Iliade , V, 607-626 (ma traduction) et petit journal du jour

Ainsi parle-t-il, et les Troyens arrivent tout près d’eux.
Là Hector abat deux hommes experts en bataille
Qui sont sur le même char, Ménesthe et Anchiale.
Le grand Ajax, fils de Télamon, a pitié d’eux 
Qui sont tombés ; il se place près d’eux, lance sa pique
Brillante, et atteint Amphios, fils de Sélague, qui habite
Paise et qui est riche en blé et en tous biens ; mais sa part
Fut d’être appelé en renfort de Priam et de ses fils.
Ajax, fils de Télamon, au ceinturon le frappe,
La pique à l’ombre longue dans son bas-ventre se fiche,
À grand bruit il tombe ; pour le dépouiller de ses armes,
L’illustre Ajax accourt ; les Troyens lancent sur lui des piques
Aiguës, étincelantes, qui sur son bouclier s’abattent
En nombre ; posant son pied sur le cadavre, il en retire
Sa lance d’airain ; mais ne peut enlever les belles armes
De ses épaules, les traits le pressant de toutes parts.
Il craint d’être encerclé par les insolents Troyens
Qui, nombreux et vaillants, se dressent sur lui, pique en main,
Et si grand soit-il, si robuste, si illustre,
Le repoussent ; ébranlé, Ajax alors recule.

*

Comme dit O, c’est un peu l’équivalent des courses-poursuites dans les films à succès, tous ces récits de bataille qui n’en finissent pas. L’Iliade étant une épopée à succès, il en fallait pour tous les goûts, sans doute. Mais bien sûr ça va au-delà de ça, c’est une course, vraiment, la course de la vie et de la mort, qui donne au récit son rythme haletant, si différent de celui de l’Odyssée – et j’ai mon idée sur la question, je l’exposerai en commentaire de ma traduction, de mes deux traductions quand je les réunirai et les publierai ensemble.

Je suis retournée courir, cette fois bien mieux que lors de ma reprise, il y a quelques jours. Plus de distance et meilleur temps. Je sens que je vais progresser encore, notamment parce que je suis de mieux en mieux musclée, grâce au yoga ou gym quotidienne. J’hésite à me procurer une montre cardio, pour courir sans craindre de me faire mal – ce qui me fait ralentir quand j’ai l’impression que ça bat trop fort, alors que ce n’est peut-être qu’une impression. J’ai scrupule à consommer inutilement de la technologie, forcément polluante. J’ai réparé moi-même mon ordi, qui avait un problème de faux contact qui noircissait l’écran, après être passée chez un réparateur, boulevard Saint-Michel, où l’on m’a dit qu’il faudrait très probablement changer l’écran. Je suis rentrée chez moi, j’ai cherché des conseils sur les forums, et j’ai fait la réparation moi-même ; ça marche et si jamais ça recommençait je sais maintenant comment ouvrir l’ordi et régler le problème. Merci aux gens qui donnent des conseils en ligne, qui partagent, c’est l’esprit du monde d’aujourd’hui que j’aime.

alinareyes