendant deux jours par de jeunes gens « de très bonnes familles, riches et influentes » (Le Monde) lors d’un bizutage nommé « baptême » à l’université catholique de Louvain.
Décapiteurs islamistes ou autres, les sadiques se saisissent de tout prétexte à leur portée pour assouvir leurs pulsions.

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Prenons de la hauteur, voyageons, lisons, voyons autre chose que ce que nous voyons dans notre étroit cadre national. Ailleurs dans le monde la France est considérée comme un pays particulièrement islamophobe, et les caricatures de Charlie Hebdo y sont pour beaucoup. Comme l’ont noté de nombreux intellectuels, représenter l’ancien colonisé (car c’est ce dont il s’agit, à travers l’image du prophète de l’islam) en posture d’humiliation est très significatif du déni d’un pays envers son histoire. Les professeurs d’histoire doivent pouvoir avoir une pensée sur cette question. Et donc soit traiter de la liberté d’expression en employant d’autres exemples, soit traiter ces caricatures avec beaucoup de recul. On ne peut pas condamner l’islamisme et en même temps l’attiser par des humiliations qui font perdurer dans les esprits la situation coloniale.
Il n’est pas question de dire que tout le problème vient de la colonisation. Mais chaque pays a son histoire, on ne peut pas oublier certaines composantes qui nous sont propres et qui entrent dans le problème de façon spécifique. Les intégrismes religieux montent partout en effet comme en d’autres temps montèrent les communismes : comme (très mauvaises) réponses à des situations locales et mondiales devenues intenables. Il nous appartient d’inventer d’autres solutions, plutôt que de nous laisser nous enfoncer dans des politiques (nationales, européennes, mondiales) dépassées, nocives, qui créent des inégalités jamais vues et des iniquités de moins en moins supportables.

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« Aujourd’hui avec vous nous sommes tous profs », déclare Brigitte Macron. Et je sens monter comme une odeur d’indécence. Pourquoi ? Il y a tant de raisons. Mais peut-être les plus simples, les plus basiques sont ces questions qui peuvent se poser : a-t-elle jamais enseigné dans un établissement de banlieue, près des cités ? a-t-elle eu des classes issues d’origines très variées ? a-t-elle eu des classes comprenant pas mal d’enfants de pauvres, « blancs » ou « de couleur », ou de parents ne parlant pas le français ? A-t-elle eu des élèves qui ne ressemblaient pas à Emmanuel Macron ? Ce premier de la classe qui avec son aide est devenu premier du pays, d’un pays qui, depuis, va plus encore qu’avant de souffrance en souffrance, de désagrégation en désagrégation. La « République » dont ils se gargarisent tant étant par lui de plus en plus vidée de « res publica », de chose publique, de service public, à commencer par l’hôpital et l’école.
Tariq Ramadan aussi a été prof, et aimait bien ses élèves de quinze ans. Ça veut dire quoi, « nous sommes tous profs » ?
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France Info recueille les impressions de musulmans de Pantin qui disent ne pas comprendre la fermeture de leur mosquée. Leur imam a dû bien mal leur enseigner la religion, pour qu’ils ne comprennent pas.
Cela dit, il me semblerait plus efficace de laisser les mosquées ouvertes, d’en sortir les imams détachés, sans attendre, et d’envoyer de temps en temps quelqu’un écouter les prêches, en français.

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La mise en scène abjecte postée sur les réseaux sociaux par le comité Adama (plus ou moins supprimée au vu des réactions), montrant Assa Traoré, place de la République dimanche dernier, en compagnie d’hommes arborant un slogan obscène, infect, pervers, hypocrite au possible, criminel, sur la mort de Samuel Paty, rend ce drame plus désespérant encore. Comment soutenir en France des mouvements « antiracistes » qui se révèlent aussi infectés ? Comment en est-on arrivé là ? Il était déjà problématique que ce mouvement porte le nom d’une famille multi-impliquée et persévérant dans des affaires de violences, d’escroqueries et de viol. Et maintenant elle s’affiche à mots couverts comme se félicitant de la décapitation d’un professeur ? A minima, elle ne vaut pas mieux que ceux et ce qu’elle dénonce.

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Annonces de Darmanin sur des dissolutions d’associations, etc. La macronie ne survit que par la com’ et les effets d’annonce, sur tout et sur rien. Nous sommes encore dans un état de droit, il me semble, et non dans une dictature où un homme politique élimine du jour au lendemain une association ou une personne sans autre procès.

