Gilets Jaunes : au vrai chic français (régulièrement actualisé)

Après cette note, qui suit les événements du 1er au 5 décembre, une nouvelle note pour la suite.

5 décembre, 20h40
Je trouve cette vidéo de Mamoudou Bassoum, médaillé d’or français de taekwondo, monté sur le podium en gilet jaune :-)

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5 décembre, 15h30
La police de Macron tire sur les enfants. C’est ainsi que Macron menace de mort les manifestants. Planqué, regrettant sans doute son nounours Benalla, frappeur de peuple.
Je me souviens de Barèges 2013. L’avalanche en hiver, puis la crue au printemps. Emportant toutes les constructions faites en contradiction avec la nature.

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5 décembre, 15h10
Un enfant de seconde se trouve entre la vie et la mort, après avoir été flingué au flashball par un policier devant son lycée à Saint-Jean-de-Braye.
16h40 : Son pronostic vital n’est plus engagé. Mais on apprend qu’un autre adolescent a été très gravement blessé à Garges-les-Gonesses par un tir du même « super-flashball ».

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5 décembre, 14h30
Excellent lapsus de Benjamin Griveaux : « le président de la République a dit… que la VOYANCE, euh pardon, la violence, que nous voyons s’exercer depuis plusieurs semaines… » Haha. Il y a une heure, je parlais ici de faux prophètes. Eh bien contre eux, nous avons de véritables voyants, des gens qui voient clair dans l’imposture ; et ce que dit ce lapsus, c’est que cette voyance est vécue comme une violence par les imposteurs. « Il faut se faire voyant », disait Rimbaud, l’un des très rares auteurs de l’époque à être sympathisant des Communards.

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5 décembre, 13h30
Un plaisir de le constater : l’histoire de France en train d’avoir lieu montre combien Houellebecq s’est planté avec son Soumission. Totalement, et sur tous les plans. Quand je dis Houellebecq, il faut entendre toute la classe médiatique avec, et même toute la caste bien-pensante, privilégiée, dominante, contre laquelle les Gilets Jaunes, pas du tout soumis, se lèvent maintenant. Et combien j’avais raison avec Forêt profonde, avec Poupée, anale nationale, avec La grande illusion, figures de la fascisation en cours (à lire gracieusement ici) – titres qui m’ont valu d’être finalement bannie des médias et de l’édition, les éditeurs étant peu enclins à publier un auteur boycotté par les médias. Toute la caste se trompe. Même Édouard Louis, jeune auteur issu du peuple et célébré pour ses combats prétendus pour le peuple, ne sait, en bon rejeton des grandes écoles et starlet de quelques universitaires gauchistes américains et français ou des Inrocks, produire sur ce peuple d’où sont nés les Gilets Jaunes que des textes misérabilistes et extraordinairement condescendants, prétendant leur apprendre le langage politiquement correct.
Oui, la fascisation en cours vient de la caste au pouvoir, comme on peut le voir aujourd’hui avec la violence de Macron, louangeur de Thiers le versaillais et de Pétain, et elle s’annonçait depuis des années, avec le trucage des élections par la com’, déjà en place pour Hollande et ayant atteint son apogée pour Macron. Et il existe un risque de voir le soulèvement des Gilets Jaunes récupéré par cette fascisation en cours (absolument pas islamiste, contrairement à la fausse prophétie houellebecquienne et germanopratine). Le risque est partout, mais la fascisation est déjà en acte au sein du pouvoir, et l’urgence est de la renverser de là où elle agit.

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5 décembre, 12h10
Traître et pleutre. Voilà le fond de Macron, révélé par cette histoire avec des journalistes du Monde, du temps où il travaillait pour les puissances de l’argent et que ces dernières ne l’avaient pas encore porté à l’Élysée. Ne pas oublier, lire ou relire cette sale histoire, qu’il répète aujourd’hui avec le peuple français, se cachant après que son dessein, plumer les citoyens au profit des puissances de l’argent qui sont en train de détruire le monde, a été mis à nu.

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4 décembre, 23h30
Samedi, Zineb Redouane, une vieille dame, a été tuée à Marseille par une grenade lacrymogène. Ce mardi à Grenoble, une lycéenne de 16 ans a été très gravement blessée au visage par un tir de flashball au visage.
Samedi, des Gilets jaunes essaient de se mettre à l’abri de la charge de la police et des lacrymos rue de Wagram en se réfugiant dans un fast-food fermé. À voir jusqu’au bout :

Et pour en savoir plus : récit (et autre vidéo)

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4 décembre, 21h50
« Ordure », « fils de pute », « connard », « crève sur la route », et bien sûr « démission », voilà les mots qui ont volé vers Emmanuel Macron quand, passant aujourd’hui au Puy-en-Velay, il a voulu saluer la foule par la vitre ouverte de la voiture. Je ne crois pas avoir jamais entendu l’expression d’une haine aussi féroce envers un président de la République. C’est très impressionnant. Et cela s’explique par la fausseté totale qu’il incarne. Le faux fait ou peut faire illusion un moment mais une fois démasqué, s’il s’obstine il provoque un rejet violent, inextinguible. C’est une question métaphysique, une question de vie et de mort. Le faux s’assimile à la mort et ce qui est mort doit être enterré.
Les Gilets Jaunes sont vivants, leur action essaime en France et commence à servir d’exemple suivi ou vanté  par des résistants dans plusieurs pays d’Europe et jusqu’en Irak.

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4 décembre, 16h15
Que pense Madame Trogneux de la façon dont son mari et ex-élève est en train de violenter les lycéens en grève, de les gazer, de les menacer au flashball, de les molester, un peu partout en France ? Est-il normal, par exemple, que des enfants soient gazés à bout portant à Taverny, alors qu’ils sont nassés, immobilisés – et que trois d’entre eux, ne pouvant plus respirer du fait du gazage, aient dû être pris en charge par les pompiers ?

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4 décembre, 16h
Dany le Bourge le dit, il a peur face au mouvement des Gilets Jaunes. Bien sûr il a peur, comme tous ceux de sa caste, tous ceux qui ont confisqué le capital symbolique, le capital financier, le capital culturel, le capital médiatique. Alors ils choisissent, comme lui, de ne voir dans ce mouvement que le spectre de l’extrême-droite. Ils essaient de faire partager leur peur à ceux qui n’ont pas de raison d’avoir peur parce que, contrairement à eux, ils n’ont pas à perdre un tas de biens, symboliques ou matériels, qu’ils auraient acquis au détriment d’autrui et par complicité de caste.
J’ai parlé ce matin de ce mouvement avec ma prof de danse, à l’hôpital. Bien sûr qu’elle le soutient, qu’elle est heureuse comme beaucoup de ce qui est en train de se passer. Que ferions-nous sans des gens comme elle, qui dans des associations ou ailleurs, consacrent leur vie à sauver chaque jour la société du désastre ? Que serait la société s’il n’en restait plus qu’une start-up nation, sans humanité ? Une organisation froide et inhumaine, qui ne pourrait que déboucher sur un génocide réel, après le génocide symbolique. Voilà ce que les Gilets Jaunes, dans leur grande intelligence, ont compris, et voilà pourquoi ils ont agi. D’où leur vient-elle, cette intelligence ? De la vérité. Du fait qu’ils vivent dans la vérité, contrairement à la caste des privilégiés. La vérité donne la compréhension, la tactique, sans qu’il soit besoin de les calculer, et donne aussi la force qu’il faut.

