« Propagande et contrôle de l’esprit public », par Noam Chomsky

Extraits de l’un des textes du recueil Raison & liberté, aux éditions Agone

*

« On s’est donc aperçu très tôt qu’il fallait contrôler les esprits. Je dois dire que ce n’est pas une idée neuve. Tout cela se trouve déjà chez David Hume à l’époque des Lumières. Reportez-vous aux premiers frémissements de la révolution démocratique dans l’Angleterre du XVIIe siècle : on s’inquiétait déjà de ne pas parvenir à contrôler le peuple par la force et on recherchait par conséquent d’autres moyens de contrôle – de contrôler les pensées des gens, leurs sentiments et leurs comportements sociaux. Il a donc fallu inventer divers mécanismes de contrôle pour remplacer l’usage efficace de la force et de la violence. »

« Propaganda est un manuel à l’usage de l’industrie des relations publiques naissante [années 1920]. Bernays ouvre son livre en insistant sur le fait que la manipulation consciente de l’opinion et des comportements sociaux des masses est le trait central des sociétés démocratiques. C’est même « l’essence de la démocratie », écrit-il plus loin. Il dit : nous avons les moyens de faire cela, les moyens d’enrégimenter les esprits aussi efficacement que l’armée enrégimente les corps. Et nous devons le faire. D’abord parce que c’est le trait essentiel de la démocratie. Mais c’est aussi, ajoute-t-il dans une note, le moyen de maintenir en place les structures du pouvoir, de l’autorité, de l’argent et du reste, à peu près telles qu’elles sont. »

« … principe énoncé par James Madison : la principale mission d’un gouvernement est de protéger la minorité riche contre la majorité. L’opinion de plus en plus dominante et partagée, en particulier parmi les libéraux (comme Bernays, par exemple), est qu’il est nécessaire de contrôler les esprits parce qu’ils représentent un trop grand danger. »

« C’est ce genre d’expérience [savoir justifier ses mensonges à ses propres yeux et aux yeux des autres et nier la vérité] qu’il faut développer pour devenir un journaliste de premier plan au New York Times. Personne ne peut entrer dans ces sphères sans être déjà tellement imprégné de doctrine et de propagande qu’il lui est même impossible de penser dans d’autres termes. (…) Comment ça marche ? Ça commence dès l’enfance, à l’école maternelle, devant la télévision. Dès le départ, il y a une sélection par l’obéissance. (…) Si (…) vous êtes suffisamment discipliné et passif, vous pouvez faire votre chemin jusqu’aux plus hauts échelons.

Il y a des gens qui ne marchent pas ; ils ont alors de sérieux problèmes. (…) les gens trop indépendants sont des empêcheurs de tourner rond. Ils perturbent le système. Il faut donc les écarter d’une manière ou d’une autre…»

« La masse d’énergie qu’il faudra pour emporter le combat pour les esprits est énorme. (…) Pourtant, si l’on songe aux enjeux de ce combat, il n’y a rien là qui doive nous surprendre. »

*

Encore une catastrophe aérienne : le Valls Gate. VALLS, TIRE-TOI !

xcapture_decran_2015-06-08_a_11.07.06.png,qitok=yJR9FyCf.pagespeed.ic.9sGp87vbM9

C’est le voyage à Berlin de trop. 15 ou 20 000 euros pour aller voir un match de foot avec ses enfants aux frais de l’État. Et un mensonge -une réunion qui était annulée- pour le justifier.

Valls qui chasse les SDF de sa rue, Valls qui insulte, harcèle les Roms et démolit leurs cabanes, Valls qui veut plus de « Blancos », Valls qui espionne les citoyens avec sa loi renseignement, Valls qui brusque la justice, Valls qui s’érige en donneur de bons et de mauvais points aux intellectuels, Valls qui laisse démolir la parité hommes-femmes et les droits des travailleurs, Valls qui joue du menton, Valls qui abuse maintenant des biens publics et ment…

Ça suffit ! Démission !

