… j’essaie de me remettre un peu au piano, avec cette belle chanson douce de Tchaïkovski
https://youtu.be/ZR6Rc001ZtY
Mois : août 2015
Mouffetard, Panthéon, Curie… balade du jour
Le lundi les commerces de la rue Mouffetard sont fermés
Pierre Curie à l’École supérieure de physique et de chimie
rue Lhomond, la rue où les Curie eurent leur laboratoire
l’Institut irlandais, sa cour, sa médiathèque
Le Panthéon affiche ses quatre derniers arrivés, héros de la Résistance
Le pendule de Foucault est parti en réparation pour trois ans
aujourd’hui à Paris 5e, photos Alina Reyes
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Retour à Paris
Je suis restée un bon moment à la mosquée, puis dans la librairie d’en face, à contempler tous ces livres bien plus merveilleux que ceux qui s’apprêtent à faire la « rentrée littéraire ».
Au musée de la Création franche, à Bègles
L’exposition temporaire est consacrée aux « Outsiders d’Indonésie » – jusqu’au 6 septembre prochain. J’ai photographié les oeuvres comme j’ai pu, avec les reflets, et je n’ai pas pu photographier toutes celles qui me plaisaient, mais voilà tout de même de quoi se rendre compte de ce qu’on peut voir dans ce beau et charmant musée, doté en plus d’un petit parc avec de beaux arbres et une belle pelouse.
Puis vient l’exposition thématique de la collection permanente, cette année et jusqu’à fin janvier 2016 intitulée « Comme une bête »
À l’étage le fonds permanent, dont la thématique est renouvelée chaque année : jusqu’à fin janvier sur le thème « Comme une bête »
J’ai beaucoup aimé la pièce consacrée aux oeuvres postales, adressées telles quelles au musée
en ce 22 août 2015 au musée de la Création franche, l’un des plus importants musées d’art brut
Sur les Outsiders d’Indonésie, un article du Poignard subtil
Et sur le musée, un article de Rue 89
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Coucher de soleil et paix sur le bassin
ce soir à Andernos, photos Alina Reyes
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Un immense départ
J’ai établi un plan pour ma thèse. J’ai un DEA (équivalent Master 2) de Littérature moderne et comparée, je ne puis donc la faire qu’en littérature, quoiqu’elle soit largement transdisciplinaire. Évidemment j’aurai ensuite le désir de la transformer en livre, mais j’ai envie de l’écrire d’abord sous forme de thèse car je désire travailler scientifiquement. J’étais inscrite pour préparer une thèse quand j’ai publié mon premier livre – j’ai retrouvé le papier l’autre jour, mon sujet portait sur « l’identité » à travers les œuvres de Schwob et Borges (j’ai oublié l’intitulé exact) et le « succès » de la publication du roman a tout fichu par terre, mais après tout il n’est pas trop tard, même si le sujet a changé depuis – au fond, cela revient assez au même, si l’on considère que le principal était le mot « identité ». Par ailleurs j’ai en quelque sorte continué à travailler sur ce sujet, non universitairement mais littérairement, en explorant par l’écriture de mes différents livres des structures proches de celles explorées par Schwob et Borges. Mon nom d’auteur lui-même entre dans ce travail. Maintenant c’est comme si toute ma pensée depuis l’enfance, toute cette pensée comme un océan, la mienne et celle de toute l’humanité, se rassemblait pour remonter à la source – et cela doit se faire scientifiquement. J’aime la science. Certes il est possible de travailler scientifiquement en-dehors de l’université, et peut-être devrai-je le faire ainsi car il est possible aussi que l’université ne sache pas où me caser avec mon étrange sujet et surtout mon étrange projet, mais justement c’est un défi que j’ai envie de relever, à la fois pour la science, pour la littérature, pour l’université, pour mon pays, et bien sûr pour toute l’humanité, même s’il est ridiculement immodeste de le dire. Remonter à la source du Nil, et faire la carte. Car nous sommes tous sur le départ, un immense départ.
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Lumière
Conséquence du bain et de la station à l’océan, plus des heures de vélo : quelques coups de soleil qui me tiennent aujourd’hui, en ce dernier jour de mes brèves, simples et magnifiques vacances, au calme à l’intérieur. Je réfléchis et j’écris pour mon projet de thèse comme une reine. Les arguments se multiplient qui corroborent mon intuition initiale et révolutionnaire sur le fonctionnement de l’esprit. J’en suis tellement ébahie que je ne sais plus que dire, j’en reste sans voix. Je pense à Marie Curie, dont je viens de lire une biographie par Janine Trotereau, et qui comme tant d’autres découvreurs disait l’esprit d’enfance qui anime le chercheur, son émerveillement.
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