quel pain ?

Photo Alina Reyes

 

que l’un ou l’autre soit élu, n’y aura-t-il plus de SDF dans les rues ? n’y aura-t-il plus de HLM dégradées dans des cités abandonnées ? n’y aura-t-il plus de vieux cons pour dire comme entendu aujourd’hui devant le Sacré-Cœur où se produit un jeune virtuose du ballon « dans son pays il s’entraîne avec des noix de coco » ? n’y aura-t-il plus d’adorateurs de l’argent, du prestige et du néant ? de menteurs planqués partout et de mauvais goût triomphant ? n’y aura-t-il plus de cœurs plus secs et encroûtés que la femme de Loth ? n’y aura-t-il plus de peur du désastre qui menace ? n’y aura-t-il plus qu’à attendre la soupe ?

n’y aura-t-il plus d’amoureux dans les jardins ? de rires dans les gorges des jeunes ? n’y aura-t-il plus de ciel, de fleurs, de terre, de couleurs ? n’y aura-t-il plus de cœurs d’enfant pour voir au-delà du monde ? de cœurs de pauvre pour aimer au-delà du visible ? n’y aura-t-il plus de beauté, d’esprit, de joie, de rencontre, d’aventure, d’abandon, de discipline, d’invention, de désir, d’amour, de vision, de confiance, de foi, de paix gardée dans la paix comme dans les tribulations, de don, de gratuité, de sourire, de fantaisie, de liberté ?

n’y aura-t-il plus de fêtes, de religions, de travail, de diversité, d’échange, de repas, de sommeil, d’âges, de blessures, de guérisons, de mort, de continuation, de nouveauté, de refus de se plier aux iniquités, de sens de la justice, de justesse, d’art ? n’y aura-t-il plus personne qui chantera ? n’y aura-t-il plus d’enfants, de femmes, d’hommes ? n’y aura-t-il plus d’homme ?

 

chanson tendre

Photo Alina Reyes

 

Doigts de la pluie sur le tambourin tendre de la terre

Écoutez ma consolation chantonne-t-elle

le long des feuilles vertes et des toits des maisons

L’entendez-vous perler sur les lèvres des fleurs ?

Elle entre dans ma langue où lentement naît l’être

Dans le ciel le bon Dieu, Jésus et la Vierge Marie

écoutent dans le Saint-Esprit le doux bruit de la pluie

envelopper les coeurs d’exquise nostalgie.

Près du feu, en silence, ils se tiennent bien proches.

Je vois des farandoles d’enfants tracer sur la planète

des sillons aussi humbles que les mille rigoles

qui coulent et se faufilent, dans les prés, dans les villes,

auxquelles dans leurs rêves ils glissent des navires

de liège. Et je les vois, tandis qu’en joie ils mouillent

leurs chaussures, partir à bord de leurs imaginaires

vaisseaux, à l’aventure, par des eaux, des terres

où brûle dans le ciel grand ouvert la lumière de la vie dévoilée.

 

Sarments

chez Pierrot, l'été dernier. Photo Alina Reyes

 

Le travail avance en roi par les branches qu’il déploie dans le monde à partir de mon corps, vers le ciel.

Le travail m’appelle à voix rauque de joie mon ardente.

J’ai chevauché à travers millénaires sur terre, sous terre et dans les cieux. Me voici, fraîche et calme, déterminée comme au commencement, fidèle à qui je fus, suis et serai,

à Dieu.

Cortège d’âmes purifiées, rassasiées, bienheureuses, ma traîne de lumière pour l’Amour que je sers.

Tablée d’âmes sous l’arbre, vivantes en communion, pour la gloire de son Nom.

Sarments mes corps, tirons de vous le vin de la joie éternelle.

