Confinement : le cercueil, l’œuf et le rêve

Jérôme Bosch, "La forêt qui entend et le champ qui voit"

Jérôme Bosch, « La forêt qui entend et le champ qui voit »

Rêvé l’autre nuit que j’escaladais, sans difficulté ni facilité particulières, une haute paroi verticale. Une fois sur la falaise, j’improvisais une chanson, qui sonnait de façon étrangement belle. Je suppose que ce mur représentait le confinement auquel nous sommes astreints et qu’il nous faut mentalement dépasser : sans difficulté ni facilité signifie qu’il faut le faire, c’est tout. Improviser une chanson non destinée à être retenue ni enregistrée, c’est quelque chose d’assez humble comme création, et c’est peut-être l’humilité de tout ça qui faisait la beauté étonnante du son.

En fait je rêve moins que d’habitude, depuis le confinement. Le rêve, comme l’action, requiert sa liberté. O et moi avons eu le coronavirus il y a un mois maintenant, nous pourrions sortir sans craindre d’être contagieux ni contaminés. Nous ne sortons quasiment pas parce qu’il faut absolument qu’il y ait le moins de monde possible dans les rues. C’est nécessaire pour que les gens ne se retrouvent pas trop près les uns des autres et aussi pour maintenir l’esprit dans cette discipline jusqu’à ce que l’épidémie se calme. Jusqu’à ce que, souhaitons-le, nous ayons tous accès à des tests pour savoir si nous sommes contaminés ou immunisés ; afin que les contaminés se confinent, que les immunisés puissent reprendre leur activité ou une activité, que les autres (ou tous) ne sortent que masqués. ( Ce qu’il aurait fallu faire dès février).

Semaine de Pâques. Disons que nous sommes confinés comme dans des œufs, des coquilles, et que c’est mieux que de l’être dans des cercueils. Paix aux personnes mortes et courage aux personnes vivantes. Éveillés sinon endormis, n’oublions pas de rêver aussi : c’est du rêve que naît, à chaque instant, le monde, la vie.
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Force de l’esprit vs mécanique du crime

Jésus marchant sur les eaux, par Gustave Doré

Jésus marchant sur les eaux, par Gustave Doré

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« Arrachez de votre île ces pestes publiques, ces germes de crime et de misère. Décrétez que vos nobles démolisseurs reconstruiront les métairies et les bourgs qu’ils ont renversés, ou céderont le terrain à ceux qui veulent rebâtir sur leurs ruines. Mettez un frein à l’avare égoïsme des riches ; ôtez-leur le droit d’accaparement et de monopole. Qu’il n’y ait plus d’oisifs pour vous. Donnez à l’agriculture un large développement ; créez des manufactures de laine et d’autres branches d’industrie, où vienne s’occuper utilement cette foule d’hommes dont la misère a fait jusqu’à présent des voleurs, des vagabonds ou des valets, ce qui est à peu près la même chose.
Si vous ne portez remède aux maux que je vous signale, ne me vantez pas votre justice ; c’est un mensonge féroce et stupide. » Thomas More, L’Utopie, trad. Victor Stouvenel

Par la fenêtre de mon ordinateur, j’observe et j’enquête. Comme aux questions « Qui a tué le petit Grégory ? » ou « Qui a tué John Kennedy ? », à la question du crime en lui-même il faut trouver des éclaircissements et des réponses. Le crime est là où sont les appâts du gain, du pouvoir, de la vanité, là où l’on se complaît dans leur bourbier verni.

Par la fenêtre de mon appartement, j’écoute crier un invisible vol de mouettes. Grâce au yoga, ma respiration est lente et calme (12 à 13 cycles à la minute assise à mon bureau, 9 la nuit couchée dans mon lit), ma tension basse (11), mon esprit, dans tout cet espace-temps libéré, rapide et paisible. « Le yogi, dit Iyengar, mesure la durée de sa vie non pas en nombre de jours mais en nombre de respirations. Puisque dans le pranayama la respiration est allongée, cela prolonge la vie. »

Le monde est l’un de ces Titanic dont nous ne voulons plus, pollueur et vain, insuffisamment pourvu en canots de sauvetage, sauf pour les plus riches. Et ce sont les pauvres, les travailleurs, toutes celles et ceux qui, au péril de leur santé ou de leur vie, sont à l’œuvre sur de petits bateaux, qui sont en train de l’empêcher de couler. Que celles et ceux qui sont confinés renforcent leur esprit pour le jour de chaque jour et pour celui du retour. Car les riches, les gâtés, n’ont pas de force d’esprit, ils ne peuvent sauver qu’eux-mêmes, ou même pas eux-mêmes. Pour que leur pesanteur ne fasse pas couler l’humanité, nous avons à rassembler toute notre vitalité.