Rappel du contentieux – il est long : ici

Et vivement la 6e République !

*

Le livre ignoble de Florence Aubenas sur Outreau

Difficile de dire, du livre de l’abbé Wiel ou de celui de Florence Aubenas sur l’affaire d’Outreau, lequel est le plus infect. Celui de Wiel, tout entier dans la dénégation de la parole des enfants, dont il disculpe même le père, peut s’expliquer par le fait d’avoir à sauver sa peau, face aux accusations. Mais Aubenas, pourquoi charge-t-elle à ce point les petites victimes ?

Madame Aubenas va à Outreau comme on va au zoo. Elle décrit les habitants de là-bas, accusés, victimes et autres voisins, comme des spécimens de quelque sous-humanité dépourvue de toute pensée, des tas de viande ambulante dont les agissements n’ont aucune profondeur. Sa description de cet univers est tout droit sortie d’un cerveau formaté selon la société du spectacle : cette société que font les journalistes. Ses « personnages » n’ont pas d’être, ce sont des figures pittoresques, dites avec un style « pittoresque » qui ne dit rien sinon son abyssal manque de sens.

Tout le livre est intellectuellement bâti sur un fort racisme de classe. Seul l’abbé Wiel y a figure humaine. On sent que pour la journaliste lui seul, auquel elle accorde tout crédit, fait partie des gens comme elle et les siens. Le juge aussi, c’est pourquoi elle peut au contraire l’accabler. Tous les autres, y compris les violeurs avérés, restent sous sa plume des marionnettes inconscientes d’elles-mêmes et de leur existence. Un seul exemple : lorsqu’un enfant raconte les viols dont il a été victime à son assistante maternelle, cette dernière, selon la journaliste « déborde de fierté » d’avoir elle aussi son cas d’enfant abusé.

Il a été montré que le livre d’Aubenas comporte des mensonges et des manipulations délibérées des faits. Faut-il imputer à la manipulation ou à l’aveuglement sa description du couple Lavier, par exemple, en parents-gâteaux, alors qu’à ce moment-là leurs enfants (qui les accusaient de viol) couchaient dans une pièce qualifiée par d’autres de « mouroir », sans fenêtre ni chauffage et avec seulement un matelas au sol dépourvu de drap et plein d’urine ? Sept ans plus tard, ce couple récidiviste allait de nouveau se retrouver au tribunal pour maltraitance et corruption de mineurs. Cet exemple semble emblématique de l’ensemble du livre. Tout y est vu de travers, voire à l’envers.

Car Aubenas, en croyant les gens d’Outreau dénués de toute intelligence et de tout libre arbitre, retire toute valeur à leur parole – qu’ils accusent ou qu’ils avouent. Si les pauvres ne sont qu’une sous-humanité, alors la loi des hommes ne vaut pas pour eux. S’il y a une loi pour les uns (les hommes) et une autre pour les autres (les pauvres), alors, en passant d’un groupe à l’autre, la loi et la vérité s’annulent. Et l’annulation de la loi et de la vérité rend possible le passage au crime (par le violeur, surtout s’il fait partie des hommes et non de la sous-humanité) ou à la manipulation (par le journaliste). En définitive, la manipulation est l’alliée du crime, son arme pour acquitter les criminels et discréditer les victimes.

*

Milena Jesenska et Franz Kafka, Nus devant les fantômes (13)

664f3f3d0709a84bc2333abcb6de60a6

Epidemic, par Alfred Kubin

*

Un homme nu, minuscule, le menton sur la poitrine, plonge vers le sexe d’une géante couchée sur le dos, également nue, genoux relevés, cuisses écartées. La fente est sombre, poilue comme un animal, à l’arrière-plan les seins et la gorge évoquent des montagnes, au premier plan l’intérieur des cuisses, jusqu’aux fesses, trace les contours d’un énorme entonnoir de chair. C’est Le Saut de la Mort.

