Littérature et nourriture

Feuilletant le numéro de la revue Page consacré aux livres de la rentrée littéraire. Eh bien, pour du roman, y a du roman. Et beaucoup de bon, sans doute, voire du très bon ou très intéressant. Littérature française, littérature étrangère… des histoires, en veux-tu en voilà. Le monde vu sous toutes ses coutures sociales, psychologiques, politiques, historiques… Très bien très bien, il en faut. Mais le reste ? Je veux dire, la littérature qui ne se résume pas à des histoires, et à des histoires d’humains, trop humains ? Où sont les Nerval, les Kafka, les Borges, les Céline, les Kerouac d’aujourd’hui ? Où est le rêve profond, la spiritualité sidérante, déménageante, où ce qui sort l’homme de l’homme, de son monde si étroit, si peu lumineux, si peu étonnant, si prévisible ? Où la langue, le sens de la langue ? Où la poésie ? Le roman aujourd’hui a phagocyté la langue, et dans sa part la plus basse : celle qui sert à communiquer. Les supermarchés ne sont pas des lieux qui fournissent de la nourriture. La nature fournit la nourriture. Si on ne s’intéresse qu’aux supermarchés en oubliant la nature, il n’y aura plus rien à manger.

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Pour une souveraineté alimentaire et artistique


Retrouver le sens de l’agriculture familiale
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« Jardiner, c’est écrire sur la terre »
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… et même si vous n’avez qu’un tout petit jardin, voici quelques livres en pdf gratuits sur la permaculture
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Voir aussi :
Le sens de l’humus, son blé, son pain
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Bricoleurs de paradis
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Ma récolte de pommes de terre
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Madame Terre

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Cueillettes
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« Pas d’auteurs, pas de livres »

Une alerte de la SGDL (Société des Gens de Lettres) :

« Des revenus à la baisse, des réformes sociales préoccupantes, un droit d’auteur fragilisé par la politique européenne… Les auteurs de livres sont clairement en danger. Et à travers eux, c’est la création éditoriale qui est menacée, dans sa liberté et sa diversité.

La SGDL, au sein du Conseil Permanent des Ecrivains, appelle à une mobilisation générale de tous les auteurs, samedi 21 mars, lors du prochain Salon du Livre de Paris.

Nous vous donnons rendez-vous à 14h30, munis d’un badge, sur le parvis, devant l’entrée « professionnels » du Salon du Livre (Porte de Versailles), pour une marche à travers le Salon et une prise de parole sur la Scène des auteurs (C92) à 15h30. Attention, seuls les auteurs munis de badges pourront passer les contrôles de sécurité. »

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Ici, d’un autre côté, c’est une mairie socialiste qui poursuit et harcèle un auteur pour le censurer : liberté d’expression ?

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La banlieue c’est pas rose

À la polémique sur le clip des Enfoirés, voici comme en réponse la polémique sur le clip des petits rappeurs de Sarcelles. Et ouais, les riches, vous voyez à quoi rêvent les pauvres ? À votre fric, votre sexualité, votre impunité – Sarcelles est bien la ville dont DSK fut le maire ? Leur dire de se bouger alors qu’ils seront refusés partout, comme beaucoup d’autres pourtant pourvus de diplômes et moins défavorisés, quand ils voudront gagner leur vie dans ce vieux pays hyper hiérarchisé, cloisonné, coincé, c’est comme dire à ceux qui n’ont pas de pain de manger de la brioche : en fait, la brioche, c’est vous qui l’avez.

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