Ruffin vs Macron : ce pays que l’un aime, l’autre pas

Ce-pays-que-tu-ne-connais-pasRuffin vs Macron, c’est Dettinger vs la Police. Un humain vs l’incarnation d’un système. Puisqu’il a écrit son livre en s’adressant à Macron comme le boxeur s’est adressé aux forces de l’ordre, en homme, c’est dans ce rapport aussi que nous le lirons, par d’autres voies que la sienne, qu’il est inutile de répéter. Le christianisme de Ruffin vs celui de Macron, puisque, sans jamais être mentionné, il est souterrainement omniprésent dans l’existence de Ruffin comme dans la posture de Macron. L’art littéraire de Ruffin vs le néant littéraire de Macron, puisque la littérature est une préoccupation des deux hommes, le premier en faisant sans chercher à en faire, le second cherchant à en faire et s’en avérant incapable. Et le travail politique de Ruffin vs la manipulation politique de Macron illustrées par ces deux sortes d’implication ou côtoiement existentiels.

Le livre de Ruffin, Ce pays que tu ne connais pas (Les Arènes, 2019), est aussi vif, tendu, humain, bon à lire, que celui de Macron, Révolution (XO, 2016) est lourd, mou, insignifiant, illisible – le choix des éditeurs est en lui-même parlant : pour Ruffin l’éditeur de Denis Robert, pour Macron celui de Guillaume Musso. Comme on sait, Ruffin et Macron furent tous deux élèves, à deux ans d’écart, au lycée La Providence à Amiens. L’éducation religieuse qu’ils y ont reçue est peut-être le seul vrai point commun entre les deux hommes. Macron a surtout gardé du jésuitisme la brillance fourbe, Ruffin le caractère missionnaire. Sans mentionner cette formation, Ruffin l’incarne quand il oppose « le désir de s’élever » de Macron à son propre désir, « presque de descendre ». Macron désire être divinisé en dominant, Ruffin obtient son salut en descendant parmi le peuple : « Je me sauve par les autres ». Si Macron vient de se faire photographier un genou à terre devant une tente de SDF, n’était-ce pas, en réponse à Ruffin, pour se donner aussi le rôle d’un dieu qui s’abaisse, selon le dogme chrétien ? Encore une fois, Macron est dans la posture et l’imposture (puisqu’il a en fait réduit considérablement le budget consacré aux personnes sans abri), quand Ruffin, lui, est dans le réel, comme en témoignent son œuvre et les portraits sensibles d’humains qu’elle porte.

Du livre de Macron, que j’ai lu il y a peu, je n’ai rien trouvé à dire, tant il se résume à néant, dans sa forme comme dans son fond. Aucun style, aucune vie. Même les premières pages, où il évoque son enfance et sa proximité avec sa grand-mère, sont dénuées de toute chair, sentant à plein nez la pose, la volonté de singer les auteurs lyriques à la recherche de leur passé, cela sans parvenir un instant à faire vibrer la moindre corde, qu’en vérité il ne touche jamais, se contentant de simuler la chose. Le reste du livre est un exposé à prétention politique sans queue ni tête, boulgui-boulga d’ « en même temps » qui promet tout et son contraire et dont il n’est pas difficile de comprendre que rien de cette prétendue Révolution ne se tient ni ne sera tenu, sinon peut-être le pire, rôdant à chaque coin de phrase, comme celles-ci, qui par antiphrase ou directement empestent la tentation fasciste : « Je crois profondément dans la démocratie et la vitalité du rapport au peuple », et : « L’armée ne peut être qu’un ultime recours ».

