

Acrylique sur toile 30×30 cm. Ce sont d’anciennes peintures que j’ai repeintes avec des points, comme d’autres ces jours derniers)
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Lorsque j’ai commencé à faire du hatha yoga seule à la maison, il y a un peu plus d’un mois (après avoir suivi des cours de kundalini yoga dans l’année), j’en faisais 20 à 40 minutes par jour. Puis je suis allée jusqu’à 50 minutes, et maintenant c’est une heure, tous les matins au lever. Dans la journée je regarde des vidéos de cours divers, pour améliorer mes enchaînements et mes postures et aussi mieux me renseigner sur le yoga et les façons dont il est pratiqué et utilisé (pas toujours très bien) aujourd’hui.
« À l’aube, les choses émergent
Des fonds du non-manifesté ;
Le soir, les choses se résorbent
Au sein du non-manifesté. »
Dans l’un de ces cours, j’ai entendu : « le yoga est un voyage ». L’après-midi je marche une heure ou plus, je distribue mon livre Voyage çà et là dans la ville, et Voyage voyage aussi ailleurs que dans Paris, grâce à O qui le distribue ailleurs où ses trajets dans le pays le portent. Si ce livre était une peinture je la reprendrais comme je reprends en ce moment d’anciennes peintures mais il existe ainsi pour l’instant, caillou à ajouter sur le cairn, et qui sait, un jour peut-être, quand il aura été entièrement distribué, je le réécrirai.
Avec leurs postures et leurs corps déformables, mes Adam et Ève ne sont-ils pas une yogini et un yogi ? La dernière peinture est celle du milieu, où ils ne sont plus incarnés ni divisés comme l’est l’humain entre masculin et féminin. Où l’être est un :
« Si ton yoga est assidu
Et ton esprit uniquement
Ancré en moi, tu atteindras
L’Être suprême que je suis.
Médite sur l’Inconcevable,
Sur le Poète primordial
Et bon, plus petit qu’un atome,
Aussi radieux que le soleil. »
Bhagavad-Gita, Chant VIII « La liberté absolue » (références dans la première note sur la Bhagavad-Gita)
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Mes deux dernières peintures : acrylique sur toile 20×20 cm
Nous sommes allés voir l’une des dernières représentations d’un Cyrano de Bergerac par le Collectif Chapitre Treize, qui a obtenu un beau succès à l’Espace Roseau Teinturiers. L’affiche de la jeune compagnie nous attend dès la sortie de la gare.
Je reparlerai dans une prochaine note de cette pièce et de cette interprétation. Pour le moment, visitons un peu Avignon en cette fin de festival. Ma première fois au festival date d’il y a très longtemps, c’est un bonheur de retrouver la ville et ses remparts que nous longeons pour rejoindre notre logement, près de l’université.
La ville est couverte des affichages des près de 1600 pièces qui s’y jouent. Notre comédien préféré, Sydney, qui joue à Avignon pour la deuxième année consécutive, déplore le caractère non écolo de cette pratique, et d’une manière générale le manque de renouvellement du festival. Eux ont choisi pour leur Cyrano une affiche plus grande mais moins multipliée que les autres. Le Off d’Avignon est une occasion pour les compagnies théâtrales de vivre une aventure artistique exceptionnelle (le Collectif Chapitre 13 joue Cyrano tous les soirs sauf le mercredi du début jusqu’à la fin de juillet), une aventure humaine aussi (un mois de vie en collectivité dans une maison louée, pour eux à une demi-heure à vélo du centre-ville – il a fallu louer des vieux vélos et apprendre à les réparer), un mois de travail intense où il faut tout faire, affichage, montage et démontage des décors tous les soirs (plusieurs pièces se succèdent dans la journée et la soirée dans le même théâtre), chaque jour tractage, parades et happenings, accueil du public et des professionnels, journalistes et producteurs, et bien sûr jouer, 2h10 d’un spectacle débordant d’énergie tous les soirs, jusqu’à plus de minuit. Et c’est une occasion de montrer la pièce à des producteurs susceptibles de la programmer ailleurs dans l’année.
Vers 19 heures, après la parade, la compagnie présente un happening à partir de la tirade du nez scandée en rap, dans ce beau restaurant en plein air et plein d’œuvres d’art, puis sur des places. 










Hier et avant-hier à Avignon, photos Alina Reyes
Hier au square
J’ai finalement peint par points sur ma peinture fluide présentée ici l’autre jour
©Alina Reyes
Simone Veil jeune peinte par C215 au lycée Rodin





Dans la partie souterraine de la rue Broca, les œuvres ont été renouvelées, avec un univers de sorcières peut-être en hommage au livre de Pierre Gripari, La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca







Place de la Sorbonne
Les toits vus de chez Gibert

à Paris, photos Alina Reyes
Une marelle particulière en chemin, je n’ai pas encore passé le boulevard Blanqui
Nous y sommes, ça commence avec cette autre œuvre de Retro (cf note précédente), puis une foule d’œuvres d’artistes divers



































Hier à Paris 13e, photos Alina Reyes