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L’ensemble des professeurs du collège du Bois d’Aulne publie un communiqué dans lequel ils s’inquiètent, à juste titre, du rôle des réseaux sociaux dans ce drame. Que certains enseignants qui ont utilisé les réseaux sociaux pour harceler l’une de leurs collègues (moi, et sans doute d’autres) s’en souviennent et en tirent une leçon. Il n’est pas rare que le harcèlement tue, aussi.

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À lire : sur les liens d’Abdelhakim Sefrioui, et des islamistes, avec Dieudonné, les néonazis… Un article bien documenté de La Horde

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Une enquête vise un site néonazi qui a diffusé la photo du professeur décapité. Les néonazis, les néofascistes sont les complices intellectuels des terroristes islamistes. Même culte de la mort et du macabre, même haine de la liberté. C’est un marchand d’armes d’extrême-droite qui a armé les tueurs des attentats islamistes de Paris en 2015. Le terrorisme islamiste sert la montée du fascisme et met ainsi en danger toute une société, et les musulmans plus encore que le reste de la population. Car les fascistes ont davantage de possibilité de s’imposer, d’imposer un fascisme au moins rampant dans la société, que les islamistes, qui leur servent d’idiots utiles. Stupidité des hommes.
Tout ce qui peut pousser la société à la haine, dont le terrorisme, est profitable aux mouvements d’extrême-droite : ce sont eux qui, en Europe, ont le plus de moyens de faire régner leur idéologie, en gangrenant la politique des pouvoirs en place pour commencer.

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Screenshot_2020-10-19 claro ( madmanclaro) Twitter

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À lire : Un docu sur le Qatar, ce nouveau financeur de l’islam européen

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Le président de la République a choisi pour l’hommage à Samuel Paty la cour de la Sorbonne « lieu symbolique de l’esprit des Lumières ». Ah ? François 1er a fondé le Collège de France, à la Renaissance, justement parce que la Sorbonne était tenue par les catholiques et qu’on ne pouvait y apporter aucun enseignement moderne. Cela se ressent encore dans certains secteurs de la Sorbonne. À Paris 4 notamment, réputée pour son conservatisme et où j’ai entendu des cours avec des allusions récurrentes à « notre sainte mère l’Église ». Même sur le ton de l’humour, c’étaient des entorses à la laïcité fort pénibles. Conservatisme qui, entre autres raisons, m’a fait quitter cette université en cours de thèse.

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Je reviens un instant sur le problème spécifique du manque de soutien des enseignants par l’institution. Il arrive que les élèves mentent, individuellement ou collectivement. C’est arrivé dans mes classes. Je ne leur en ai pas voulu, ce sont des enfants, j’ai simplement réaffirmé la vérité. Mais une fois les faits sont remontés à l’oreille de la prof principale de la classe. Qu’a-t-elle fait ? Cette jeune femme, très sympathique au demeurant, m’a demandé des explications, ce qui est normal, mais visiblement en accordant plus de crédit aux élèves qu’à moi, femme largement adulte et qui a bien la tête sur les épaules. Une technique de policiers qui renversent l’accusation contre vous quand vous allez porter plainte. Je ne dis pas que l’enseignant-e a toujours raison, mais ce serait bien d’arrêter de l’infantiliser a priori, même entre collègues. Comment travailler correctement dans ces conditions ?

Tous les profs savent qu’ils ne sont pas soutenus par l’administration quand il y a un problème avec les parents, islamistes ou pas islamistes. On accorde beaucoup trop de pouvoir aux parents dans l’école, voilà pourquoi ils se sentent autorisés à vouloir y faire leur loi.

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Projet de loi contre les contenus « haineux ». La difficulté est d’apprécier ce qu’est un « contenu haineux ». Les caricatures de Charlie en sont-ils, par exemple ? Certains les reçoivent ainsi. Pourquoi les uns auraient-ils loisir d’insulter et pas les autres ? Pourquoi Charlie, et pourquoi pas Dieudonné ? Peut-être faudrait-il se recentrer sur les lois déjà existantes contre le racisme et le sexisme, le harcèlement, les appels au meurtre ou la diffamation, tout simplement.

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Il semblerait que les pouvoirs publics veuillent s’attaquer sérieusement à l’islamisme dans ce pays. Excellent. On finira par arriver à le neutraliser, surtout si les états démocratiques cessent de fricoter avec les états islamistes, qui ont tant de dollars à dépenser qu’on ferme les yeux religieusement sur le reste. Bon, quand l’islam sera rendu à la paix à laquelle il aspire, ce ne sera pas bon pour les affaires de Charlie Hebdo mais est-ce bien grave ?

