Nekfeu, « Nique les clones »

Un peu de musique « maison » puis les paroles du rap (avec à la fin la citation de l’abbé Pierre) de Nekfeu, qui va très bien dans la catégorie de mes « poètes du feu de Dieu »

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Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros
Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties
Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros

Je t’avais promis qu’un jour tu te rappellerais de nos têtes
Je ne suis pas prêt de me taire
De la primaire au lycée, déprimé, je me sentais prisonnier
Parce que les professeurs voulaient toujours me noter
Pourtant, j’aimais les cours
J’étais différent de tous ceux qui me disaient : « Soit tu subis, soit tu mets les coups »
Moi, je rêvais d’aventure, griffonnais les devantures
J’attaquais tout ce qui m’était défendu
Rien à péter de toutes leurs émissions télé de vendus
Je voulais voir le monde avant d’être rappelé devant Dieu
Et, pour ne pas qu’on se moque de moi, je bouquinais en cachette
Pendant que les gamins de mon âge parlaient de voitures
Un des gars de l’époque bicravait des Armani Code
Et, un beau jour, il a ramené une arme à l’école
J’étais choqué de le voir avec un glock (Oui !)
J’en ai rien à foutre de vos putains de codes (Oui !)
J’avais peur, je l’ai dit, mais j’ai un cœur, je le dis
Mais je suis toujours là pour mes putains de potes
Maintenant, pour lui, le bruit des balles est imprimé dans le crâne
Ceux qui traînaient dans le bât’ l’ont entraîné vers le bas

Faut jamais céder à la pression du groupe
D’t’façons, quand tu fais du mal, au fond, tu ressens du doute
Faut jamais céder à la pression du groupe
D’t’façons, quand tu fais du mal, au fond, tu ressens du doute

Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros
Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties

Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros
Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties

Je suis un nomade, ne me dites pas qu’on est bons qu’à stagner
Casse-toi, moi, je ne me sens pas casanier
Instable, ne me parlez pas de m’installer
Quand t’es différent des autres, on veut te castagner
T’es malheureux quand t’as qu’un rêve et que tes parents ne veulent pas


Traîner vers le bas, t’inquiète, je te promets de me battre
Non, je n’aime pas quand je me promène et que je vois
Ce petit qui se fait traquer pour des problèmes de poids
Mais pour qui se prend-on ? De tristes pantins
J’écris c’te pensée pour que Le Christ m’entende
Et, dans nos cœur, on est à l’ère de L’Age de Glace
Aymé ? C’est plus qu’un personnage de H
On n’est pas des codes barres
T’as la cote sur les réseaux puis ta cote part, nan
On n’est pas des codes barres
T’as la cote sur les réseaux puis ta cote part
Le regard des gens t’amènera devant le mirage du miroir
Mais, moi, j’ai la rage, ma vision du rap, elle est rare
Tant qu’un misérable s’endormira dans la rame
Pendant que le rat se réchauffera sur les rails

Vu qu’on forme des copies conformes
Qui ne pensent qu’à leur petit confort
Vu qu’on forme des copies conformes
Qui ne pensent qu’à leur petit confort

Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros
Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties

Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros
Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties

J’éduque ma peine en leur parlant de nous
Je décuple mes sens comme un handicapé
Comment trouver le chemin qu’on m’indique à peine ?
J’me sens comme Andy Kaufman dans Man on the Moon

J’éduque ma peine en leur parlant de nous
Je décuple mes sens comme un handicapé
Comment trouver le chemin qu’on m’indique à peine ?
J’me sens comme Andy Kaufman dans Man on the Moon

Nique les clones
Nique les clones
Nique les clones
Nique les clones
« Ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette
Laissant les assiettes des autres vides et qui, ayant tout
Disent, avec une bonne figure, une bonne conscience « Nous, nous qui avons tout, on est pour la paix ! »
Tu sais c’que j’dois leur crier, à ceux-là ?
« Les premiers violents, les provocateurs de toute violence, c’est vous ! Et quand, le soir, dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos p’tits enfants, avec votre bonne conscience, au regard de Dieu, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d’inconscients que n’en aura jamais le désespéré qui a pris des armes pour essayer de sortir de son désespoir. »»

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Source

Madame Terre chez Foujita à Villiers-le-Bel

Je ne peins pas l’être. Je peins le passage.
Montaigne, Essais (III, 2)
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en allant chez fujita

mme terre chez foujita

mme terre et foujita

mme terre devant chez foujita

prise de terre chez foujita

mise de terre chez fujita

mme terre maison foujita

maison foujita

O à vélo a rencontré la maison de Foujita. Il y a réalisé la quinzième action poélitique de Madame Terre.