Dans Ce pays que tu ne connais pas, Ruffin égrène les innombrables soutiens que Macron est allé chercher parmi les faiseurs d’argent à tout prix, « comme une prostituée » selon ses propres mots (oui, les mots de Macron parlant de lui-même), au cours des années pour se faire et arriver. Il raconte aussi un épisode où, instinctivement, il lui a sauvé la mise, lors de la rencontre sur un parking avec les Whirlpool. Dans la bousculade,

« La haine, autour, s’aiguisait. Comme un con, alors, comme un con comme un con, j’ai cherché un mégaphone, qu’on vous le porte, mais vous saviez pas le tenir, pas gueuler dedans, votre voix ne portait pas, les salariés s’énervaient : « Qu’il foute le camp ! Qu’il arrête son cirque ! » Avec Patrice, Patrice Sinoquet, on a gambergé vite fait, on a proposé ça : « Les Whirlpool, et Monsieur Macron, vous passez la barrière, et les journalistes vous restez ici ». Votre équipe a approuvé et ça s’est passé comme ça. Ça s’est calmé comme ça.
Vous mesurez le paradoxe ? Ce sont vos deux opposants les plus résolus qui, ce jour-là, peut-être, vous ont sauvé la mise. Moi, bon, mon CV, vous le connaissez. Mais Patrice Sinoquet, délégué CFDT, certes, mais militant frontiste aussi, un historique, tendance Jean-Marie. La vie est étrange, non ? Car nous vous avons bel et bien épargné, sinon la violence et les coups, le goudron et les plumes, du moins les cris, les crachats, les jets de canettes, les « Macron dégage ! » qui auraient plombé votre image, qui auraient signé le divorce, définitif, d’emblée, avant même le scrutin, entre vous et cette France en souffrance. »

Comme un con, oui. C’est ainsi que nous sommes trop souvent, face à ce genre de personnes. Face à tous les Macrons, avec leur morgue et leur fausseté qui incitent à la haine, mais aussi leur inaptitude totale. Inaptitude à la vie. Leur manque d’être. Et leur insatiable besoin de protection pour pouvoir se maintenir en ce monde. Comme des cons nous tombons dans la compassion. Parce que, contrairement à eux qui ne voient en autrui que des instruments pour leur propre satisfaction, nous sommes humains, nous participons de l’humaine condition – comme l’exprime, tout du long, le livre de François Ruffin, tout habité de l’humanité des personnes qu’il raconte, et de sa propre humanité, avec ses faiblesses et ses fiertés, exposées dans la vie comme dans l’écriture, sans protections. Et au fond, nous avons pitié de ce Macron qui ne peut survivre sans ses protections accumulées, sa femme, son garde du corps, ses milliardaires, ses chefs d’entreprise pollueurs et tueurs, ses ministres imbéciles, ses militants téléguidés par sms, ses médias achetés, sa police, son armée… Combien de temps, encore ?

Finalement la meilleure question que Ruffin pose à Macron dans ce livre est celle de son œuvre. Où est la grande œuvre que, plus jeune, Macron se vantait d’être en train d’écrire ? Elle n’est jamais venue au monde, ni sous la forme d’un livre ni sous une autre forme. Car en littérature comme en politique et dans la vie, Macron n’existe que dans l’illusion, en illusionnant les autres et en s’illusionnant lui-même. Ruffin a des livres, des films et un journal à son actif. De bons livres, de bons films, un bon journal. Il a des enfants, il a des combats, une vie d’homme libre, jamais inféodé, assumant sa fragilité sans pour autant avoir besoin de la protection de puissants. Et une activité politique fondée sur des relations et des actions concrètes avec les gens et en direction des gens. « Les intellectuels du futur agiront-ils en compagnons de route de nouveaux mouvements sociaux désireux de changer la réalité existante ? », se demandait Shlomo Sand dans La fin de l’intellectuel français ? Et : « Par quelle philosophie politique ces luttes seront-elles interprétées et accompagnées ? »