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Les terroristes islamistes sont les idiots utiles des racistes et du vieux monde. Charlie Hebdo essaie de se refaire une pub sur le meurtre de Samuel Paty. C’est obscène, mais l’obscénité est leur seul moyen de survivre depuis les années où ils ont sombré dans le beaufisme le plus abject (comme je l’ai démontré ici dans un article détaillé sur leurs publications racistes, jusqu’au soutien à Oriana Fallaci). Passons, comme la caravane.

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À lire : Enseignant décapité : « Trop c’est trop, ça suffit ! », s’insurge le président de la Fondation de l’islam de France

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Personnellement je ne réclamerais pas l’interdiction de l’anonymat en ligne, bien qu’il m’ait beaucoup nui, insultée et chassée des réseaux sociaux à maintes reprises, jusqu’à ce que j’y renonce complètement, moi qui y parlais à visage découvert. Je ne protesterais pas non plus s’il était finalement interdit, comme il en est question une nouvelle fois suite au harcèlement subi par Samuel Paty. Ceux qui crient à l’atteinte à la liberté parce qu’il leur faudrait parler en leur nom ont une bien piètre conception de la liberté. Oui, parler en son nom comporte des risques, par rapport à ses employeurs ou à d’autres personnes. Mais qu’est-ce qu’une liberté qui ne veut pas prendre de risques ? C’est parce qu’Internet est plein de parleurs qui n’assument pas leur parole, afin de pouvoir continuer à vivre pépères, que la société n’avance pas, que les libertés reculent, puisque trop de gens, tout en les réclamant, refusent de les soutenir de tout le poids de leur propre vie, comme il sied à un être humain digne de ce nom.

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Je consulte les comptes twitter des profs. Une avalanche de témoignages sur le fait que l’administration ne les soutient ni ne les protège absolument pas dans les conflits qui peuvent se présenter avec les parents ou avec les élèves. On aurait pu éviter que cet homme se fasse assassiner.

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La vidéo du père de famille à l’origine de l’affaire a énormément circulé sur les réseaux sociaux. Comment peut-on appeler sur les réseaux sociaux à sévir contre quelqu’un, donner les indications pour trouver la personne, et rester tranquillement en liberté à faire sa sale besogne jusqu’à ce qu’un drame se produise ? Pourquoi ne va-t-on pas chercher les lyncheurs par la peau du cou avant qu’il ne soit trop tard ?

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J’aimerais bien savoir ce qu’a dit l’imam de la mosquée de Pantin, lors du prêche de la grande prière, quelques heures avant le meurtre de Samuel Paty. Si c’est bien lui, l’imam salafiste malien de cette mosquée, qui a fait le prêche. Pourquoi les imams étrangers, formés dans des pays où règne une toute autre mentalité qu’en France, sont-ils toujours autorisés à venir ici embrigader les jeunes, essayer de leur inculquer des principes dépassés, moins libéraux que ceux du Prophète lui-même ? Il y a bien assez de musulman-e-s français-e-s capables de tenir cette fonction.

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Après les « Je suis Charlie », voici les « Je suis prof » ou « Je suis Samuel Paty ». Tant d’hommes et de femmes en France qui cherchent leur identité, qui sont en manque d’identité. C’est bien le fond du problème, y compris bien sûr pour les islamistes et les terroristes.

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Samuel Paty a été assassiné après avoir subi une cabale sur Internet. Il y a deux ans, prof moi-même, j’ai été harcelée par un tas de profs (sous couvert d’anonymat bien sûr) sur Twitter, à cause de ma « liberté d’expression », comme ils disent. Je le raconte ici. J’ai été aussi menacée par l’Académie de poursuites judiciaires parce que je contestais sur mon blog les méthodes pédagogiques (sans mentionner aucun nom de personne ni d’établissement), et finalement une prof de l’Espé (institut de formation des profs) a porté plainte et j’ai dû aller m’expliquer au commissariat. La plainte a été classée sans suite. Dans mon lycée mes collègues (à qui je n’avais rien fait) ne me saluaient plus et s’asseyaient tous loin de moi à la cantine – je devais manger seule à l’écart tandis qu’ils discutaient en prenant leur repas aux tables voisines. Etc. Je ne suis pas la seule professeure à avoir été persécutée par des gens de l’institution et à en être tombée malade. Il y a un malaise énorme et le meurtre de ce professeur devrait remettre en question, non seulement le problème de l’islamisme, mais aussi celui de l’abandon des enseignants à eux-mêmes quand ils se retrouvent dans une mauvaise situation. Ce professeur n’a pas été soutenu ni protégé car ainsi fonctionne cette institution. Tout le monde doit se remettre en question après ce drame, ce meurtre qui aurait pu être évité en n’acceptant pas la dictature des parents, et en particulier celle des parents islamistes, et en prenant des mesures pour protéger cet enseignant.