 

« Dans la montagne, le Seigneur est vu »

Photo Alina Reyes

 

1. Il advint, après ces paroles, que Dieu éprouva Abraham. Il lui dit : « Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! »

2. Il dit : « Prends, je te prie, ton fils, ton unique, que tu aimes, Isaac. Et pars via toi vers le pays de Moriah, « Dieu voit » : tu le feras monter là, via holocauste, sur l’une des montagnes que je te dirai. »

3. Abraham se leva tôt dans le matin, il sangla son âne, prit ses deux jeunes hommes avec lui, et Isaac son fils. Il fendit le bois pour l’holocauste, se leva et partit vers le lieu que lui avait dit Dieu.

4. Au troisième jour, Abraham leva ses yeux, et il vit le lieu de loin.

 

*

Abraham a reçu ses hôtes comme des dieux, comme Dieu (et les chrétiens voient en eux une préfiguration de la Trinité). Il a fait tuer un veau pour eux, les a servis. Ils lui ont annoncé, malgré la vieillesse de sa femme et la sienne, cette chose incroyable, la naissance d’un fils  ! Tel est l’humour de Dieu, qui fait rire Sarah, et inscrit son rire dans le nom de leur fils à venir, Isaac, né d’un rire. Quelque chose en Sarah a été dénoué, libéré par une parole inouïe, déclenchant cette réaction physique, le rire, prélude à une ovulation inespérée. Oui, c’est bien ainsi que le Dieu d’amour guérit la stérilité de l’être.

Plus tard, Abraham négocie avec Dieu le salut pour les justes de Sodome. La ville est détruite, mais ceux qui ont bien reçu les messagers de Dieu sont sauvés.

(…)

Au moment où Abraham va trancher la gorge de son enfant, Dieu retient sa main. N’a-t-il pas fait tuer un veau pour Le recevoir quand Il s’est présenté à lui sous la forme de trois hôtes ? Dieu le lui rend. Un bélier apparaît, pour être sacrifié à la place de l’enfant.

Reconnaissons en l’autre la présence de Dieu, traitons-le dignement, et Dieu nous le rendra, nos enfants seront sauvés.

 

*

13. Abraham leva ses yeux et il vit : voici, un bélier s’était pris les cornes dans un buisson. Abraham alla et prit le bélier pour le monter à l’holocauste, au lieu de son fils.

14. Et Abraham déclara le nom de ce lieu : « Le Seigneur voit » ; en sorte que l’on dit aujourd’hui : « Dans la montagne, le Seigneur est vu. »

15. L’Ange du Seigneur appela une deuxième fois Abraham, du ciel.

16. Il dit : « J’ai juré par moi-même, parole du Seigneur : oui, puisque tu as fait cette parole de ne pas retenir ton fils, ton unique, 17. oui, je te bénis, je te bénirai, et je multiplie, je multiplierai ta descendance, comme les étoiles au ciel et le sable aux langues de la mer, et ta descendance possèdera la porte de ses ennemis. 18. Et se béniront en ta descendance tous les peuples du monde, par suite de cela : tu as écouté dans ma voix. »

19. Abraham revint  vers les jeunes hommes, ils se levèrent et allèrent ensemble à Béer-Shéva. Abraham habita à Béer-Shéva, « Puits du Serment ».

 

*

Le feu, le couteau, l’animal. L’homme gravit la montagne, ou bien descend dans la caverne – le mouvement revient au même : aller au bout, faire face à l’Imprononçable, accomplir le geste qui témoigne du lien avec Lui. L’homme va à la pierre, guidée par l’Invisible sa main fait vivre la peinture originelle.

Voici, cette pierre sera un témoin en vous, car elle a entendu tous les ordres de YHVH qui a parlé avec vous. (Josué 24, 27)

Les pierres crieront (Luc 19,40)

Et sa peinture est cérémonie, sacrifice et salut. En évoquant le sang qui coule dans les corps et hors des corps, elle accompagne, invoque, assure la transmission de la vie, d’un vivant à l’autre et dans les siècles des siècles, via l’invisible donneur et ordonnateur de vie.