Le yoga est une danse, dit Travis Eliot. Par la danse de l’esprit et du corps, nous avons pouvoir de marcher sur les eaux.

 

 

Génies russes et question de l’éléphant

Alexandre Ivanov, "L'Apparition du Christ au peuple"

Alexandre Ivanov, « L’Apparition du Christ au peuple »

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Pour faire suite à la note d’hier, voici d’abord l’apologue de l’éléphant, raconté par Albert Thibaudet :

« Il s’agit d’écrire un ouvrage sur l’éléphant. L’Anglais part pour l’Afrique et les Indes et en rapporte un gros mémoire en désordre, bourré de descriptions et de chiffres, y compris celui de ses notes d’hôtel. L’Allemand descend en lui-même pour y trouver l’Idée de  l’éléphant,  l’éléphant en soi, l’Ur-éléphant. Le Français écrit, au café du Jardin d’acclimatation, un brillant article sur l’éléphant, où l’on remarque des allusions fines à M.Chéron, et où Georges Pioch n’est pas oublié. Le Polonais rédige un mémoire sur L’Éléphant et la Question polonaise (ce qui n’est pas si ridicule). Et le Russe apporte un livre qui s’appelle : L’Éléphant existe-t-il ? (…) Quant au surréalisme (la rue de Grenelle…), il mènerait à l’extrême limite (jusqu’au kamtchaka) la tendance russe : l’éléphant n’existe pas : tout est éléphant ; et la solution du problème de l’éléphant se trouve remplacée, dans l’école de Poisson soluble, par la solution de l’éléphant. L’éléphant et nous vivons pourtant dans un monde de solides, quand le diable y serait ! – Précisément, le diable y est… »
Albert Thibaudet, « Du surréalisme », 1925, in Réflexions sur la littérature, éd. Quarto Gallimard

Et ces paroles de Nabokov sur les trois auteurs russes en question hier : Gogol, Dostoïevski et Tolstoï (les trois, puis l’un après l’autre) :

« Tolstoï est le plus grand des romanciers et nouvellistes russes. En écartant Pouchkine et Lermontov, ses précurseurs, on pourrait distribuer les prix de la façon suivante : premier, Tolstoï ; deuxième, Gogol ; troisième, Tchekhov ; quatrième, Tourgueniev. Mais j’ai un peu l’impression de noter des copies d’élèves, et je suis sûr que Dostoïevski et Saltykov m’attendent à la porte de mon bureau pour me demander des explications sur leurs piètres résultats. »

Et maintenant, sur Gogol :

« Les Âmes mortes, sous leur forme achevée, devaient former un tryptique : Crime, Châtiment et Rédemption. Atteindre ce but était absolument impossible, d’une part parce que, si on le laissait agir, le talent unique de Gogol ne manquerait pas de saccager n’importe quel thème conventionnel, d’autre part parce que Gogol avait imposé le rôle principal, celui du pécheur, à une personne – si l’on peut appeler Tchitchikov une personne – ridiculement peu faite pour ce rôle, et qui, en outre, évoluait dans un univers où sauver son âme est tout simplement une des choses qui n’arrivent jamais. Un prêtre décrit avec bienveillance eût été aussi totalement impossible, au milieu des personnages gogoliens du premier volume,  qu’une gauloiserie chez Pascal ou une citation de Thoreau dans le dernier discours de Staline.

(…) Comme toutes les grandes réussites littéraires, son œuvre est un phénomène de langage et non d’idées.