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4 décembre, 13h

Pour mémoire, cette parole. Une parole vraie, contre la parole constamment fausse de ceux qui se prennent pour des rois alors qu’ils ne sont que des serviteurs de la com’ :

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4 décembre, 0H40
Il n’y a pas que Macron, la classe politique et la classe médiatique qui soient dans l’embarras (litote) face aux Gilets Jaunes. Certains intellectuels de gauche, surtout très à gauche, certain·e·s militant·e·s et pour ainsi dire pros de la révolution, semblent l’avoir un peu amère de voir ces hors-jeu faire le job plus efficacement qu’ils n’ont su le faire depuis très longtemps. Moi aussi, c’est vrai, je trouve qu’il y en a un peu trop parmi eux qui ont le gilet puant, politiquement parlant. Mais eux aussi, ils le savent. Ils savent qu’ils sont loin de partager tous les mêmes idées, sans parler d’idéaux. Et ce serait tomber dans le travers de Macron que de les prendre pour des cons. Ils sont dans l’action immédiate, pour ça ils assurent, et pour le projet politique, ils y pensent. Ce n’est pas tout pensé, tant mieux. La création vient en créant.

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3 décembre, 23h20
Les ambulanciers sont toujours à la Concorde, les camionneurs bloquent Rungis, la contestation a commencé à s’étendre aux lycées… la tache d’huile s’agrandit très vite. Le président de la République, enfant élevé dans la soie puis lancé comme un produit par des industriels, commence peut-être à comprendre ce qu’est le peuple français. Quelque chose qui le dépasse. De beaucoup.

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3 décembre, 21h40

(lendemain : la vidéo du Monde a été retirée de Youtube, un doute étant apparu sur le fait que la vidéo incluse montrant un manifestant passé à tabac par huit policiers soit ce jeune homme, Mehdi, également tabassé par plusieurs policiers )

Benoît, un autre jeune homme, visé à la tête par un CRS armé d’un flashball alors qu’il était inoffensif, est dans le coma à Toulouse. Les images des immondes et lâches violences policières qui n’arrêtent pas de se commettre contre les manifestants, y compris très jeunes et lycéens, révulsent plus que tout. Macron a promis une prime exceptionnelle aux forces de l’ordre mobilisées pour faire le sale boulot. Violence policière et mutisme : défaite de la politique et de la raison. Chaque jour un pas de plus dans la débâcle et l’ignominie du pouvoir, voilà son en marche.

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3 décembre, 14h50
« Les jours heureux ». L’histoire du Conseil National de la Résistance et de l’élaboration de son programme pour une société meilleure reste à méditer, en ces temps d’éloge présidentiel à Pétain, d’achèvement de la destruction de la République – la chose publique – et de mouvements de résistance et de révoltes qui se succèdent depuis le début du XXIe siècle sous des formes diverses, dans un long et souvent douloureux accouchement, qui finira logiquement par une nouvelle mise au monde.

Dès l’élection de Macron, alors que ce blog était en panne pendant quelques jours, j’avais ouvert un autre blog, intitulé Magazine des jours heureux, par référence au CNR. Alors que la plupart vantaient l’avènement du nouveau président et, dans les milieux littéraires, de sa ministre de la Culture, j’alertais déjà sur les dérives prévisibles de cette escroquerie politique.

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2 décembre, 21h30
Gilets jaunes. Ils me rappellent les images des gilets de sauvetage des migrants. Bien sûr la situation de ces derniers est pire, dramatiquement plus tragique. Mais au fond, tous les peuples sont victimes du même système mondial, et des mêmes personnes, qui protègent et font régner ce système qui les enrichit. Réagir contre ce système, c’est aussi se battre pour les autres peuples, et se battre pour que nos enfants ne subissent pas un sort aussi terrible.

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2 décembre, 18h30
Quoi qu’il advienne par la suite, c’est déjà une belle satisfaction de savoir dans quelle merde se trouvent Macron, son gouvernement et ses soutiens. La merde dont il est sorti (Freud l’a bien dit, le fric c’est la merde) et dont il a voulu imposer la loi au pays, il y retourne, par la voie des chiottes de l’histoire.
Vive le peuple français qui ne se laisse pas marcher sur les pieds !

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2 décembre, 10h45
Castaner et Griveaux parlent d’instaurer l’état d’urgence, les flics d’Alliance veulent que soit fait appel à l’armée contre le peuple. Voilà où on en est, après dix-huit mois d’un président marionnette.
En même temps, dans les supermarchés où on fait ses courses en veillant à tous les prix, en évitant les produits frais trop chers même quand on gagne correctement sa vie, on est sollicité pour les banques alimentaires, toujours plus dans le besoin d’année en année.

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2 décembre, 10h
Je parle plus de Paris parce que c’est là où je vis, là où je suis les manifs ces dernières années et y fais des reportages photo (cet automne, ma santé ne me permet pas de le faire, d’autant que les manifs sont de plus en plus éprouvantes). Mais je suis aussi, bien sûr, ce qui se passe ailleurs en France. Il y a eu des actions pacifiques et il y a eu des actions violentes un peu partout. Je viens de lire que des émeutes très violentes se sont déroulées cette nuit à Pouzins, village de 3000 habitants dans l’Ardèche, avec incendies et affrontements violents entre les émeutiers et la police. Certes il y a aussi du pire parmi les Gilets jaunes (je pense surtout à l’extrême-droite) et c’est dangereux, mais on ne peut réduire ce mouvement et ses violences à ses extrêmes. La vérité est que la « France profonde » va mal. Et qu’elle a des raisons d’aller mal. La France profonde, ça signifie les Français, pas les syndicats ou autres organisations. Les Français eux-mêmes dans leur vie. Cela va mal, cela va de plus en plus mal comme un peu partout à cause de la dérive capitaliste qui réduit les non-riches à rien, qui les considère comme une sous-humanité juste bonne à enrichir davantage les riches. Et à cause d’un président, Macron, président des riches, qui jamais n’a un mot contre l’évasion fiscale et autres multiples abus de cette classe, mais en dix-huit mois a accumulé les insultes faites aux autres, aux classes pauvres et aux classes moyennes, sacrifiées, dépossédées de la République en tant que telle : chose publique, bien public.