“Après ces paroles”, dit régulièrement le texte, qui est peinture et voix, pour dire : “après ces événements”. Car la parole est au service de l’événement, elle le contient comme le lit l’eau de la rivière, et l’événement est dans la parole, c’est en elle qu’il se produit. Sans la parole il n’y aurait ni sacrifice ni nourriture, ni éros ni corps, ni esprit ni vie (les seconds découlant des premiers). Sans la peinture que Dieu fait, et fait faire à l’homme par les couleurs, les mots, les sons, rien ne serait.

Le sacrifice d’Abraham a lieu en trois grands temps : l’holocauste d’animaux (Gn15) ; puis sa circoncision, celle de toute sa maison et de toute sa descendance (Gn17) ; et enfin le sacrifice de son fils. Trois grands temps, trois grands degrés dans l’apprentissage de Dieu – le mot qui signifie holocauste, proche du verbe qui signifie monter, a pour deuxième sens : degré. Chaque fois la mort se fait plus proche. Il s’agit de l’exorciser et de la vaincre. Il s’agit de traverser en soi le désir de mort, d’aller jusqu’au bout, non pas de façon asservie à la mort, de façon insensée et vaincue d’avance, dans un égarement ou une maîtrise de soi par soi, mais tout au contraire dans la maîtrise de soi par Dieu. S’abandonner à Dieu, lui faire confiance, se laisser guider entièrement par lui. Lui qui sait, lui qui sonde nos cœurs et nos reins, lui qui connaît le chemin pour venir jusqu’à lui, Vie éternelle.

C’est exactement ce que fait Abraham. Il se laisse connaître, il se laisse révéler, il se laisse instruire. Chaque fois la vérité aussi se fait plus proche.

 

Genèse 22. Traductions et commentaires : divers passages extraits de Voyage

 

nous vous annonçons la paix

Photo Alina Reyes

 

Il n’est d’existence que celle qui danse, poussière, dans la lumière.

La contemplation est ma béatitude, ma nourriture d’abondance.

Il n’y a que la vie. J’aime les vivants et la vie à la folie.

Le mur était long, peint en bleu jusqu’à mi-hauteur, puis blanc jusqu’au plafond. La pièce était rectangulaire, bordée de banquettes alignées contre ses murs bleus et blancs. Je restais là sans bouger, en silence, à regarder cette splendeur inouïe, cette paix absolue, cette pauvreté radieuse, dans la ligne de rencontre du bleu et du blanc.

Nous avions vingt-deux ans, J-Y et moi. Nous voyagions en 2CV fourgonnette avec notre fils de deux ans et notre chienne de berger. Nous avions une bassine pour la toilette et la vaisselle, un réchaud de camping pour la cuisine, et nous dormions dans la voiture. C’était l’automne. Ce soir-là, nous nous sommes arrêtés au bord d’une route déserte de l’Atlas. Le phare d’un vélomoteur est apparu en tremblotant, se dirigeant vers nous. L’homme s’est arrêté à notre hauteur et nous a invités par gestes à le suivre Nous avons eu confiance, nous avons redémarré, nous l’avons suivi au pas, longtemps, en cahotant sur des pistes rouges, noyées dans la nuit.

Finalement nous sommes arrivés à sa maison. Nous sommes entrés avec lui dans la pièce commune, où plusieurs autres personnes se sont mises à apparaître aussi. Nous avons été invités à nous asseoir par terre sur les tapis et nous avons partagé leur repas, oeufs durs, légumes, pain, oranges, à la lueur des flammes. Quelqu’un est allé chercher le fils du chef du village, parce qu’il parlait français. Nous avons tous conversé très doucement. Puis nos hôtes nous ont laissé la pièce pour nous seuls, où nous avons dormi sur les tapis. Je me suis levée à l’aube, je suis sortie, j’ai vu se révéler la pauvre maison de terre rouge où nous étions, semblable à toutes les autres du village.