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Puisqu’il est question de liberté d’expression : oui, les enseignants doivent encourager les enfants à parler, mais leur faire « dire ce qu’ils pensent » n’est pas suffisant – et encore moins leur dire « non » quand on pense qu’ils ne pensent pas bien. Le mieux est de les amener à découvrir ce qu’ils peuvent réellement penser, au-delà de choses plus ou moins répétées. Et pour pouvoir dire ce qu’ils pensent, les enfants comme les adultes doivent d’abord pouvoir dire ou comprendre ce qu’ils vivent, ce qu’ils ont vécu, ce qui est au fond d’eux. Pour ça, je ne vois que les cours de littérature et d’art, qui permettent d’exprimer de façon noble et non pas sur le mode du bavardage ou de la confession publique brute. L’enseignant-e doit se rappeler que sa propre pensée n’est pas à administrer, que son rôle est de comprendre les différentes pensées, de pouvoir les faire dialoguer, de ne pas pousser les élèves, en voulant normaliser leurs pensées, à dissimuler. Je me souviens d’un élève qui me demandait avec insistance, incrédule, au début d’un atelier d’écriture en classe : « Madame, c’est vrai, on peut tout dire ? Tout raconter ? Vraiment ? » Oui. (Sinon, gare au possible déchaînement de la violence physique chez celles et ceux qui doivent subir la liberté d’expression d’autres qui n’en usent pas à armes égales ou qui en usent pour humilier et opprimer ceux qui manquent de possibilité de réponse).
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Comment enseigner la liberté d’expression aux élèves ? En leur apprenant à la pratiquer, et en le leur permettant. Cela suppose d’en avoir soi-même la pratique. Vouloir imposer la pensée de la liberté d’expression, par des images choc ou autre, c’est comme pousser quelqu’un dans l’eau pour le forcer à nager. Il apprendra peut-être par lui-même, mais il se pourrait aussi qu’il se noie. La « liberté d’expression » est trop souvent un masque d’une pensée formatée obligatoire.
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L’acte atroce qui a été commis contre un professeur, quelqu’un qui a en charge l’enseignement des enfants et s’en acquitte du mieux qu’il peut même si ce n’est pas toujours au mieux, a tué deux personnes et en a blessé des millions.

Twitter

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Où est M. Blanquer ?
Les professeurs sont privés de liberté d’expression par le ministère, il faudrait peut-être commencer par là. Ensuite aider les enseignants à faire des cours sur ce sujet équilibrés. On ne peut montrer les caricatures de Charlie sans montrer aussi celles de dizaines d’excellents dessinateurs dans le monde qui donnent un autre point de vue (et ont par leurs dessins dénoncé par exemple l’utilisation par Charlie de la mort du petit Aylan). On peut aussi enseigner la liberté d’expression en apprenant aux élèves à réfléchir avec des textes intelligents plutôt qu’en assenant des violences symboliques sans appel.
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Voilà deux fois ces jours derniers que surgissent sur le devant de la scène de jeunes personnes russes. Il y a deux ou trois semaines, c’était, à Strasbourg, une jeune femme qui accusait des immigrés de l’avoir frappée à cause de sa jupe ; il s’est avéré que l’histoire était inventée et que la jeune femme faisait partie d’un groupe d’identitaires d’extrême-droite. Et aujourd’hui ce jeune Tchétchène de nationalité russe qui décapite au nom de l’islam un professeur accusé d’avoir montré des caricatures du Prophète à ses élèves de 4ème, après avoir fait sortir les musulmans de la classe. Le choc est très rude. Et profitable aux politiques qui ont l’habitude d’exploiter ce genre de tragédie dans leur propre intérêt morbide. Je ne crie pas au complot. Je constate que les forces de mort viennent de beaucoup d’endroits, de l’intérieur et de l’extérieur, du terrorisme et du racisme, et que toute la société est menacée, de plusieurs façons.