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2 décembre, 0h10
« Ce discrédit de la politique et de ceux que l’on appelle les élites est une tragédie », dit BHL, qui twitte en rafale contre « l’infamie de ce qui se commet » (l’expression de la colère du peuple) et fustige « ceux qui ont joué avec le feu ».
BHLHOOQ.
Les privilégiés, les riches ont chaud au cul, le feu de la demande de justice commence à leur brûler le derrière.

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1er décembre, 23 h
La plus belle vidéo du jour : Nadia Vadori danse dans la brume de lacrymo et fait danser les Gilets jaunes :

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1er décembre, 16 h
Mai 68 était à la base fondé sur des revendications sociétales (les étudiants voulaient pouvoir entrer dans les dortoirs des étudiantes – aujourd’hui on en est à rappeler à certains de ces ex-jeunes devenus vieux abuseurs que l’accord des femmes est nécessaire). Cinquante ans plus tard, le mouvement des Gilets jaunes, rassemblant toutes sortes de gens avec le soutien d’une très large majorité de Français, s’est fondé contre le mépris du peuple incarné par la finance, l’écart monstrueusement grandissant entre riches et pauvres, et la politique de Macron qui incarne la soumission à ce système. En 68 à Paris le Quartier latin portait le cœur de la révolte, en 2018 la contestation se porte logiquement dans le quartier des Champs Élysées, quartier de détrousseurs de peuples.

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1er décembre, 14h30
Tandis que Brigitte et Emmanuel Macron s’occupent à refaire, aux frais des contribuables, la déco des 365 pièces du palais de l’Élysée, les contribuables, encouragés par l’agressivité et la violence de la police, s’occupent à redécorer les avenues chics de Paris.

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La suite : ici

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Macron et en même temps Benalla. Macron vs la République, et toujours le mensonge

4-8-2018

Ajoutons le coffre-fort subtilisé, le passeport diplomatique et l’immunité qui va avec… Macron et Benalla étant en vacances, il fallait bien punir quelqu’un de tant de forfaitures accumulées. C’est fait : Booba et Kaaris sont en prison. Ils sont artistes, noirs de peau, des remplaçants idéaux pour l’institution judiciaire qui n’ose juger les représentants de la banque et de la violence d’État.

2-8-2018

En fait il apparaît de plus en plus que Benalla se conduisait et continue à se conduire en chef de tout un tas d’actions souterraines illégales. Et que Macron, entre autres, se laissait manipuler par lui. Ce n’est pas si étonnant. Tant de gens, y compris parmi ceux qui paraissent forts, se laissent manipuler crapuleusement.

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Aux dernières nouvelles : En Marche et l’Elysée version milices, ça se confirme. Macron se prend pour un Dalton. Note retrouvée prouvant que Benalla préparait bien une réorganisation de la sécurité. Armes non déclarées retrouvées au siège de LREM ; et après le coffre-fort et les armes subtilisées par Benalla à son domicile, sa clé USB cachée, pour faire chanter l’Élysée ?

Par ailleurs,  contredisant l’Elysée sur le rôle de Benalla, dans leurs procès-verbaux d’audition consultés par « Le Monde », les trois policiers mis en examen dans l’affaire évoquent des liens directs entre le chef de l’Etat et son ex-collaborateur.  

Pour voir ou revoir les auditions des commissions d’enquête de l’Assemblée et du Sénat : Taranis News

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31-7-2018 On apprend ce soir que Benalla a utilisé deux fois son badge pour entrer à l’Assemblée, les 16 et 17 mai, pendant sa période de suspension (du 4 au 19). Son avocat avait affirmé que ses tickets de carte bleue attestaient qu’il était en Bretagne pendant toute cette période. Le monde du mensonge sans fin.

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Manipulation des réseaux sociaux. Il y a eu l’affaire de la vidéo illégalement mise en ligne par des comptes LREM. Et ce matin, une suspicion du côté de Twitter, qui a bloqué cette nuit un grand nombre de comptes qui dénonçaient l’affaire Macron-Benalla.

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LIVE : COMMISSION D’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE SUR L’AFFAIRE BENALLA (SÉNAT) : https://youtu.be/ldocX9c8GgE

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La commission d’enquête parlementaire du Sénat continue ce mardi. Pour mémoire : en vidéo, le best-of de la semaine passée 30-7-2018 Sur cette vidéo de Taranis News, on voit Benalla avec la police le 1er mai, au coin du jardin des Plantes et du McDo.

Voici aussi la nouvelle vidéo, publiée par France Info et Médiapart, qui après une première vidéo publiée par Libé l’autre jour, confirme que Benalla et Crase se sont livrés à d’autres violences le 1er mai, avant la Contrescarpe. Notamment contre un couple qui, du fait des violences, quittait la manif par le Jardin des Plantes. Ils ont alors croisé ceux qu’ils ont pris pour des flics et qui, parce que la jeune femme apeurée filmait, se sont mis à les molester, ont plaqué le jeune homme face contre terre, ont effacé le film sur le portable de la jeune femme. Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur les chefs d’accusation de violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique, d’usurpation de signes réservés à l’autorité publique, d’immixtion dans l’exercice d’une fonction publique, d’atteinte arbitraire à la liberté individuelle, de dégradation volontaire d’un bien en l’espèce d’une vidéo et d’introduction frauduleuse dans un système de traitement de données personnelles. D’autres ont-ils été victimes du sadisme de Benalla lors de cette manif, ou d’autres manifestations où il s’est trouvé aussi (le 17 avril par exemple) ? Cette nouvelle vidéo montre au passage que Benalla a éhontément menti sur son rôle lors de ce 1er mai au JDD qui lui a complaisamment servi la soupe. Macron protège (et arme jusqu’aux dents, voir ci-dessous après les vidéos) un type qui se fait plaisir en violentant ses concitoyens.

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Le colonel Lionel Lavergne qui dirige le GSPR a comme les autres esquivé les questions, mais les sénateurs font un très bon travail en mettant en évidence patiemment les contradictions dans les déclarations qui lui sont faites. Je viens d’entendre le colonel dire que l’arme que Benalla possédait était d’après les déclarations de ce dernier un Glock 43, une arme différente de celles du GSPR. Or je lis maintenant dans Le Point que Benalla est allé remettre ses armes à la justice, comme il y était obligé : des Glock 17, 26 et 19 – les deux premiers étant utilisés par le GSPR, le dernier par les gendarmes, les trois par le GIGN. Benalla possédait aussi un fusil à pompe. Et, selon le Point, encore une autre arme qu’il n’a pas encore remise, une arme en dotation – alors que le colonel Lavergne vient d’affirmer qu’il n’avait pas d’arme en dotation. Résumons : Benalla était lourdement armé (d’après le colonel, personne d’autre que les gens du service de sécurité n’a d’arme à l’Élysée ; or Benalla, officiellement, n’appartient pas au service de sécurité) ; il avait accès au secret défense ; il avait accès à l’Assemblée ; il avait sa propre voiture de police sophistiquée ; il avait une autorisation pour diriger un service de sécurité privé ; il avait aussi une habilitation à transporter des fonds ; il était surprotégé par l’Élysée, au point que des membres des forces de l’ordre ont témoigné qu’ils n’osaient pas lui désobéir, quoiqu’il n’eût pas à leur donner d’ordres. Voilà de quoi s’acheminer avec Macron vers un joli putsch sur la République.