(…) Gogol naquit le 1er avril 1809. Selon sa mère (qui, bien sûr, a inventé la sinistre anecdote qui suit), Kapnist, célèbre et médiocre poète, lut un poème qu’il avait écrit à l’âge de cinq ans. Kapnist étreignit le solennel morveux et déclara aux parents ravis : « Il deviendra un écrivain de génie à condition que le destin lui donne pour maître et pour guide un bon chrétien. » Mais l’autre chose – le fait qu’il naquit un premier avril – est vraie. »

Sur Dostoïevski :

« Je citerai une remarque très juste de Mirski au sujet de Dostoïevski : « Son christianisme […] est des plus contestables […] C’est une attitude spirituelle plus ou moins superficielle qu’il serait dangereux de confondre avec le vrai christianisme.

(…) Les malheurs de la dignité humaine, thème favori de Dostoïevski, relèvent de la farce autant que du drame. (…) J’insiste sur le fait que Dostoïevski est plus un dramaturge qu’un romancier. Ses romans sont une succession de dialogues et de scènes où tous les personnages sont rassemblés – et qui utilisent tous les expédients du théâtre, comme la scène à faire, le visiteur inattendu, l’interlude comique, etc. »

Et sur Tolstoï :

« Peintre ou prédicateur, faisant fi de tous les obstacles, Tolstoï s’acharnait à découvrir la vérité. Simplement, selon qu’il écrit Anna Karénine ou qu’il prêche, sa méthode diffère ; mais aussi subtil que soit son art, et ennuyeux son prêchi-prêcha, cette vérité qu’il recherche laborieusement, à l’aveuglette, ou qu’il trouve comme par enchantement au coin de la rue, est toujours la même vérité. Cette vérité, c’est lui. Et lui, c’est l’art.

(…) La vieille vérité russe n’a jamais été une compagne de tout repos ; elle avait un tempérament fougueux, un pas pesant. Ce n’était pas simplement la vérité de tous les jours, la pravda, mais l’immortelle istina – pas la vérité, mais la lumière intérieure de la vérité. Lorsque Tolstoï finit par la trouver en lui-même, dans la splendeur de son imagination créatrice, alors, presque inconsciemment, il fut sur la bonne voie.

(…) Istina, la vérité essentielle, est un des rares mots de la langue russe qui n’ait pas de rime. Il n’a ni correspondant verbal ni liaison verbale. Il se tient à l’écart avec un simple rappel de la racine « se tenir », dans la sombre brillance de son roc immémorial. »

Vladimir Nabokov, Littératures II, trad. de l’anglais par Marie-Odile Fortier-Masek, éd. Fayard

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Léonard de Vinci : l’exposition historique du Louvre

 

C’est un moment magnifique et poignant. Un kairos, une acmé. Un homme est là, vivant. Traversant les siècles pour venir nous contempler, nous, femmes et hommes de ce temps, errant en foule d’une œuvre à l’autre, d’une salle à l’autre. Devant le Saint Jean je me suis arrêtée comme dans la méditation, au yoga notamment, et il est devenu vivant – qui ? Jean ? Léonard ? L’Esprit qui se meut à travers les vivants. Les yeux pleins de larmes, souriant comme lui, je n’ai pas bougé – pluie et lumière, un arc-en-ciel tendu entre lui et moi – tout à fait le genre de phénomène qui intéresse Léonard, étudiant obstiné des mouvements de l’eau, de l’air, de la lumière.

Ce soir, regardant des images des splendides îles du Cap Vert, et de leurs montagnes (où nous avons l’intention d’aller prochainement, O et moi) tout en écoutant Césaria Evoria, je songe que Léonard se serait bien entendu avec elle, et aurait adoré son pays. Ce mélange de splendeur et de mélancolie particulière qu’engendre la conjonction de la contemplation de l’époustouflante nature et du sentiment de la fuite du temps – sentiment qu’éprouvait si fort Léonard les derniers temps, à Amboise, alors qu’il continuait à méditer et travailler ses dernières œuvres, la Sainte Anne, le Saint Jean et la Joconde.

Voici des images de l’exposition, bien entendu je n’ai pas tout photographié, vous pouvez trouver en ligne plusieurs vidéos de présentation de l’exposition pour en savoir plus. Si vous le pouvez, allez-y. Vous pouvez aussi lire ou relire mes textes sur Léonard de Vinci et sur ses œuvres.