J’ai enseigné quelques mois dans un lycée du Val d’Oise, il y a peu. Il y avait des élèves d’origines très diverses, une petite d’origine asiatique avait pour meilleure amie une petite d’origine africaine, etc., les enfants s’aimaient bien entre eux et je les aimais tous profondément. C’est notre devoir d’adultes et de citoyens de ne pas œuvrer dans un sens qui sépare les gens, spécialement dans ces temps difficiles. C’est aussi le moment de mettre vigoureusement en action la décision de renvoyer tous les imams détachés. Les mentalités et pratiques politiques et sociales d’autres pays n’ont pas à s’importer en France (ou ailleurs) par le biais des religieux, quels qu’ils soient.

Condoléances à la famille et aux proches de la victime. Pensées pour les élèves, les collègues, les voisins. Paix sur notre pays et sur le monde.

Victorine, la petite Roque et l’Odyssée

réponses de mes élèves à des questions sur "La petite Roque", posées sur le blog que j'avais créé pour eux

réponses de mes élèves à des questions sur « La petite Roque », posées sur le blog que j’avais créé pour eux


Le meurtre de Victorine Dartois, dix-huit ans, retrouvée noyée dans un ruisseau, me rappelle la puissante nouvelle de Maupassant intitulée La petite Roque – qui pourrait avoir inspiré, me semble-t-il, l’extraordinaire série de David Lynch Twin Peaks. Le texte peut être lu ou relu dans cette bonne édition électronique gratuite. (J’ai le cœur qui bat en pensant à mes élèves, avec qui j’avais étudié ce texte).

Comme dans la nouvelle de Maupassant, où l’on s’empressait d’accuser quelque vagabond, la fachosphère bruisse d’accusations xénophobes et racistes plus ou moins directes. À croire qu’il n’y a aucun tueur, détraqué, ou dépité violent parmi les bons chrétiens bien de chez nous. Nous avons eu l’horreur terroriste qui a stupidement conféré le grade de martyr à un journal raciste qui aurait dû s’expliquer devant les tribunaux comme Zemmour plutôt que de voir ses membres atrocement assassinés, nous avons toujours Zemmour malgré ses condamnations successives, nous avons des élites vieillies et aigries, nous avons un pays déprimé, mal gouverné, malade et donc prêt à sombrer dans la haine. Nous avons aussi des forces vives qui travaillent pour que la vie continue. Pour ma part, je continue à traduire l’Odyssée parce que je pense que c’est important. La prochaine fois, nous arriverons à la fin du premier Chant.
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Anthroposophie, racisme-nazisme, dérives sectaires de l’esprit d’un temps abêtissant

En ces temps où, suite au suicide d’une directrice d’école, des enseignants dénoncent le saccage de l’Éducation nationale par M. Blanquer, où les communes vont devoir payer des centaines de milliers d’euros aux écoles maternelles privées, et où un Zemmour déverse en direct à la télévision ses délires et paranoïas racistes, la bonne nouvelle de la victoire de Grégoire Perra dans le procès que lui a intenté la secte anthroposophique (voir son blog) donne à ses révélations tout leur poids inquiétant.

« L’Anthroposophie est probablement la secte la plus puissante d’Europe. Aucune autre n’a autant d’argent, d’écoles, d’entreprises, de réseaux…

« Françoise Nyssen, naguère ministre de la culture, a co-fondé une école Steiner qui a défrayé la chronique. Elle est une anthroposophe très active. »

… l’article entier, sur les menaces qui pèsent sur la Miviludes, Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, est à lire ici

« L’anthroposophie est un empire. Avec respectivement 14 milliards et 4 milliards d’euros d’actifs sous gestion, les banques Triodos et GLS, deux établissements fondés et dirigés par des anthroposophes, s’imposent comme des références de la « finance durable ». Elles soutiennent des entreprises d’inspiration anthroposophique. Pas moins de 1 850 jardins d’enfants et 1 100 établissements scolaires Steiner-Waldorf répartis dans 65 pays, appliquent les principes pédagogiques du touche-à-tout autrichien. Numéro un des cosmétiques biologiques en France et en Allemagne, les laboratoires Weleda ont réalisé 401 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017…

« Pour Steiner [fondateur de l’anthroposophie], Mars serait une planète liquide, la Terre un crâne géant, la Lune un amas de corne vitrifiée, et tricoter donnerait de bonnes dents ; les îles et les continents flotteraient sur la mer, maintenus en place par la force des étoiles ; les planètes auraient une âme ; les minéraux proviendraient des plantes ; les êtres clairvoyants pourraient détecter les athées, car ils seraient forcément malades ; initialement immobile, la Terre aurait été mise en rotation par le « je » humain (…)