Nu couché à la toile de Jouy - FoujitaKiki de Montparnasse a posé pour Foujita, notamment  pour ce Nu couché à la toile de Jouy. D’où le peintre tenait-il ses blancs ? Explication ici :

 
Visite de la maison de Foujita dans l’Essonne

Madame Terre chez Fernand Léger, au Gros Tilleul où passèrent Khroutchev et Gagarine, Kissinger et Lê Duc Tho

Le monde (…) est le lieu d’une immersion sensible (…) il est constitué de forces élémentaires (…) qui précèdent l’existence humaine, tout en lui offrant des racines « préhistoriques »
Jean-Claude Pinson, Habiter en poète

en chemin vers chez fernand leger

mme terre chez fernand leger

mme terre devant fernand leger

le gros tilleul, maison de fernand leger

prise de terre chez fernand leger

mise de terre chez fernand leger

mme terre au tombeau de fernand leger

mme terre oiseau fernand leger

mme terre fernand leger

Pour la quatorzième action poélitique de Madame Terre, O s’est rendu à vélo à Gif-sur-Yvette, en vallée de Chevreuse, visiter ce colosse de Fernand Léger en sa maison dite Le Gros Tilleul, ancienne guinguette où il réalisa La Grande Parade. Maison où il reçut rien moins que Khroutchev et Youri Gagarine, et qui abrita les négociations pour la fin de la guerre du Vietnam. Derrière le portail graffé, habite maintenant un photographe. Après quoi, toujours avec Madame Terre ma foi assez bien assortie, O s’est rendu sur la tombe du peintre, tout près de la maison.

Fernand_LEGER_Muse_e_imaginaire_La_grande_parade_sur_fond_rouge_1953« La Grande parade sur fond rouge »

jeune homme au chandail fernand leger« Jeune homme au chandail »

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Madame Terre de l’embouchure à la source de la Bièvre

Comme l’écrit Bourdieu, la comparaison chez Elias, loin d’être au service d’une illusoire quête des origines, « a pour fin de saisir la spécificité de la pratique proprement sportive, ou plus précisément de déterminer comment certains exercices physiques préexistants ont pu recevoir une signification et une fonction radicalement nouvelles […] en devenant des sports, définis dans leurs enjeux, leurs règles du jeu, et du même coup dans la qualité sociale des participants, pratiquants ou spectateurs, par la logique spécifique du « champ sportif. » (…) En inscrivant le sport dans les mutations des formes de compétition pour le pouvoir politique, des contrôles exercés sur la violence et de la structure de la personnalité elle-même, Elias et Dunning en font un observatoire privilégié des évolutions de longue durée de la société occidentale.
Roger Chartier, préface de Sport et civilisation, La violence maîtrisée, de Norbert Elias et Eric Dunning
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embouchure de la bievre

embouchure de la bievre 2

ancien lit de la bievre

ancien lit de la bievre 2

ancien lit de la bievre 3

ancien lit de la bievre 4

ancien lit de la bievre 5

ancien lit de la bievre 6

ancien lit de la bievre 7

plaque bievre

ancien lit de la bievre 8

bievre

bievre

« La treizième revient…  » La treizième action poélitique de Madame Terre a été réalisée par O et moi. Je suis allée à pied photographier l’endroit où la Bièvre se jetait dans la Seine, un peu en amont du pont d’Austerlitz, puis, marchant par les rues des 5e et 13e arrondissements, j’ai photographié quelques-unes des plaques qui le long des trottoirs rappellent la présence de la rivière aujourd’hui souterraine.

Puis O, toujours à vélo, parcourant 80 km en la suivant avec ses étangs, est remonté jusqu’à la source, à Guyancourt. Cette fois Madame Terre a reçu un mélange de terre et d’eau de la rivière.

mme terre à vélo où disparaît la bièvre

mme terre à vélo bievre

fente etroite la bievre

bievre

flux bievre

cours bievre

la bievre coule

mme terre enjambe la bievre

mme terre et les vaches bievre

panneau la bievre

maisons bievre

bièvre lumière

étang bievre

canards etang bievre

arbres etang bievre

prés bièvre

mme terre à fontaine gobelins

mme terre panneau gobelins bievre

etang de la bievre

etang bleu bievre

source bievre

mme terre source bievre

mme terre à source bievre

prise de terre bievre

mise de terre bievre

arbre bievre

mme terre rocher bievre

mme bievre à la source de la bievre

plan d'eau bievre

mme terre place dialectique bievre

ru bievre

paysage bievre