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expo leonard de vinci louvre 1-minLe Christ et saint Thomas ou L’Incrédulité de saint Thomas. À l’entrée de l’exposition, et la dramatisant judicieusement, se dresse cette œuvre de  Verrocchio, chez qui Léonard fit son apprentissage. Entourée de multiples études de drapés, révélant que le peintre s’est inspiré des effets de lumière et d’ombre sur le bronze. expo leonard de vinci louvre 2-min

expo leonard de vinci louvre 3-minPlusieurs œuvres absentes, comme L’Annonciation, L’Adoration des mages ou La Joconde, sont présentées en réflectographie infrarouge, un procédé qui met en évidence le dessin et donne un effet de pénétration saisissant.

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expo leonard de vinci louvre 13-min*

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J’ai aimé contempler certaines études peu connues, comme ce visage ou cette petite dame à la licorneexpo leonard de vinci louvre 5-min*

Beaucoup d’œuvres sont inachevées, comme ce Saint Jérôme et son lion esquissé, qui s’inscrivent ainsi dans l’instant  expo leonard de vinci louvre 7-min* expo leonard de vinci louvre 8-minLa Belle Ferronière et un admirateur

*expo leonard de vinci louvre 9-minLa Vierge aux rochers prise sur le vif par un portable

*expo leonard de vinci louvre 10-minLe Musicien, à l’écoute

*expo leonard de vinci louvre 11-minDe nombreux manuscrits des travaux scientifiques de Léonard expo leonard de vinci louvre 12-min

* expo leonard de vinci louvre 14-minEt toujours d’admirables dessins expo leonard de vinci louvre 15-min

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Dans la dernière salle, les dernières œuvres, travaillées jusqu’à la fin à Amboise où il les avait emportéesexpo leonard de vinci louvre 17-minla Sainte Anne expo leonard de vinci louvre 18-minle Saint Jean

Manque seulement la Joconde, restée à sa place habituelle, où elle reçoit trente mille visiteurs par jour. En allant la voir, je photographie dans la grande galerie cette œuvre de l’atelier de Léonard, qui devait être un Saint Jean et a été transformée en Bacchusexpo leonard de vinci louvre 19-min*

La voici doncexpo leonard de vinci louvre 20-min

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Nous repartons en longeant la Seine et ses arbres sculptés d’inscriptionsexpo leonard de vinci louvre 23-min

Le pont des Arts débarrassé de ses cadenas a retrouvé le sens de la légèreté et de la fugace éternitéexpo leonard de vinci louvre 24-minAujourd’hui à Paris, photos Alina Reyes

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Strasbourg en 60 images

 

Se plier aux exigences du consensus, avoir ainsi le Congourd ou autre prix ou succès de ce genre, est une solution au statut précaire d’auteur. J’aime trop la vie, la liberté, la littérature, pour seulement l’envisager. Mon truc, c’est la littérature virile. J’en lis (pas dans la production actuelle car il n’y en a pas – le monde littéraire n’a jamais été viril et plus il est industriel, moins il l’est) et j’en fais. Viril ne signifie pas « de mec » mais courageux (selon son étymologie). Je regarde mon trajet depuis l’enfance, je le vois foudroyant et filant, aussi clair que l’éclair ou la météorite, ni compromis ni vaincu, toujours ultrasensible, en éveil. La voilà, l’éternité. Dans ce qui ne sombre ni ne meurt.

Présent. Voici mes images de nos trois jours (deux nuits) à Strasbourg, cette semaine. Nous comptions beaucoup visiter le musée Tomi Ungerer mais il était fermé pour travaux. Une occasion d’y retourner. Strasbourg est magnifique et les Strasbourgeois sont particulièrement gentils, courtois en toute simplicité, souriants. La nourriture et le vin sont excellents. Le centre-ville est largement dédié aux piétons et aux vélos. Les musées contiennent des trésors de tous les temps. Au sommet de Notre-Dame nous avons été accueillis par un arc-en-ciel. Avant de repartir nous avons passé du temps en privé au hamman-piscine-spa, d’où nous sommes ressortis frais comme nouveau-nés.

