3e état de cette peinture…
Mois : décembre 2013
les anges descendre du ciel mélodieusement
Joachim m’indiquant la sublime interprétation du sublime Gaspard de la Nuit de Ravel par Ivo Pogorelitch, j’ouvre le recueil d’Aloysius Bertrand et j’y trouve au hasard ces trois vers en prose, à trois endroits différents du livre.
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La lune peignait ses cheveux avec un démêloir d’ébène qui argentait d’une pluie de vers luisans les collines, les prés et les bois.
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Deux juifs, s’étant arrêtés sous ma fenêtre, comptaient mystérieusement au bout de leurs doigts les heures trop lentes de la nuit.
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Et moi, pèlerin agenouillé à l’écart sous les orgues, il me semblait ouïr les anges descendre du ciel mélodieusement.
Aloysius Bertrand, Gaspard de la Nuit
Reflets et conséquences
Tel ciel, telle terre.
Honte sur les trafiquants d’hommes
Il faut absolument lire l’article de la Repubblica, en français sur Courrier International, sur « le sale business de l’accueil », à Lampedusa et ailleurs. Comment, au nom de la solidarité ou de la charité, voire de la « Miséricorde », des sociétés s’enrichissent sur le dos des migrants en encaissant de fortes subventions de l’État et de la Communauté européenne. Subventions visiblement non utilisées au profit des accueillis, instrumentalisés au contraire pour rendre ce commerce plus lucratif. Plus on les garde, plus on encaisse, pendant qu’ils sont condamnés à dormir et manger par terre dehors ou entassés dans des vieux conteneurs, et soumis à des traitements humiliants.
À lire aussi, dans PressEurop, le témoignage d’Ahmed, qui a tourné la vidéo de la séquence de désinfection à Lampedusa.
Dans le Sinaï, les migrants érythréens sont victimes d’un épouvantable trafic de la part de soldats érythréens et de Bédouins, avant de se retrouver, pour ceux qui y survivent, dans les centres de rétention d’Israël. À lire sur rfi. Ces jours-ci certains d’entre eux se sont échappés d’un centre et ont marché vers Jérusalem, pour faire entendre leur voix :