J’estime que Ruffin donne l’une des réponses possibles capitales à cette question. Son livre, très différent de la production habituelle des intellectuels avec son implication du « je », avec son ton libre, ses récits qui portent la réflexion et portent à la réflexion sans dogmatisme, son caractère habité franchement, sans tour de passe-passe, sans cet illusionnisme propre à tous les macronismes et aussi à tous les fascismes, tel un coup de poing dans un bouclier illustre une autre façon de penser : non pas au-dessus du peuple, en intellectuel surplombant (et envoyant les autres au casse-pipe), mais en travailleur intellectuel faisant son travail comme le fait un travailleur boulanger ou un travailleur ingénieur, honnêtement, courageusement, sans chercher à y gagner plus qu’un homme n’a à gagner : sa vie, et celle des gens qu’il aime. Or Ruffin aime les gens.

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Révolution permanente. La ville en jaune

Aujourd’hui des photos de jaune dans la ville, de la musique, et les paroles d’une chanson de Moustaki que je classe dans la catégorie « Poètes du feu de Dieu ». Il a été de ceux qui ont enchanté mon adolescence – je n’imaginais pas alors que quelques années plus tard, il me lirait, mais c’est ce qui se produisit. Ainsi la révolution permanente des Gilets jaunes donnera-t-elle aussi ses fruits. Déjà nous pouvons contempler et humer ses fleurs, la prise de conscience, le réveil qu’elle a introduits dans un pays sous anesthésie, paralysé par les communicants tueurs de pensée depuis des années, processus achevé par l’entièrement faux et sot Macron et son entièrement faux et débile gouvernement.

J’ai repris mon action poélitique #PostIt, avec des post-it jaunes cette fois. Je fais toutes les nuits des rêves fantastiques. Jamais je ne me suis sentie mieux de ma vie.

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jaune 16-minHier à Paris 5e et 13e, photos Alina Reyes

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Sans la nommer

Je voudrais, sans la nommer
Vous parler d’elle
Comme d’une bien-aimée
D’une infidèle
Une fille bien vivante
Qui se réveille
A des lendemains qui chantent
Sous le soleil
 
 
C’est elle que l’on matraque
Que l’on poursuit que l’on traque
C’est elle qui se soulève,
Qui souffre et se met en grève
C’est elle qu’on emprisonne,
Qu’on trahit qu’on abandonne
Qui nous donne envie de vivre
Qui donne envie de la suivre
Jusqu’au bout, jusqu’au bout
 
 
Je voudrais, sans la nommer
Lui rendre hommage
Jolie fleur du mois de mai
Ou fruit sauvage
Une plante bien plantée
Sur ses deux jambes
Et qui traîne en liberté
Ou bon lui semble
 
 
C’est elle que l’on matraque
Que l’on poursuit que l’on traque
C’est elle qui se soulève
Qui souffre et se met en grève
C’est elle qu’on emprisonne,
Qu’on trahit qu’on abandonne
Qui nous donne envie de vivre
Qui donne envie de la suivre
Jusqu’au bout, jusqu’au bout
 
Je voudrais, sans la nommer
Vous parler d’elle
Bien-aimée ou mal aimée
Elle est fidèle
Et si vous voulez
Que je vous la présente
On l’appelle
RÉVOLUTION PERMANENTE
 
 
C’est elle que l’on matraque
Que l’on poursuit que l’on traque
C’est elle qui se soulève
Qui souffre et se met en grève
C’est elle qu’on emprisonne
Qu’on trahit qu’on abandonne
Qui nous donne envie de vivre
Qui donne envie de la suivre
Jusqu’au bout, jusqu’au bout
 
 
C’est elle que l’on matraque
Que l’on poursuit que l’on traque
C’est elle qui se soulève
Qui souffre et se met en grève
C’est elle qu’on emprisonne
Qu’on trahit qu’on abandonne
Qui nous donne envie de vivre
Qui donne envie de la suivre
Jusqu’au bout, jusqu’au bout
 
Georges Moustaki

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Art du jardin partagé et Art Brut politique

art du jardin partagé 3-min*

C’est toujours un bonheur de se promener dans les jardins partagés, d’y contempler la végétation et les petites œuvres d’art bricolées par les jardinières et jardiniers pour en faire des lieux doucement festifs. Le mouvement des Gilets jaunes me fait penser à l’Art Brut. Rappelons la définition qu’en donnait son concepteur, Jean Dubuffet, en 1949 :

 

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« Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquelles donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écritures, etc.) de leur propre fond et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe».