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Taranis News retransmet la Commission d’Enquête Parlementaire sur l’affaire Alexandre Benalla au Sénat, en direct, REPRISE : https://youtu.be/JvIG-8C7m8k

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29-7-2018 Benalla : « mon père a essayé de m’enlever trois fois ». Un peu comme font les méchants Français avec Macron (« qu’ils viennent me chercher »). Ces deux-là en ont, des malheurs en commun ! on comprend qu’ils aient envie de jouer les bons papas l’un de l’autre – tout en se victimisant éhontément, et même en se donnant des airs de martyrs, quand ils sont coupables.

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Excellent (ne pas oublier que Benalla a été jugé en 2016, après qu’une femme, « probablement membre de sa famille », l’avait accusé en 2015 de « violences volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (ITT) supérieure à 8 jours – il a finalement été relaxé « sans que les motifs du jugement en explicitent les raisons ») :

  * « Les mille et une tâches d’Alexandre Benalla à l’Élysée », titre Le Point. Autant que les nuits de Shéérazade. Voici tous les médias courant après la brute orientale. Une fascination pour une inquiétante et familière étrangeté qui ne date pas d’hier et qui se perpétue  à l’encontre de personnages aussi bien à la Nabilla qu’au Benalla, donc, en passant par son aboutissement d’épouvante, le tueur terroriste. Qu’importe qu’il mente comme un arracheur de dents – et comme tous les autres politiques autour de lui. On finira peut-être par comprendre quel attrait il a pu exercer sur le petit blanc Macron, le « seul responsable » qu’on finit par oublier – il ne fait pas le poids de sex-appeal pour colons à côté de son jeune protégé grassouillet à la lèvre bien ourlée.

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28-7-2018

Haha. Benalla a eu un badge H pour pour pouvoir entrer à l’Assemblée nationale seulement parce qu’il voulait profiter de la salle de sport, raconte-t-il. Or il se trouve que les salles de sport de l’Élysée où il travaillait sont bien meilleures, celle de Matignon aussi, celle de l’Assemblée étant la pire de toutes, explique cet article. Qu’il ait eu besoin de mentir pour justifier ce badge dit assez que Macron, qu’il protège, le lui a fait avoir pour un tout autre usage, pas du tout démocratique.

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Benalla impliqué dans une autre arrestation violente de manifestants quittant paisiblement la manif nassée et gazée par le Jardin des Plantes, révèle Libé. Par ailleurs, plusieurs photos sur lesquelles un barbu de la même corpulence que Benalla apparaît derrière le couple Macron lors de son long week-end du 12 mai à Brégançon et à Porquerolles, jettent un sérieux doute : il serait bon de vérifier si Benalla était bel et bien avec eux en ces jours où il était censé être mis à pied et parti en Bretagne. La République de Macron est donc une France où n’importe quelle barbouze protégée et privilégiée par le président a le droit de violenter les Français. Quelle que soit la suite donnée à cette affaire, il restera que Macron, aux yeux des Français comme à ceux des étrangers, a définitivement salement sali, défiguré, ridiculisé sa présidence.

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27-7-2018 Sur Twitter

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* Screenshot_2018-07-27 Pour Benalla, C'est exactement le même geste que j’ai fait à Macron quand il a pris un œuf - YouTubeBenalla protégeant Macron après un jet d’œuf au Salon de l’Agriculture   Le fait d’évoquer ce moment hier dans Le Monde n’était-il pas pour Benalla une façon de transmettre un message comme : je te protège encore, je ne parlerai pas, ce que je dirai ne te fera pas de mal ?

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26-7-2018 « Notre commission est entravée par la volonté d’un homme : Emmanuel Macron et par ses relais à l’Assemblée nationale aux ordres de l’Élysée » Ce qui se passe est la continuation de ce qui était en train de se passer, ce dont l’affaire Benalla est le symptôme : une tentative de court-circuiter la République et ses instances démocratiques. « L’État est pris en otage par un clan, dirigé par Emmanuel Macron, (qui) donne des ordres pour essayer d’étouffer la vérité », dit aussi Guillaume Larrivé, qui ajoute : « Depuis plus d’un an, s’est installé progressivement un système, que j’appelle l’État-Macron, qui veut museler les libertés des Français et museler les institutions. Et ce qui se joue aujourd’hui à l’Assemblée est vraiment très grave. La tentative de verrouillage de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale est un scandale. »

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25-7-2018 J’ai deux questions à poser.
Premièrement : comment se fait-il que depuis quelques jours, chaque fois que j’actualise cette note, instantanément Google Analytics m’annonce que quelqu’un situé à Antony est en train de la lire, juste actualisée donc ?
Deuxièmement : comment se fait-il que Macron, qui se complaît à s’appeler « chef », soit pour commencer si peu maître de ses pulsions politico-sexuelles morbides qui lui ont fait former l’affaire Benalla ? * Dégoûtée par la réaction faux-cul et plaintive de Macron (« trahi », « qu’ils viennent me chercher »), je ne voulais même plus parler de cette affaire qui s’avère chaque jour plus grave, pourrie de mensonges et d’atteintes à la démocratie et à la République. Benalla après avoir « trahi » donc, a été prétendument mis à pied quinze jours… tout en continuant à percevoir son salaire complet, dont l’Élysée refuse de dire le montant. Je ne vais pas reprendre toutes les nouvelles de cette affaire digne d’un régime fasciste, tant dans les faits que dans l’esprit. Ce qui m’a décidée à reprendre cette note, c’est la lecture d’un article de L’Obs racontant les autres violences policières de ce jour-là : le comportement de voyous de la police s’avère ahurissant. Cela ne fait qu’empirer depuis ces dernières années, il faut savoir que n’importe qui (pas seulement les « casseurs », qui servent à justifier la violence en retour de la police) passant près d’une manifestation ou manifestant pacifiquement peut être l’objet de brutalités démesurées de la police. Quand les citoyens ont des raisons d’avoir peur de la police, ça va mal. Quand ils ont des raisons d’avoir peur d’une police parallèle, sans foi ni loi, irresponsable, protégée par le chef de l’État, comme l’illustre Benalla et ses sbires, le pire est là. LREM criminelle de freiner les auditions des responsables et du premier d’entre eux, comme il le dit avec grandiloquence, comme si c’était la gloire du « chef », comme il s’appelle lui-même  : Macron.

