aujourd’hui à Paris, photos Alina Reyes
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aujourd’hui à Paris, photos Alina Reyes
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aujourd’hui à Paris, photos Alina Reyes
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O me dit qu’il est las d’entendre ici et là le mot d’ordre : « Changez le monde ! » Je lui dis : tu sais à quoi ça me fait penser ? À « changer le bébé » – au moment où il est temps de changer la couche du bébé.
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Un fort courant réactionnaire en ce moment plaide pour la constitution d’une sorte de clergé dans l’islam en France, afin qu’il soit porteur d’un discours unifié, et structuré un peu à la façon dont l’est le catholicisme. En musulmane, je suis absolument opposée à cette idée, à ce désir de mainmise et de centralisation. Certes il existe actuellement une mainmise de certains pays ou de certains courants de l’islam sur certains imams, mais ce n’est pas une raison pour la remplacer par une autre mainmise. Ce qu’il faut, c’est s’employer à éliminer toute mainmise. Et pour cela, laisser se déployer la pensée islamique à la fois originelle et actuelle, vivante. C’est aux croyants de choisir leurs imams, ils ont la liberté de les choisir ou de les démettre, de les remplacer. Tout est souple en islam – contrairement à ce qu’on croit trop souvent. Souplesse, diversité dans la vérité et liberté, voilà où est l’avenir. Le reste tombera. Là où ont été élevés des obstacles entre l’homme et la Lumière, les faire tomber. Surtout ne pas couper les hommes de leur rapport direct à la Lumière. C’est la seule voie viable.
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Le nombre des juifs français ayant émigré en Israël a triplé depuis 2012. Il est bien commode de mettre cela sur le compte de l’insécurité – comme si vivre en Israël n’était pas bien plus risqué que de vivre en France. La vérité est que la véritable insécurité des Français tient à la situation économique et politique. Nombre de jeunes partent en Australie ou ailleurs tenter leur chance. Il n’est pas si facile d’émigrer, mais l’émigration pour les juifs en Israël est plus aisée, et peut constituer une chance pour eux de mieux s’en sortir là-bas. Ensuite, beaucoup reviennent, supportant difficilement l’ambiance d’un pays gouverné par l’extrême-droite – mais cela, on évite d’en parler.
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