Une jeune fille nue, repliée sur elle-même dans un coin de la pièce, refuse de voir la grande bête qui la regarde et dont le sexe démesuré, en état d’érection, laisse échapper une flaque de sperme. C’est La Lubricité.

Une femme enceinte, nue, avance, bras tendus en avant, longue chevelure flottant comme un étendard, semant (ou conduisant?) derrière elle un chapelet de crânes humains. C’est Notre mère à tous, la Terre.

Des femmes-araignées, des femmes-œufs, des femmes nues livrées à des singes, des femmes portées en sacrifice, des femmes qui mutilent des hommes… Telles sont les visions cauchemardesques d’Alfred Kubin, peintre que tu fréquentas lors de ses séjours à Prague et dont tu étais un admirateur.

Comme toi, Kubin, né dans les Sudètes, avait beaucoup souffert de l’autoritarisme du père et de l’absence de sa mère, comme toi il s’était particulièrement bien entendu avec l’une de ses sœurs mais s’était toujours senti, et de plus en plus, comme un poids mort dans la famille, un étranger. Comme toi et moi, il avait vécu cette époque où nous avions des comptes à régler non seulement avec nos propres pères, mais avec tous les « pères » de la société, les bourgeois, les notables, tous ceux qui « marchaient » dans, ou faisaient marcher le système capitaliste en plein essor ; tous ceux qui, du petit commerçant au grand industriel, des fonctionnaires aux militaires, tout en ressentant le monde comme décadent, s’acharnaient à le perpétuer dans ses objectifs les plus médiocres.

Notre révolte personnelle, familiale et sexuelle, était aussi et d’abord une révolte politique et philosophique. Une contestation du conformisme, de la bureaucratie, et d’un ordre extrêmement figé malgré les bouleversements économiques. Un refus ardent, mais non désespéré – ou au-delà du désespoir – qui n’était sans doute pas étranger au fait que nous étions tous des lecteurs de Nietzsche.

Quelle était la place des femmes dans ce monde ? Celle d’obscurs objets de désir, intouchables ou vénales, souffrant ou jouant perversement de leur soumission. Ou bien, sujets et désirantes, réduites aux tourments et à la faillite d’Emma Bovary. Entraves, insatisfaction, dévaluation de soi… En somme, le statut des femmes n’était que la caricature, le miroir inversé mais juste de la condition des hommes.

La société a faussé les rapports des sexes : la femme est prisonnière de la convention, tandis que l’homme ne connaît plus de bornes, écrivait avec justesse Karl Kraus. Tout n’était décidément que fausseté et antagonismes dans les rapports humains, aussi bien entre les différentes cultures, nationalités, classes sociales, qu’entre les sexes et les générations.

Les femmes étaient aussi du côté de la mort. Succombant fréquemment, comme ma propre mère ou celle de Kubin, à des maladies qui étaient l’expression de dépressions mentales graves, dues à leur enfermement et à leur impossibilité de se soustraire à la tyrannie masculine. L’Assassin, espoir des femmes, comme l’écrit Kokoschka… La mort rôdait aussi autour des femmes en couches, les frappant elles-mêmes ou enlevant leurs enfants en bas âge (comme tes frères et le mien), encore étroitement liés à la chair maternelle. Et de toutes ces morts dont elles étaient victimes, elles devenaient coupables aux yeux des hommes : la femme étant celle dont on attendait bonheur et consolation, et par laquelle venaient le malheur et la douleur.

Quant à celles qui ne mouraient pas physiquement, elles mouraient quand même. Elles mouraient à l’amour, devant s’accommoder des frasques de leur mari sans pour autant être autorisées aux mêmes libertés. Elles mouraient au plaisir, un continent dont l’accès leur était dénié, sinon dans la honte. Et parfois, elles mouraient à la maternité, comme ta mère qui, sacrifiant sa vie à ton père, te sacrifia aussi – c’est du moins ainsi que tu le ressentis.