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24-7-2018

Ce soir je vois que BHL et Macron, chacun à leur façon guignolesque, sortent les violons. Pitoyable. Nous assistons en direct à la manifestation de bassesse de privilégiés, les uns prêts à tout accepter du pouvoir pourvu qu’ils restent privilégiés, les autres prêts à tricher encore et se déshonorer jusqu’au tréfonds pour garder le pouvoir. Observons, c’est une bonne façon de mieux comprendre l’Histoire. * « Dans le bus des Bleus, par exemple, c’est sorti dans la presse, il était très agité ». Très agité ? Drogué ? Benalla imposé par passe-droit de l’Élysée : « Il était plus une nuisance qu’autre chose », dit Rocco Contento, secrétaire départemental Paris du syndicat de police Unité SGP Police FO.  Interview. Par ailleurs Benalla avait fait entrer plusieurs barbouzes à l’Elysée, qui gênaient aussi le travail des professionnels (et comment faire confiance à ces gens ?)

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Pour mémoire ce matin : ce n’est pas un, mais deux appartements qui avaient été octroyés à Benalla quai Branly (avec 180 000 euros payés par les contribuables pour les relier en un vaste duplex de 200 m2) ; et le port d’armes qui lui a été délivré par le préfet sur demande de l’Élysée après plusieurs refus des ministères, l’a été de manière illégale – et des témoignages révèlent qu’au moins plusieurs mois avant d’obtenir par passe-droit ce permis, il portait déjà une arme. Chaque jour apporte son lot de révélations sur les privilèges invraisemblables accordés à ce personnage par le président de la République. Certains internautes suggèrent (comme me semble-t-il un dessin de Plantu) que la raison de cette folie est qu’il avait les moyens de faire chanter Macron ; d’autres, plus souvent, voient en lui un amant couvert de cadeaux par Macron. Il n’est pas impossible d’envisager les deux raisons « en même temps ». L’une ou l’autre, ou les deux à la fois, constituent une atteinte gravissime à la République. * Les deux personnes agressées par Benalla à la Contrescarpe étaient en fait un couple de presque trentenaires présents sur la place, et qui, dégoûtés de voir la police charger des gens pacifiques, ont lancé deux objets (une carafe et peut-être un verre pris sur une table du café) en direction des CRS. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est ce que chacun sait s’il a participé à des manifestations, ou s’il y a assisté : la police a très souvent ce genre de comportement qui consiste à  charger un rassemblement pacifique. Comme si elle cherchait à provoquer les violences. Inévitablement, certaines personnes répliquent à l’agression, et c’est l’escalade. Les violences policières blessent gravement et tuent. Exciter la violence dans les manifestations est une façon d’affaiblir ou de réduire à néant la contestation. Une tactique politique indigne, qui s’est si bien installée dans notre pays que l’agression du couple à la Contrescarpe, bien que filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, n’a provoqué nulle réaction des médias le 1er mai. Car oui, c’est vrai, on y est habitué, la police fait parfois bien pire. Et la police, en étant ainsi instrumentalisée, participe à réduire la démocratie. Qu’un Benalla qui n’en fait même pas partie puisse impunément se comporter comme elle et même prétende la gouverner, voilà ce qui nous menait tout droit à la fascisation du régime, avec un président et son brutal protégé s’octroyant des pouvoirs démesurés. Il était vraiment temps que les contre-pouvoirs réagissent, il est vraiment temps qu’ils aillent jusqu’au bout de leur action.

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23-7-2018 colonne macronAprès l’audition du ministre de l’Intérieur et du préfet de Paris, qui tous deux renvoient les responsabilités vers l’Élysée, les députés d’opposition demandent l’audition d’Emmanuel Macron. On avance. Puisque c’est bien du fait de l’Élysée, et plus précisément par Macron, qu’ont été non seulement autorisés mais ordonnés, au mépris des règles et des institutions, tous les dysfonctionnements qui ont donné à Benalla toutes ses prérogatives indues, y compris apprend-on maintenant, une habilitation « secret défense ». * On se moque de Gérard Collomb parce qu’il affirme que jusqu’ici il ne connaissait pas l’omniprésent Benalla. Mais le pauvre homme, qui vient d’une ville très pieuse, veut peut-être juste dire par là qu’il ne le connaît pas bibliquement, lui.   C’est drôle comme en France on ne cesse de se vanter d’être des gens libérés sexuellement, alors qu’on est tétanisé, comme dirait Libé, face à la dimension sexuelle de cette affaire : aucun média, aucun responsable n’ose poser ouvertement la question de la nature de la relation avec Macron qui a valu à Benalla tant de protection et de cadeaux. Des allusions dans les images, c’est tout ce qu’on ose.  En parler, c’est tabou. Tant que la vérité ne sera pas cherchée tout entière, personne ne sera satisfait. Outre la pensée politique pourrie de Macron, il y a une raison, une source à cette affaire. Il faut aller au bout. * Cette grosse colonne veinée en Une de Libération aujourd’hui évoque si subtilement une bite en érection, n’est-il pas ? Mais après le coït, l’hypocrite est plus que triste. * On n’entend pas les lécheurs qui parlaient d’un « roman français » à propos des amours de Macron, faisant allusion au goût de jeunes hommes pour des femmes plus âgées dans L’Éducation sentimentale de Flaubert ou dans Le Rouge et le Noir de Stendhal, rectifier leurs références. Pourquoi pas Éden Éden Éden de Guyotat, par exemple ? La conseillère « littéraire » de Macron, l’écrivante Leïla Slimani, formée à prix d’or dans les ateliers d’écriture de Gallimard, devenu industriel en casseroles, si elle avait un peu lu pourrait conseiller ce texte pour sa valeur politique, ou encore ceux d’Hervé Guibert pour leur valeur sociale – enfin, les références moins usées et moins fausses que celles du dix-neuvième siècle, quoique malheureusement toujours valables pour tout un monde bourgeois, ne manquent pas pour éclairer l’affaire Macron. Macron est cramé, la seule bonne nouvelle dans cette situation déplorable est que les contre-pouvoirs fonctionnent encore dans notre pays. Jusqu’à quel point ? C’est ce que nous verrons.

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22-7-2018

On apprend que Benalla pilotait un projet de services secrets pour l’Élysée. Macron lui avait donné les moyens d’écouter toutes les communications du GSPR, et il était question de lui donner, pour ces services spéciaux, la salle qui avant que Macron ne la ferme, ne voulant plus de journalistes au palais, avait été la salle de presse de l’Elysée. Difficile de faire symbole plus éclatant de la confiscation de l’information, du pouvoir, de la démocratie. * L’examen de la révision constitutionnelle suspendu jusqu’à nouvel ordre. Cette affaire devrait faire réfléchir d’autant plus avant de donner ses chances à une constitution qui renforcerait les pouvoirs du président de la République. Népotisme, abus en tous genres, la porte ouverte à un régime dictatorial où des barbouzes pourraient se voir propulsés aux plus hautes fonctions, court-circuitant les institutions. C’est exactement ce que Macron était en train de faire. Les aventuriers de son genre sont dangereux en politique. Il est salutaire que la presse se réveille, étonnant qu’elle ait accepté si longtemps tant de signaux de communication alarmants, tels Jupiter ou Versailles (y compris, Macron le dit, le Versailles de Thiers), symboles d’arriviste et de parvenu grisé par le pouvoir au point de perdre tout discernement et de se croire tout permis, comme si notre pays n’était pas une démocratie de longue date. * Actualisations du 21-7-2018 Je reposte ce tweet, sans commentaire :


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Nouvelle révélation qui a provoqué une suspension de séance à l’Assemblée : Benalla avait un badge d’accès du plus haut niveau à l’Assemblée nationale, où normalement il n’a rien à faire. Le droit et la démocratie sont constamment bafoués dans cette affaire de fous.

