un jardin partagé avec des gens sans abri
un atelier pour tous, avec des matériaux de récupération
une ferme bio au profit de tous
cuisine nomade, l’entraide et le naturel en partage
un jardin partagé avec des gens sans abri
un atelier pour tous, avec des matériaux de récupération
une ferme bio au profit de tous
cuisine nomade, l’entraide et le naturel en partage
une belle intellectuelle jardinière, reine en son jardin sauvage comme l’étaient les vieilles dames que j’admirais dans mon enfance, pour lesquelles j’allais dans les prés ramasser de l’herbe à lapins, et qui me faisaient aimer la vieillesse, si sage, si calme, si paisible
Je fais comme lui, je laboure ma thèse avec mes animaux, je l’écris au stylo… et j’ai encore la ligne, à tous les sens !
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« La substance unique considérée comme absolue et dépourvue de tout phénomène, de toutes limitations et de toute multiplicité, c’est là le réel – al-Haqq. Par ailleurs, considéré sous son aspect de multiplicité et de pluralité, sous lequel Il se manifeste lorsqu’Il est revêtu des phénomènes, Il est l’univers créé tout entier. C’est pourquoi l’univers est l’expression extérieure visible du Réel, et le Réel est la réalité intérieure et invisible de l’univers. L’univers avant d’être manifesté à la vue extérieure était identique au Réel ; et le Réel, après cette manifestation, est identique à l’univers. » Djami, Tuhfat al-Ibrâr
« Il faut tout l’esprit pour voir clair, la vérité habite les profondeurs. » Schiller
Tous deux cités par Salah Stétié dans son livre Le vin mystique et autres lieux spirituels
cet après-midi à Paris 5e, photos Alina Reyes
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Je suis allée travailler à la bibliothèque du Jardin des Plantes, devant laquelle a été installé un planétaire (encore inachevé), l’un des rares au monde, où l’on peut suivre en y marchant le mouvement des planètes.
Sous les yeux de la mosquée toute proche
j’ai arrêté de travailler pour aller voir la compagnie universitaire Démodocos interpréter un hymne grec
puis la compagnie Derviche Caravane interpréter une chorégraphie du factice Gurdjieff
et un simulacre de danse des derviches qui a achevé de me convaincre de fuir
Heureusement il y avait des enfants, et puis l’évocation du ciel et de ses astres errants m’a rappelé ma joie d’avoir constaté aujourd’hui, après de pénibles recherches dans mes paperasses, qu’en fait j’ai depuis plusieurs années déjà tous les trimestres cotisés nécessaires, soit 41 ans de travail, pour ouvrir les droits à la retraite (que je pourrai prendre à l’âge de 62 ans). Heureuse de constater que j’ai tant travaillé jusqu’ici dans ma vie ! J’ai commencé à l’âge de 13 ans et même avant, et si je n’ai pas de bulletins de salaire avant 17 ou 18 ans, et si j’en ai perdu certains, et même pas mal, j’en totalise assez, avec le temps qui m’est compté pour mes quatre enfants : comme si j’avais été régulièrement salariée pendant tout ce temps – alors que j’ai vécu seulement de jobs précaires et divers et de droits d’auteur, mais toujours gagnant ma vie.
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photos Alina Reyes
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Après avoir photographié ces œuvres sur un mur, j’ai photographié deux soldats en treillis et armés jusqu’aux dents, avec mitraillette, qui se tenaient devant un bâtiment. Mais ils m’ont obligée à effacer ma photo. J’ai essayé de parlementer, en disant que je photographiais les policiers et que j’en avais le droit, mais ils m’ont affirmé que je n’avais pas le droit de photographier l’armée. Comme je n’en savais rien, j’ai accepté d’effacer, du moins j’ai fait comme si j’effaçais – je l’avais fait une autre fois quand des policiers avaient voulu me forcer à effacer des photos de la prison de la Santé, mais là ils ont été vigilants et j’ai dû vraiment effacer. Arrivée au bout de la rue je me suis retournée, ils continuaient à me garder à l’œil, haha. Peu importe, c’est juste pour dire que c’est bizarre tous ces derniers temps de voir des soldats en armes çà ou là dans Paris. Bon, voilà les œuvres :
cet après-midi à Paris 13e, photos Alina Reyes
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cet après-midi à Paris 13e, photos Alina Reyes
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