 

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Sachant que l’humain a la politique en partage avec les grands primates – signe que la politique ne nécessite pas, pour être conduite, d’intelligences supérieures – il est rafraîchissant et bienfaisant d’assister à des manifestations politiques réinventées, qui apportent de l’art dans cette discipline sinon simiesque, trop simiesque.

 

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art du jardin partagé 9-minAujourd’hui au jardin partagé du square René Le Gall, à Paris 13e, photos Alina Reyes

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Macron ou la mort programmée du roitelet

agamemnon*

Résumons. Tout rappeler serait trop long, et j’oublie sûrement des faits importants, mais chacune, chacun pourra les ajouter.

2017 : Macron entre à l’Élysée, en chasse les journalistes, y fait entrer son barbouze Benalla et quelques autres copains. La salle de presse est fermée, les médias qui l’ont pourtant fait élire n’ont plus droit de cité au palais. Ce qui s’y passe ne doit pas risquer d’être vu ou deviné par celles et ceux dont le métier est d’informer – au moins un peu – les citoyens. Tout en se parant de symboles divins et royaux, le président maigrement élu commence ou poursuit son entreprise de destruction du pays, vendant des fleurons de l’industrie française, s’attaquant au droit du travail, alourdissant les taxes pour les classes populaires et distribuant les cadeaux aux milliardaires et autres riches qui l’ont soutenu, et commençant à démanteler le service public, notamment l’hôpital, la justice et l’Éducation nationale. Commence aussi la litanie des insultes adressées au peuple par le DRH de la start-up nation.

2018 : Le peuple protestant contre la politique agressive de Macron est dans la rue, les blindés entrent dans Paris. Sommes-nous revenus au siècle dernier ou déplacés dans une autre capitale, les nazis occupent-ils la ville, ou les soviétiques y sont-ils entrés pour écraser un mouvement de libération chez l’un de leurs satellites ? Non, il s’agit de réprimer des manifestants dans un déploiement de brutalité inédit, partout en France, au vingt-et-unième siècle. Chaque fois qu’ils descendront dans la rue, ils seront gazés, blessés et mutilés par des grenades GLI et des LBD , armes potentiellement létales dont l’usage est dénoncé en vain par nombre d’institutions et d’ONG européennes et françaises. Benalla démasqué dans ses besognes illicites ou troubles, tabassage de citoyens et affaires avec des États étrangers ou proches d’États étrangers, usage illégal de passeports, de téléphone et d’armes, n’est pas inquiété et continue, en ex-collaborateur détenteur de secrets-défense, à vaquer à ses activités lucratives.

2019 : La répression féroce se poursuit. Aucun policier n’est inquiété après avoir causé la mort d’une femme et avoir éborgné, défiguré ou mutilé des dizaines de personnes. Les violences policières et les arrestations, y compris préventives, et condamnations sévères de manifestants, sont plus massives que jamais depuis la guerre d’Algérie. Macron n’apporte aucune réponse politique mais profite de la confusion pour lancer un grand débat qui n’est qu’une grande opération de propagande doublée d’une pré-campagne électorale officieuse, monopolisant les télévisions des heures durant, des jours durant. L’autocrate prédicateur poursuit son œuvre de destruction des libertés publiques en restreignant ou projetant de restreindre encore la liberté de manifester et la liberté d’expression, des enseignants et de tout un chacun sur les réseaux sociaux. On assiste à des scènes ubuesques, très inquiétantes. Le ministre de l’Intérieur apprend à des élèves de primaire, au tableau, dans quelles parties du corps la police peut tirer sur les manifestants, leur déclare que ces derniers sont tous des perdants, et qu’on vit dans la haine. Des manifestants suspectés d’avoir lancé des cailloux sur des vitrines sont arrêtés chez eux à l’aube par des équipes du RAID armées jusqu’aux dents. Des enfants suspectés d’avoir tagué un slogan irrévérencieux envers le président sont pris chez eux et emmenés en garde à vue sans droit de visite de leurs parents, après que la police a fouillé leur appartement à la recherche de bombes de peinture.