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Emmanuel Macron et Alexandre Benalla au salon de l'agriculture le 24 mars 2018. — WITT/SIPA Emmanuel Macron et Alexandre Benalla au salon de l’agriculture le 24 mars 2018. — WITT/SIPA

Ce que les médias ne disent pas en paroles, ils le disent en images. Alors qu’on ne pouvait quasiment pas voir une image d’Emmanuel Macron sans Brigitte Macron, maintenant, avec Emmanuel Macron, c’est Alexandre Benalla qu’on voit, partout, tout le temps, (jusqu’à ces tout derniers jours, lors du 14 juillet mais aussi lors d’une sortie à Giverny, quoique l’Élysée ait menti en prétendant que Benalla ne sortait plus du palais). En fait il était là mais on ne le voyait pas parce que Brigitte Macron faisait écran. Maintenant les médias montrent que l’affaire Benalla est en fait l’affaire Macron. Que le responsable direct et très impliqué est Macron. Puis, par certaines images de regards humides ou comme celle-ci, sur 20 minutes ce matin, où apparaît la deuxième alliance de Macron, son alliance de la main droite (son fameux « en même temps »), que le problème prend sa source dans la relation étroite, trop étroite, entre les deux hommes. Trop étroite au sens où elle confère au garde du corps des privilèges complètement exorbitants et antidémocratiques. Que François Mitterrand ait logé Anne et Mazarine Pingeot aux frais du contribuable là où Macron a maintenant logé Benalla suggère un parallèle en forme de vieux secret des familles bien moisi. Mais Mme Pingeot, autant qu’on sache, ne disposait pas en plus d’un salaire de 10 000 euros par mois, d’une voiture de police suréquipée, d’armes, d’avancements inouïs dans la hiérarchie, etc., et ne se permettait pas de tabasser les journalistes ou les jeunes dans la rue. Macron devrait partir.
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J’actualise cette note chaque fois que je trouve un témoignage qui vaut d’être connu.

Le jeune homme à terre reçoit des coups de pied dans le ventre, se fait écraser la main
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« il lui met un coup de poing dans la nuque »
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Comme si c’était d’hier, je me souviens du soir du 1er mai où S., rentrant de répétition, m’a montré, écœuré et en colère, la vidéo qu’il venait de découvrir sur fb du tabassage place de la Contrescarpe. Lui-même, pacifique, depuis le lycée a été plus d’une fois violenté sans mesure par des flics pour être intervenu alors qu’ils violentaient une jeune femme. Cela lui est arrivé avant-hier encore. Cela m’a beaucoup peinée.

Il faut juste ARRÊTER ça. Il est grave que la police tabasse les jeunes, les gens. Il est gravissime que des gens qui ne sont pas de la police, comme Benalla, le privilégié façon république bananière, puissent violenter impunément les citoyens, journalistes, manifestants ou autres. Macron affiche sa loi du fric, par laquelle on se permet tout, on violente la démocratie. Cette affaire est malheureusement aussi significative que celle du vieux prêtre qui gifla un bébé qu’il devait baptiser.

La République me rappelle l’église catholique, ses abus, ses violences sur les gens, sur les jeunes en particulier, et son incapacité à les admettre, à voir leur gravité et à en sortir. Mais à force d’abus, que reste-t-il de l’église catholique ? Peut-être Macron et Benalla abusent-ils parce qu’ils ont été eux aussi abusés, d’une façon ou d’une autre. Quoi qu’il en soit, ce n’est évidemment pas une raison. Il faut arrêter le cercle vicieux, mortel. Le Monde et les médias qui couvrent l’affaire font œuvre salutaire pour la République et pour la démocratie.

 

Emmanuel Macron le jour de sa profession de foi (il a été élève dans une institution jésuite)

 Emmanuel Macron le jour de sa profession de foi (il a été élève dans une institution jésuite)

Le Combat Commence, par Kery James

Kery James a publié sur sa page facebook ce texte puissant, humble et prophétique, évoquant notamment le terrible projet de loi Réforme de la sécurité publique, approuvé la semaine dernière en première lecture à l’Assemblée.  Je le republie ici, avec d’autres voix fortes, dans la catégorie « Voix du monde« .

kery james-min*

En soutien avec le jeune Théo qui a subi une agression honteuse et perverse de la part de gens qui considèrent qu’il est « convenable » d’appeler un homme noir « bamboula », je partage avec vous ce lien qui permet de soutenir financièrement la famille dans cette épreuve qui sera sans aucun doute longue et douloureuse.

https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-famille-luhaka

J’avais pour habitude de signer « Le Combat Continue ». Je vous le dis aujourd’hui  » Le Combat Commence »…

Le Combat Commence et il continuera tant que mes enfants, mes neveux et nièces, mes frères et sœurs, mes concitoyens et moi-même ne seront pas à l’abri de ce genre d’exaction perpétrée par des pervers, protégés par des lois, parfois votées par des Racailles.
Je fais référence ici au projet de loi précipité connu sous l’appellation de « Réforme de la sécurité publique » contre lequel s’élève déjà le syndicat de la magistrature.

Ce projet de loi dont très peu de gens parlent, vise à changer le statut de la police en lui octroyant un statut semblable à celui de la gendarmerie concernant l’usage des armes à feu.
Les conditions d’usage des armes seront donc élargies au-delà des cas de légitime défense et les policiers pourront désormais tirer sur un individu après sommation.

Avec cette loi, Adama Traoré ne serait peut-être pas mort asphyxié, il aurait suffi de le « descendre » après sommations… ou pas.
Tout comme je n’accepte pas qu’on stigmatise l’ensemble des banlieusards à cause des agissements d’une poignée d’entre eux, je ne jette pas l’opprobre sur tous ces policiers qui ne se sentent pas une obligation de solidarité face à l’indéfendable, face à l’inacceptable.

Je terminerai par rappeler que ce combat n’est pas seulement celui des quartiers populaires ni des noirs et des Arabes. Il n’appartient pas qu’à ces derniers de se mobiliser, ni qu’aux personnalités publiques qui en sont issues. Il serait appréciable que chanteurs, acteurs, footballers, journalistes, intellectuels et élus de tout bord, toute origine et couleur manifestent leur indignation et se mobilisent.