Ils nous ont fait visiter l’immense orangeraie où ils travaillaient. Nous avons répondu aux invitations des uns et des autres, chacun nous offrant l’hospitalité. Pas question de sortir un seul dirham de notre poche, ils tenaient à tout nous offrir. À la fin nous avons dormi chez le chef du village, c’est lui qui avait cette maison un peu plus élaborée, avec des banquettes et des murs bleus et blancs. Avant de nous laisser partir, il a écrit l’adresse de ses cousins de Marrakech, en nous disant d’y aller de sa part. Les villageois nous ont fait don d’une grande corbeille en osier, remplie d’oranges et de petits cadeaux faits à la main.

À Marrakech, des enfants dans la rue se sont débrouillés pour faire déchiffrer l’adresse et nous y conduire. Les cousins avaient une belle maison traditionnelle. Les femmes, qui ne parlaient que l’arabe, nous ont fait asseoir dans le patio, nous ont servi du thé et des gâteaux, ne pouvant comprendre d’où nous venions. Puis les hommes sont rentrés du travail, nous avons pu expliquer. Nous avons été reçus comme des rois, encore. Elles ont organisé une petite fête, m’ont habillée d’une belle robe traditionnelle, m’ont fait chanter et danser avec elles. Le lendemain était férié, nous nous sommes entassés à je ne sais combien dans leur voiture et ils nous ont emmené voir les avions à l’aéroport. Puis nous avons poursuivi notre voyage, nous ne voulions pas abuser de leur hospitalité divine. C’était en 1978.

 

« Contemple donc le ciel, compte les étoiles si tu peux les compter »

Photo Alina Reyes

 

C’est à peine croyable, mais c’est bien le signe d’un oubli de la quête du sens : une parole capitale du Christ a fini par être déformée, dans beaucoup de langues, au coeur même de la liturgie. « Pour des multitudes », a-t-il dit, il verse son sang. Ce que d’aucuns ont traduit par « pour tous ». Voir ici l’article de Sandro Magister et la lettre de Benoît XVI demandant et justifiant auprès des évêques allemands la rectification de cette traduction.

Tout d’abord préciser que les textes grecs (Mc 14,24 et Mt 26,28), comme le texte hébreu auquel Jésus se réfère implicitement (Isaïe 53, 11-12), emploient des mots tout à fait équivalents dans les deux langues et sans ambiguïté : en aucun cas ni pollon ni rabim ne peut être traduit par tous. Les deux mots, qui sont des pluriels, disent nombreux, multitudes.

Pourquoi Jésus a-t-il dit multitudes plutôt que tous ? se demande le pape. Comme toujours il se livre à un fin développement de la question. Le Christ est bien venu pour le salut de tous, dit-il en rappelant d’autres textes, mais au moment de l’eucharistie, le fait de dire « pour beaucoup » signifie que les « beaucoup » qui sont là ont la responsabilité de tous, et d’autre part que même si nous sommes peu nombreux, nous sommes beaucoup.