La mort sournoise était du côté de la femme, la mort violente du côté des hommes et de leurs perpétuels affrontements. La mort pesait sur les épaules de nous tous, et de nous toutes, comme un monstrueux désir de fuite, et nos corps pleins de vie se révoltaient contre elle en la décrivant sous ses plus grossières manifestations. Nos arts et nos lettres s’ingéniaient à donner corps à ce fantôme pour mieux l’identifier et, cela fait, passer outre, passer au-delà et transformer l’être en cri à la manière de Munch ; ou transformer ce fantôme en vermine – l’essentiel étant la métamorphose et le seul salut possible, le passage de l’homme à une autre humanité : celle du surhomme de Nietzsche ou celle de l’animal, dans l’abandon du corps humain socialisé.

C’est bien ce mouvement qui anime toute ton œuvre, ce travail de mue, cette aspiration de l’homme à se dépouiller de sa défroque sociale – celle d’une société moribonde et mortifère – pour renaître dans une nouvelle peau, éclatante de vie. Et même si le combat, par trop inégal, entre l’individu et l’ordre auquel il appartient trouve toujours une issue tragique, le combat, signe de vie, continue.

*

Des employés métamorphosables en vermine, c’est exactement ce que nous sommes devenus à travers l’idéologie nazie. Pourtant ce que tu as décrit – et ce qui a eu lieu – comme notre malédiction et notre indignité, à savoir notre passage à l’anonymat, voire à la désincarnation (celle du Champion de jeûne), tout cela est aussi notre seule dignité et notre seule révolte possibles, le seul travail qu’il nous reste à accomplir.

Voyez-moi ça, dit l’inspecteur, pourquoi ne peux-tu faire autrement ?

Parce que, répondit le jeûneur (en relevant un peu sa petite tête et en parlant avec la bouche en o, comme pour donner un baiser dans l’oreille de l’inspecteur, afin qu’aucune de ses paroles ne se perdît), parce que je n’ai pas pu trouver d’aliment qui me plaise. Si j’en avais trouvé un, crois-m’en, je n’aurais pas fait de façons et je me serais rempli le ventre comme toi et comme tous les autres.

Si j’avais trouvé l’idéologie nazie consommable, je ne serais pas ici en train de mourir d’épuisement.

Pour les SS, nous ne sommes que de la vermine. Optimiste, je dirais que la façon dont ils nous anéantissent nous rend tragiquement humaines, et les rend insoutenablement inhumains. Plus lucide, que si la façon dont ils agissent et se comportent est humaine, alors je préfère changer de nature et devenir un animal. Ou disparaître.

*

à suivre (selon le principe exposé dans la première note de la catégorie)

L’incroyable et effroyable livre de l’abbé Wiel d’Outreau

« Je ne dirai jamais que j’ai violé un enfant », a-t-il dit dès le début aux enquêteurs. Non pas : « Je n’ai jamais violé un enfant » mais « Je ne dirai jamais que je l’ai fait ». Ce pourrait être le titre de son livre, écrit avec la collaboration du journaliste Lionel Leroy, et qu’il a intitulé Que Dieu ait pitié de nous. La thèse du livre : les enfants n’ont jamais été violés par quiconque, tous les accusés sont innocents. Thèse négationniste, puisque la réalité des viols, après avoir été avouée puis récusée par nombre d’accusés, a été reconnue et continue de l’être par les quatre condamnés restants – et la justice a reconnu victimes douze enfants.

Malgré cette obsession négationniste, le livre comporte des contradictions manifestes. Tantôt il mentionne les allées et venues dans l’immeuble et les connexions entre voisins et appartements, tantôt il prétend que les Delay ses voisins de palier étaient complètement isolés et ne recevaient jamais personne. Sans cesse il dit et répète que personne n’a violé nul enfant, et puis ailleurs, au détour d’une phrase, estime que les accusés dans leur « écrasante majorité » étaient innocents.