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strasbourg 1-minUn resto sympa pour commencer

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strasbourg 2-minVue de notre appartement à l’appart-hôtel, que je ne me lassais pas de contempler, avec les lignes graphiques des toits et la véranda, et la nuit les lumières

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strasbourg 3-minUne sculpture sur l’emplacement de la Grande synagogue détruite pendant la guerre, reconstruite ailleurs dans la ville

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strasbourg 5-minJ’ai compté jusqu’à cinq étages sous les toits de certains immeubles

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strasbourg 6-minDerrière la maison, la cathédrale la plus visitée de France (Notre-Dame de Paris étant hors jeu), haute de 144 mètres et contenant tant de merveilles qu’on pourrait y consacrer des milliers de pages, comme il y est dit quelque part

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strasbourg 12-minSon horloge astronomique, que nous avons vue s’animer au quart d’heure

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strasbourg 13-minUne fresque récente plutôt réussie, mais le panneau en grec du Christ annonçant « Je suis le chemin, la vérité et la vie » comporte deux fautes. Sans doute l’artiste, Christoff Baron, ne connaît-il pas le grec, mais il est regrettable que personne d’autre ne l’ait vu

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Retour dans la ville, où se trouve notamment la maison de l’un des enfants du pays, décidément riche en dessinateurs, Gustave Doré

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L’Ill passe partout, sans pour autant enfoncer la ville dans l’eau. C’est très beau.strasbourg 15-min

*strasbourg 16-minUn menuisier à l’atelier, fabriquant des jouets de bois

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Arpenter encore les rues, les quartiers

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Vers « la petite France », allons au Musée d’art moderne et contemporain

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strasbourg 22-minqui possède plusieurs belles œuvres de Victor Brauner – ci-dessus « Logos et les trois matières »strasbourg 23-minet aussi, entre autres de A.R. Penck – ci-dessus « Avant le rebut »

Bon je ne vais pas mettre ici toutes les images de toutes les œuvres que j’ai spécialement aimées, il y en a trop. Encore quelques-unes :strasbourg 24-minDaniel Richter, « L’éternel rêve éveillé des trois fous de la montagne »

alain séchas 2L’installation d’Alain Séchas, mentionnée dans une précédente note

strasbourg 25-minMalcolm Morley, « Wall Jumpers »

strasbourg 26-minMax Ernst, « Les poissons noctambules »

strasbourg 27-minVassily Kandisky, « Salon de musique »

strasbourg 28-minNatalia Gontcharova « Portrait de Verlaine »

strasbourg 29-minNiki de Saint Phalle, « Élisabeth »

Retour dans le quartier de la petite Francestrasbourg 31-min

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Puis à la cathédrale où nous montons par l’escalier en colimaçon jusqu’au sommet strasbourg 33-min

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au paradisun selfie au sommet, et voilà la réponse du ciel

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strasbourg 38-minoù se trouve la « maison des gardes »

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Nous avons visité aussi le Musée de l’œuvre Notre-Dame

strasbourg 39-minavec ses merveilles du Moyen Âge, si primitives

strasbourg 40-minet si actuelles parfois

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Et nous sommes allés au Musée archéologique

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Chaque fois que je dors à l’hôtel, j’y fais aussi mon yoga, comme tous les jours à la maison, histoire de garder un corps souple et musclé, en bon état de marche – et nous avons tout le temps marché strasbourg 44-min

Le dernier jour, avant de reprendre le train, je me suis baladée dans le quartier de la gare et j’y ai photographié cette « trocothèque »

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et des œuvres de Street Art

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strasbourg 50-minNous sommes entrés pour prendre un verre dans cet hôtel entièrement orné de Street Art strasbourg 51-min

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Un peu plus loin dans la ruestrasbourg 53-min

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j’ai découvert ce garage orné comme une grotte du paléolithique, j’y suis entrée strasbourg 55-min

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  … strasbourg 64-min

Retour vers Paris. Il reste encore bien des visites à faire dans cette ville, ce sera donc pour une autre fois.

Du 6 au 8 novembre 2019, photos Alina Reyes

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