Car ce qui s’est passé avec Théo laisse présager que la répression des éventuels mouvements sociaux dans le futur sera terrible, voire barbare. Et il est certain qu’il va y avoir matière à organiser des mouvements sociaux dans les années à venir…

Le Combat pour que cette sauvagerie qui s’exprime en toute impunité cesse est celui de tout être humain sensible et sensé car l’un ne s’oppose pas à l’autre. C’est celui de tous les Français qui désapprouvent l’injustice.

Kery James

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Violences policières (2) (actualisé)

30 mai 2017

« il attendait sa commande à l’extérieur d’un kebab en fumant lorsqu’une voiture de police s’est arrêtée et qu’un des fonctionnaires lui a demandé ses papiers. « Je lui ai demandé quel était le motif, et aussitôt il m’a poussé par terre. Son collègue est venu et m’a porté des coups de pieds dans la tête ». » Un homme (Noir) frappé par un policier à coups de pieds dans la tête sans raison, dans le quartier des Lilas en Seine Saint-Denis. Texte et vidéo

28 avril 2017

« Avalanche de violences policières durant la nuit du premier tour à Paris et à Rennes

(…) Je n’ai pas le temps de me protéger quand je vois ça que c’est mon tour. Je prends une droite bien placée dans l’œil. Je prends mes lunettes à la main. J’ai peur, je pleure, je crie « Arrêtez, doucement, j’ai des lunettes, vous nous embarquez, on ne résiste pas, vous n’avez pas besoin, s’il vous plaît, ne frappez pas » mais rien n’y fait, je prends plein de coups. Je me suis mis en garde comme à la boxe, je reçois un violent coup sur l’arrière du crâne qui me fera saigner. Il est à noter que les agents avaient leurs casques anti-émeute, beaucoup étaient cagoulés, aucun matricule n’était visible, personne n’a filmé. A un moment, je tombe dans les escaliers et un agent me relève pour mieux me frapper à nouveau. Ils ont tous leurs gants coqués, leurs gifles sont très violentes.


Les coups ne s’arrêteront qu’une fois sorti du bâtiment. C’était très violent. La peur avait saisi tout le monde. Je pensais de suite au G8 de Gênes et à l’école Diaz. Même s’il est évident que le nombre de blessés graves n’est pas le même, il s’agissait là des mêmes méthodes, de la même vengeance, de la même haine, de la même violence qui s’exprimait avec sadisme. Jamais de ma vie, je n’avais connu autant de sadisme, c’était humiliant et ils y prenaient plaisir, ils rigolaient, ils insultaient « bouge salope d’antifa », ils crachaient sur les victimes de leurs coups. Il s’agissait d’une expédition punitive, d’une humiliation collective, d’instaurer une soumission par la force et la terreur. Je vous laisse méditer sur ce dernier mot. »

Lire et voir l’ensemble des témoignages sur Taranis News

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15 février 2017

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14 février 2017. À LIRE ABSOLUMENT, cet article dans Bastamag récapitulant plusieurs affaires de viols et tortures commis par la police française, spécialement par racisme
13 février 2017

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10 février 2017. Suite à la violence inouïe dans notre pays du crime commis contre Théo, à laquelle s’ajoute une autre sorte de violence, la révélation de la duplicité sans fond de François Fillon, et alors que ni l’un ni l’autre scandale ne semble prêt de se résorber, l’IGPN estimant que le viol de l’un de nos concitoyens par la police n’est qu’une violence accidentelle et involontaire, et Fillon s’accrochant à sa candidature déshonorante pour tout un peuple, je souffre comme nous tous de ce déchaînement d’iniquité et je n’ai pas le cœur à poster d’autres notes ici ni à faire autre chose à vrai dire qu’à suivre l’actualité et à rester proche des gens via l’internet (twitter, les reportages des journalistes indépendants, des périscopeurs, des médias…) pour sentir ce qui se passe et participer à faire avancer la cause de la justice. J’ai ajouté des vidéos, je continuerai à actualiser la note de temps en temps.
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8 février 2017. La première note étant devenue trop pleine, j’ouvre cette deuxième note pour rassembler encore des documents, liens, réflexions sur les violences policières. Comme la première, je l’actualiserai au fil du temps.
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https://youtu.be/DDGe52tEjxQ
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Motion de rejet du PJL sécurité publique – 7… par PouriaAmirshahi
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Pour voir la première (longue) note, avec nombreux liens et vidéos, à laquelle celle-ci fait suite : ci-dessous mot-clé Violences policières.

Violences policières : L’INACCEPTABLE (régulièrement actualisé)

8 février 2017 : cette note étant devenue trop pleine, la suite sera rassemblée dans une deuxième note : ici
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6 février 2017. On atteint le fond de l’ignoble avec le viol, la torture en réunion de Théo par quatre policiers à Aulnay-sous-Bois. (J’ajoute des éléments de temps en temps)
https://youtu.be/udL2WKr4SCI

Policiers accusés de viol à Aulnay : un témoin… par leparisien

ÉCOUTER ET LIRE SON TÉMOIGNAGE, recueilli quatre jours après sur son lit d’hôpital. Ne pas oublier que le procureur avait dans un premier temps requalifié les faits de « viol en réunion » à « violences en réunion ». Finalement on est revenu à une accusation de viol pour l’un des quatre policiers, sous la pression des réseaux sociaux et du maire d’Aulnay, lui-même ancien policier. Beaucoup de média parlent encore des faits comme d’une « interpellation musclée » ou « violente interpellation » pour ne pas nommer ce crime abject, raciste, commis quelques mois après l’assassinat d’Adama Traoré par la police, se faisant ainsi les complices passifs d’une certaine France haineuse, celle où une énorme proportion de policiers votent Front National et rappellent par leurs agissements ce qu’est ce parti, ce que serait le pays s’il arrivait au pouvoir – rappellent aussi où est le vrai danger : dans le néofascisme brun (voir les réactions de quelques élus ou responsables politiques, dont MLP). En ces jours où le pays est bouleversé par l’avalanche de révélations sur les malversations de François Fillon (qui eût été un président dangereux catholique et non musulman comme le prophétisait faussement Houellebecq), rappelant que certains hommes politiques se croient autorisés à voler les deniers publics comme certains policiers se croient autorisés à violenter, voire violer ou tuer les citoyens, oui, sachons diriger justement notre combat.

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2 octobre 2016. Je trouve ce dossier en vidéos de l’agence Taranis News : « Encyclopédie des violences policières« , par catégories d’armes.

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1er octobre 2016. Les violences policières se poursuivent et je ne les recense pas toutes ici. Voici une nouvelle vidéo d’Usul à voir. Songer que la police de la pensée est aussi violente et persécute, dans l’ombre aussi, les penseurs qui ont l’audace d’être originaires du peuple et non de la bourgeoisie, et refusent de se soumettre à l’ordre bourgeois qui fait sa loi au mépris du droit et de la loi.