« Le paysan qui accepte de se plier au cahier des charges de Demeter, la marque de certification des produits agricoles cultivés en biodynamie, ne se borne pas à produire des fruits ou des légumes biologiques — cette sorte de druidisme lui impose de manipuler des cornes remplies de bouse et des vessies de cerf et de respecter un calendrier cosmique. (…)

« L’œuvre de Steiner comporte une dimension plus sombre. Dès 1910, il affirme que les peuples germains et nordiques appartiennent au même groupe ethnique, la race aryenne, et dénonce « l’effroyable brutalité culturelle que fut la transplantation des Noirs vers l’Europe, [qui] fait reculer le peuple français en tant que race. »

« Entré dans l’anthroposophie à l’âge de 9 ans, après avoir effectué sa scolarité dans l’école Steiner de Verrières-le- Buisson (Essonne), M. Grégoire Perra y est resté trois décennies. Il a connu des anthroposophes malades du cancer. « Ils ont refusé d’être soignés en France et ont opté pour une clinique anthroposophique à l’étranger, se souvient-il. En guise de soins, ils y ont reçu des injections d’Iscador, de l’homéopathie et participé à des séances d’art-thérapie. Aucun n’est jamais revenu. Certains ont légué tous leurs biens à l’anthroposophie. » (…)

« C’est extrêmement impressionnant lorsque vous êtes enfant et que vous découvrez cette atmosphère occultiste », confie une ancienne élève. (…) En décembre 2017, sans que les parents d’élèves en aient été préalablement informés, ce rituel a été organisé au Domaine du possible. Sa fondatrice, la ministre de la culture, nous a affirmé, lors de la journée portes ouvertes, qu’il s’agit d’une école dont elle est « très fière ». « C’est dans des écoles alternatives comme celle-ci que s’invente l’avenir », assure-t-elle. »

L’article entier du Monde diplomatique, « L’anthroposophie, discrète multinationale de l’ésotérisme », est à lire ici.

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Depuis une douzaine d’années, j’ai été très souvent la cible des insultes, voire des menaces, de gens d’extrême-droite – beaucoup d’anonymes comme sur le site, aujourd’hui fermé, les ogres, ou sur Twitter ou Agoravox (ces anonymes, plaie de la société, qui sont de ceux qui dénoncent leurs voisins à l’ennemi en temps de guerre, et derrière lesquels se cachent aussi bien des monsieur-tout-le-monde que des personnalités en vue défoulant en ligne la haine qui les habite et qu’elles n’expriment pas en leur nom, par prudence) – beaucoup d’anonymes mais aussi quelques personnes dont la proximité avec l’extrême-droite s’est révélée plus tard (Moix, Enthoven…) ou accentuée misérablement avec le temps (à moins que les temps aident à la libération de la sale parole, à l’exposition des sales connivences). J’ai écrit un livre sur la « fascisation en cours », qu’aucun éditeur n’a voulu publier, pas même celui qui m’a répondu que le texte était remarquablement écrit et qu’il était d’accord à 200% avec ce que je disais. Pendant que des intellectuels en vogue croyaient ou voulaient voir en l’islam la grande menace sur notre temps, j’ai vu depuis longtemps que le réel danger restait celui des fascismes du siècle dernier, toujours vivaces (mon livre Poupée, anale nationale est paru en 1998), et j’ai dénoncé dès le début et à plusieurs reprises les dérives d’esprit sectaire dans le macronisme, comme ici, ici et là.

Je parle souvent du yoga ces dernières semaines et je dois dénoncer aussi la récupération qui en est faite par des entreprises sectaires, ésotériques, ou de « développement personnel », coaching, etc. Le « malheur de ne pouvoir être seul » que constatait La Bruyère est particulièrement aigu de nos jours dédiés aux réseaux sociaux (« virtuels » ou « réels ») et à l’intelligence collective : ce malheur ne fait pas que déprimer les gens et les intellectuels, il les rend incapables de penser en profondeur le monde dans lequel ils vivent. Selon son conditionnement politique, on y repère tel ou tel problème, mais la vision d’ensemble le plus souvent fait défaut. Nous avons besoin de pensées qui telles celles de Grothendieck reprennent les problèmes (mathématiques pour sa part) dans des synthèses nouvelles, audacieuses, surplombantes.

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