« Qui apporte la mort le paie de sa mort » (ou : « qui porte le fer périt par le fer »), dit le chœur vers la fin de l’Agamemnon d’Eschyle, histoire d’un roi qui a sacrifié autrui pour servir ses visées et déclenche ainsi un déchaînement de violences dont il est lui-même victime. L’enseignement que les Grecs ont jeté dans le monde il y a deux mille cinq cents ans à travers leurs œuvres est toujours d’actualité. Macron et son monde ignorent tout de la littérature mais la littérature, elle, le voit, les voit, et sait.

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Ligues du LOL, ligues de Macron et de tous les pouvoirs

gaz,*

L’histoire de la « ligue du LOL » (harcèlement en groupe et pendant des années de journalistes, surtout femmes, par certains de leurs confrères) est celle de tous les singes dominants du monde. De « ceux qui ont réussi » en écrasant en réseaux « ceux qui ne sont rien », et d’abord les femmes, les racisés, les mauvais genres en tous genres. Des complicités et connivences, surtout masculines, structurées ou non, sont à l’œuvre dans tous les lieux de pouvoirs petits ou grands. Dans tous les milieux fermés que la société française, dans son jacobinisme et son hiérarchisme bourgeois, entretient beaucoup plus que d’autres pays – ce qui pousse tant de jeunes à s’expatrier sous des cieux moins excluants. Des hommes s’assemblent dans une complicité sexuelle sadique, chargée d’homosexualité plus ou moins refoulée, afin de frapper et d’éliminer celles et ceux qu’il leur faut piétiner pour grimper à l’échelle, cette échelle sociale dont les barreaux sont faits des blessé·e·s et des cadavres qu’ils doivent accumuler pour se maintenir « premiers de cordées ».

Il ne s’agit pas seulement de rabaisser celles et ceux qu’ils perçoivent comme de potentiels concurrents, de s’assurer en les démoralisant et en leur faisant obstacle qu’ils resteront des riens ou des presque-riens. Il s’agit avant tout de se donner par l’abus en réseau un sentiment de pouvoir qu’on ne pourrait avoir autrement, par ses seules qualités. De même que des prêtres abusent des enfants parce que leur sexualité est misérable et que l’église leur donne la couverture nécessaire à leurs agissements, ceux dont l’intellect est trop misérable pour qu’ils puissent s’élever par eux-mêmes ont besoin de maltraiter autrui pour obtenir quelque satisfaction narcissique, sous le couvert de leur réseau.

Ainsi procède Macron, qui harcèle le peuple français d’insultes, puis de violences policières. Il s’agit de casser le moral des victimes, et si cela ne suffit pas, de les terroriser. Pour cela, les petits mecs, les petits cons, s’appuient sur leurs complices, qu’ils soient bandes d’anonymes sur les réseaux sociaux ou armées de flics casqués. L’impunité, la diffamation, le déni et l’hypocrisie font les murs derrière lesquels ils se cachent, eux-mêmes terrorisés par leur totale illégitimité.

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Rappel : mon témoignage sur l’un des constants épisodes de harcèlement dont j’ai été la cible chaque fois que j’ai ouvert un compte twitter (pour cette raison, j’ai encore fermé le dernier en date : ainsi procède-t-on pour vous empêcher de parler)

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