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31 juillet 2016. Douze jours après la mort d’Adama Traoré lors d’un contrôle de police, le procureur de la République se refuse toujours à évoquer l’asphyxie mentionnée par les deux autopsies, alors même qu’un gendarme a reconnu que leur victime avait pris le poids de leurs trois corps. Au lendemain de la mort du jeune homme, la presse française a titré sur les « émeutes » qui ont suivi avant d’en dire la cause. Le plus ignoble que j’aie vu était le titre du Point, qui ne mentionnait même pas la mort du jeune homme dans son titre.

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30 juin 2016. « Maintien de l’ordre : la dangereuse dérive. Rapport d’information sur les actions de maintien de l’ordre menées depuis le début des manifestations d’opposition à la loi sur le travail en février 2016″ : c’est le titre du bel et utile travail de 80 pages établi par Reporterre et disponible en ligne (pdf) ici.

28 juin 2016. J’actualise la note avec cet article de Raphaël Georgy dans la Gazette Debout, donnant des nouvelles de Sébastien, fondateur de la commission SDF Nomades à Nuit Debout, lui-même sans abri matraqué lâchement et salement blessé par la police. Un véritable crève-cœur.

29 mai 2016. Depuis la dernière fois que j’ai actualisé cette note (le 5 mai), les violences policières et les témoignages se sont multipliés dans toutes les villes de France, à tel point que j’ai renoncé à intégrer les nouvelles vidéos, trop nombreuses. Agressions brutales de manifestants pacifiques, usage systématique et démesuré des gaz, grenades (j’en ai fait l’expérience directe lors de la manif du 19 mai, voir mes photos), flashballs, matraques… Depuis la manifestation de jeudi dernier, il y a quatre jours, un jeune photographe, Romain D., touché à la tête par un éclat de grenade désencerclante lancée sans nécessité, est toujours dans le coma à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, et risque de graves séquelles neurologiques. Nous sommes nombreux à penser à lui, mais la plupart des médias n’en parlent pas.

Je vais cette fois ajouter seulement ces trois vidéos récentes de « violence ordinaire », parmi bien d’autres, puis donner en lien quelques articles qu’il faut garder en mémoire.
https://youtu.be/_VkRNJeSP7s

https://youtu.be/tuOYVcMPDHU

 

Un splendide isolement : Les politiques françaises du maintien de l’ordre (La vie des idées)

Violences policières : “L’objectif n’est plus de repousser un groupe, mais de blesser des individus” (Les Inrocks)

Sans Pitié. Evacuation violente de la Basilique de St-Denis (avec l’autorisation de l’évêque) (Révolution permanente, avec vidéo)

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5 mai 2016. Les vidéos et les témoignages de violences policières ne cessent de s’accumuler. Je continue à actualiser la note (voir aussi vers la fin de la note), à la documenter au fur et à mesure avec tous les témoignages qui viennent.
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Un article dans Rebellyon info cartographiant et répertoriant les très nombreuses et souvent graves violences policières de ces derniers jours.

« La volonté de marquer les chairs de la jeunesse » (l’Humanité)

Violences dans les manifs : mais que fait la police ? (Télérama)

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Une vidéo où l’on voit des policiers de Nantes agresser et blesser à la tête un homme parfaitement pacifique (récit ici)

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Une vidéo faite après que des policiers sur un quai de RER ont contrôlé un innocent, un innocent mutilé, l’ont humilié et refusent de se retourner sur ce qu’ils ont fait (explications ici) Ajout du 12-5-16 : les policiers se défendent en donnant leur version surréaliste des faits, concernant un homme sans jambes : « l’homme retire lui-même ses prothèses puis, passablement énervé, avance de manière agressive vers les policiers »
https://youtu.be/EA-olxNDoGs
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3 mai 2016

Capture du 2016-05-02 14:33:49
Capture du 2016-05-02 15:37:18
Suite notamment au nassage scandaleux d’une centaine de personnes (pacifiques, pas des casseurs – on les voit en marche vers où elles ne savent pas encore sur la capture de vidéo ci-dessus) sur la place de la République, encerclement par lequel les CRS les ont poussées jusqu’au métro Jacques Bonsergent, puis précipitées brutalement dans l’escalier du métro avec leurs boucliers, action provoquant bousculade et piétinements (un jeune homme est tombé inanimé sans aucun secours des policiers présents), puis les ont enfermées et gazées dans le métro qui ne circulait plus,
je remets cette note du 30 avril en haut de cette page et j’y ajoute la première vidéo ci-dessous, captation d’un périscope de Gaby Dumas Delage.
Puis je continue de jour en jour à documenter la note en articles et en vidéos à mesure que je les trouve.

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Sur « la fabrique de la violence », lire ce texte de Pascal Maillard et écouter le cours d’Alexandre Duclos en fin de note.

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Et le témoignage d’une street medic : « Nos interventions tiennent de plus en plus de la médecine de guerre ».

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Celui de médecins contre les conséquences parfois très graves de l’utilisation de flash-balls.

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Un article sur la dangerosité des lacrymogènes, qui peuvent être mortels.

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Ici un article sur les violences policières délibérées envers les journalistes, avec d’autres vidéos et photos extrêmement choquantes.

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30 avril 2016. J’ajoute des vidéos quand j’en vois d’autres. Tristes spectacles, mais s’ils n’étaient pas filmés ce serait sûrement encore pire, et il faut savoir comment ça se passe.







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Capture du 2016-05-09 11:37:36
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Sur d’autres vidéos, ailleurs en France, on voit par exemple un homme à scooter renversé par une voiture de police qui poursuit sa route, puis d’autres policiers le traîner à terre comme un paquet alors que blessé, il ne peut bouger, et le laisser là sur le goudron ; un policier viser longuement de son flash-ball, en souriant, un manifestant qu’il tient à bout portant ; fréquemment, un manifestant en train de s’écarter de la scène de violence saisi par plusieurs policiers, jeté au sol et violemment tabassé par plusieurs flics, etc. etc. Tous ces manifestants étant pacifiques (comme les intermittents violemment attaqués sans sommation devant l’Odéon), non des « casseurs ». Sans oublier le jeune homme qui a perdu un œil à Nantes suite à un tir de flash-ball. Et les citoyens Nuit Debout qui hier ont voulu s’inviter au conseil municipal de Clermont-Ferrand et en ont été chassés à coups de matraque et de gaz lacrymogènes – l’un d’eux a ensuite été menotté et arrêté. Les gens ne vont-ils pas avoir envie de se défendre contre cette violence prétendument légale ? Le gouvernement veut-il déclencher une guerre civile ou simplement écraser toute velléité de contestation par la terreur ?
Voici un cours d’Alexandre Duclos sur la violence policière.

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