Quelque chose d’autre me saute aux oreilles. Traduire justement ce mot, rabim en hébreu, pollon en grec, multis en latin, est en effet capital. « Pour tous » n’est pas juste. On ne peut pas déformer la parole sans déformer la vérité, et même ici sans faire un contresens. « Pour tous » donne ici un sentiment de globalisation. Or c’est exactement l’inverse qui se passe. Le Christ verse son sang et partage son corps pour les démultiplier, comme il multiplia les pains. En français, « pour beaucoup » ne serait pas une bonne traduction, car elle ne dit pas le grand nombre, elle paraît même restrictive. « Pour des multitudes » renvoie au geste fondamental de Dieu dans la Genèse et l’Ancien Testament. Il crée le monde en procédant par séparation et démultiplication. Aux vivants, comme en Genèse 1, 22, il ordonne ensuite « Croissez et multipliez-vous ». Le verbe employé est raba, de même racine que rabim. Et c’est ce même verbe qu’il emploie aussi, par exemple, en demandant au peuple de suivre sa loi afin que ses jours se multiplient (Deutéronome 11,21). Ou pour dire la multiplication des eaux lors du déluge (Genèse 7,17). Ce même verbe qu’emploie le psalmiste pour dire que les projets de Dieu sont plus nombreux que les grains de sable ((Ps 139, 18). Que le Seigneur emploie pour dire la multiplication des troupeaux (Dt 8, 13)… Le verbe qu’emploie l’Ange dans sa promesse à Hagar : « je multiplierai tellement ta descendance qu’on ne pourra la compter » (Gn 16, 10)… De même qu’il promet à Abraham de faire de lui le père d’une multitude de nations (Gn 17, 4-5), après lui avoir dit (Gn 15,5) : « Contemple donc le ciel, compte les étoiles si tu peux les compter ; telle sera ta descendance. »

Ce mot comprend la magnificence, la libéralité sans limites et la dynamique de Dieu. Pollon  ne dit pas une totalité pour ainsi dire totalitaire, un encerclement de l’humanité dans sa personne, mais au contraire une ouverture grandiose, un don de soi à l’infini dans l’espace et le temps. Le Christ sauve l’homme comme Dieu l’a créé : dans un mouvement, une déchirure, qui est jaillissement de vie, offrande d’abondance, promesse en marche. Son salut est en cours, il court à travers la multitude des hommes et des siècles, toujours se redémultipliant, se redonnant. Communion n’est pas restriction ni uniformisation, mais participation à l’Un donné. Et c’est ainsi que doit aller notre être aussi, non dans un esprit restrictif (et pingre) ni dans un esprit globalisant (et dévorant), mais dans la joie de l’amour gratuitement, inépuisablement distribué.

 

La postérité spirituelle de Joachim de Flore, par Henri de Lubac. 15) La paix soit avec vous

au square, Paris 13e. Photo Alina Reyes

 

« Et ce troisième âge est l’horizon dernier ». En lisant ce mot d’Henri de Lubac, commentant maintenant la pensée de Pierre Leroux, autre utopiste du dix-neuvième siècle, je songe que la pensée eschatologique de Joachim de Flore se transforme de plus en plus à travers le temps en pulsion de l’impasse. Ce « troisième âge » devient de plus en plus une vieillesse. L’usure que tous ces penseurs voient dans le christianisme, et à laquelle ils essaient de remédier, est en fait l’impuissance de leur propre pensée devant la grandeur du christianisme, sa vie, son développement dans l’Esprit. Et nous pouvons leur savoir gré de leurs errances, d’abord parce qu’elles participent d’une recherche de bienfait pour l’humanité, et ensuite parce que, à même leur échec, leurs visions éclairent cependant des recoins et malgré elles, nous avertissent qu’ils sont sans issue.

Plus nous avançons dans cette somme du jésuite, plus nous pouvons comprendre à quel point nous comprenons peu ce qu’est le Christ. C’est à démissionner devant cette aventure immense que constitue la tentative de le comprendre, que tous ces hommes se sont engagés dans des pensées chimériques qui s’avèrent vite voies de garage. Tous ces hommes contribuent à me montrer ce que ne doit pas être ni devenir notre Voyage, notre Pèlerinage, et à me tourner mieux vers l’immensité du défi qui consister à explorer et vivre ce que signifie le christianisme.

Jésus-Christ concerne l’humanité entière, à commencer bien sûr par les chrétiens, et, tout proches de lui, les juifs et les musulmans. Eirènè umin, « la paix soit avec vous », dit le Ressuscité. C’est aussi ainsi que saluent les juifs, shalom, et les musulmans, as salam aleykoum. C’est ce que nous devons comprendre en profondeur, trouver, réaliser. En pleine jeunesse. En pauvreté, donc. En joie de vivre. À suivre.