Écrit de jeunesse

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Je me faisais la même remarque en retapant L’Exclue (bientôt en e-book sur ce site, avec quatre autres livres dont Voyage, qui sera aussi proposé à petit prix en version papier), c’est une histoire qui est en fait une parabole sur l’espace et le temps – comme plus ou moins toutes les histoires évidemment, mais de façon particulièrement poussée dans mon travail, où le trajet des êtres a en même temps une dimension cosmique et spirituelle, et pourrait se résumer à la quête d’une connaissance et d’un passage, d’un franchissement de la frontière comme il est écrit dans ce texte de jeunesse, que j’ai recopié tel quel, avec ses « maladresses », et que je donne comme élément de témoignage pour ce que j’expliquerai dans un prochain livre de ce que j’ai découvert sur ce sujet.

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Les nieurs

La jeune fille musulmane qui s’est défenestrée après avoir été agressée par des skinheads est vivante. Il semble que depuis son agression elle ait eu à subir beaucoup de suspicions, voire de harcèlement, de la part de la police – et nous savons toute la suspicion avec laquelle cette affaire a été relatée dans la presse. Une agression comme celle qu’elle a subie est très traumatisante, mais le traumatisme devient gravissime quand le témoignage de la victime est partout mis en doute et qu’elle se retrouve en position d’accusée. Sur internet, nos bons concitoyens continuent à exprimer leurs doutes face au témoignage de cette jeune fille, mais à Annecy, où une nouvelle agression de skinheads sur des musulmans vient de se produire, l’un des agresseurs vient d’être arrêté. Qu’on cesse de nier le problème.

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Devant la grille de Van Gogh

Elle est musulmane, elle est noire, elle a seize ans, deux types l’agressent violemment, lui arrachent son voile, la renversent, la touchent, lui griffent le visage, la traitent de sale pute, sale noire, sale musulmane. Un passant les met en fuite, que serait-il arrivé sinon, dans cette rue déserte où ils l’avaient traînée ? Les grands médias rapportent l’information, le plus souvent en mettant l’accent sur le fait qu’il n’y aurait pas de preuves. Les lecteurs bien-pensants de ces médias, comme chaque fois qu’il s’agit de l’islam, dans leur grande majorité justifient l’islamophobie, tout en la niant. Nous sommes dans la continuité de Charcot à la Salpêtrière, lui-même dans la continuité de Cuvier et de la masse devant la « Vénus hottentote » – voir ma note précédente, en attendant la suivante, sur Charcot encore, et cette fois l’hystérie masculine.

 

Mortel

 

Un écrivain de talent s’est suicidé hier. Vers la fin, il était devenu islamophobe, selon ses propres dires. L’antisémitisme, très vieille maladie européenne, se manifeste souvent aujourd’hui sous les formes de l’islamophobie et de la christianophobie. (Juifs, musulmans et chrétiens sont tous, par le sang et/ou l’esprit, descendants des Sémites). Il s’agit en vérité d’un ressentiment envers Dieu, envers la Vie. Cette pathologie est directement liée aux pulsions de mort. Des individus se suicident, comme lui ou cet autre écrivain il y a quelques semaines à Notre Dame de Paris, d’autres se transforment en activistes nihilistes, par les armes ou par la pensée, de façon ouverte ou cachée. Cette maladie qui n’est qu’un symptôme du mal-être profond de ceux qui l’ont (mal-être souvent compliqué de problèmes de honte sexuelle), essaime en tant que telle comme une peste au sein des peuples, qu’elle menace eux aussi de mort.