Dès la troisième page, Wiel rend hommage aux Lavier ses autres voisins, un couple récidiviste qui après avoir été acquitté a été de nouveau condamné plusieurs années plus tard pour maltraitance et violence sur ses enfants – alors que d’autre part une vidéo « familiale » les montrait en train de danser à moitié nus, mimant des actes sexuels et s’embrassant sur la bouche entre parents, enfants, autres membres de la famille ou amis.

Tout au long de son livre, Wiel ne cesse de justifier les adultes – sauf Myriam Badaoui, à laquelle il réserve toute sa rancœur. Thierry Delay, reconnu père violeur et prostitueur d’enfants (et accusé par plusieurs d’avoir même tué au moins un enfant), a toute sa considération. Wiel l’aide à trouver un jardin, le plaint quand sa femme, fuyant ses coups, passe du temps chez une voisine et le laisse seul avec les enfants. Quand le criminel entre dans la salle d’audience en 2005, l’abbé qui ne l’a pas vu depuis un certain temps pour cause de prison, s’émerveille : c’est une « jolie scène », dit-il, qui donne envie d’aller vers lui.

Les enfants sont les grands absents du livre. Ou plutôt ils sont là, omniprésents, mais occultés. Comme s’ils n’étaient que des fantômes. Les enfants dont il fut l’instituteur en Algérie pendant la guerre, dans sa jeunesse. Les enfants des colonies où il fut moniteur à son retour en France. Les jeunes dont il s’occupa après sa formation de prêtre. Les enfants qu’il reçut pendant des décennies à Outreau dans son appartement, dont il avait aménagé le salon spécialement pour eux, avec une table de ping-pong, et qu’il recevait tous les jours jusqu’à dix heures du soir. Et enfin ses petits voisins immédiats, ceux de la tour du Renard, ceux de son palier, notamment les enfants Delay, qui comme bien d’autres l’accusèrent. Tous ces enfants sont mentionnés dans son livre, mais comme s’ils n’étaient que des figurants sans visage et sans nom, à l’arrière-plan de l’histoire, qui reste une histoire faite par et pour les adultes. Sauf que lorsqu’ils se mettent à parler, c’est la catastrophe. Ils mentent, martèle l’abbé Wiel. Les femmes aussi mentent, ou du moins déforment la langue, quand il leur arrive de dénoncer des viols sur leurs enfants. Chaque fois l’abbé a cette réplique : « Pardon ? » Puis il explique que ces dénonciations ne sont qu’une façon de parler, ou une élucubration.

Le problème est que des adultes reconnaissent les faits. Pour ceux qui se sont ensuite rétractés, il est aisé de dire qu’ils ont parlé inconsidérément. Mais comment justifier que quatre d’entre eux aient avoué sans se dédire ? L’abbé Wiel a trouvé une explication hallucinante. Il la répète à deux moments de son livre : les adultes ont inventé avoir violé les enfants pour ne pas avouer qu’ils avaient eu « une partie à quatre » entre adultes, où les enfants étaient présents mais sans qu’on les ait fait participer. Le prêtre raconte avoir vu un soir descendre les Delay, accompagnés de leurs enfants, chez leurs voisins. C’est là qu’il situe cette « partie à quatre » qu’ils auraient voulu cacher en inventant des viols d’enfants. Ainsi donc, dans la tête de l’abbé Wiel, des viols d’enfants seraient moins honteux et moins risqués à avouer qu’une partie de sexe entre adultes ? On voit le gouffre où conduit une telle disposition d’esprit. Le terrible, c’est le sexe entre adultes. Mais avec les enfants, ça ne compte pas.

Dès lors, en effet, pourquoi en parler ? « Je ne dirai jamais que… » Pour sauver sa peau, l’abbé Wiel réitère ses accusations contre les enfants, enfonce et enfonce les clous : ils ont menti. Pour sauver sa peau l’abbé Wiel sacrifie la vérité, et la dignité et l’intégrité des enfants avec. De cela au moins, sans contestation possible, il est coupable.

*