Reflets

une vieille vitrine en face de la Mosquée de Paris. Photo Alina Reyes

 

Le changement c’était ce matin. Ils sont partis, grande fille à cheveux longs et pattes d’éph, et son petit voyou de mari à rolex. Ils sont arrivés, monsieur tout le monde et madame petite bourge à mise en plis. Voies impénétrables du progressisme.

Il a mis en garde contre l’antisémitisme, mais pas contre l’islamophobie ni contre la christianophobie. Il n’y a qu’à dire que nous trois, fidèles des religions apparentées au Livre, sommes en quelque sorte tous des sémites d’origine. Et qu’il a voulu nous protéger tous de ceux qui n’aiment pas ceux qui aiment Dieu. Non, ce n’est pas vraiment ça ?

Ce matin pendant que tout le monde dormait j’ai écrit une scène d’orage. À midi en ouvrant ma boîte gmail j’ai découvert que le fond en était changé en ciel d’orage. Et maintenant voici qu’il est redevenu bleu et blanc, sur ma boîte mail et en vrai, à ma fenêtre. C’est sur celui-ci que nous pouvons compter, le vrai ciel, bon à en manger.

 

Pèlerinage

image CTV, photo Alina Reyes

 

Le cœur du petit pauvre hier s’est déchiré encore

dans le ciel de l’Alverne où plein d’amour il veille.

Frère, quelles pointes rouvrirent tes blessures ?

J’ai vu courir les moines dans l’attente, et la pluie,

longues trombes de pluie, trempait la toile brune

de leur antique habit et de l’ample capuche

où s’abrite leur tête et leur vie de prière.

Ils couraient sur la pierre mouillée, vers la croix

haut dressée, attendant le porteur de parole.

Attendant, espérant, tandis que la montagne

unie au ciel, sans mot, disait leur grand désir

de voir le pèlerin arriver par en bas.

Merci pour la beauté, François, et la tendresse

avec laquelle l’eau de cet étrange jour

nous enveloppa tous. Le pèlerin va revenir.

 

Trésor

église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles, Paris 13e. Photo Alina Reyes

 

Fausser la parole est un désastreuse stratégie, qui m’a éloignée de tous les lieux, physiques ou virtuels, où j’aimais aller, de toutes les personnes avec lesquelles j’aurais pu oeuvrer. Confiance pourtant : un jour il sera de nouveau possible d’oeuvrer dans la vérité, et Voyage et l’Ordre pourront avoir lieu dans le monde. Le trésor est dans mon coeur, extrêmement vivant. Je ne le laisserai pas profaner. J’ai toute foi en la Vérité, en la Lumière qui me guide parfaitement et sait transformer tout temps en clarification du chemin. « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande ». Je le fais.
C’est pourquoi en vérité, Voyage et l’Ordre ont déjà lieu. La Vérité en sa demeure de retrait est déjà à l’oeuvre, a toujours été à l’oeuvre, et la terre en secret tremble et grince des dents  : ceux qui ne se purifient pas, ceux qui ne renoncent pas au mal, ne peuvent la recevoir. Voici ce que par son attente elle enseigne aux hommes, qui sont si longs à apprendre, si entêtés à ne pas vouloir comprendre.
Hommes, approchez-la comme il convient. Sa présence est la plus grande douceur que nous puissions connaître. Si vous voulez m’y retrouver : j’y suis.