Cancer et rémission

C’est un nouveau et jeune médecin beau comme un dieu méditerranéen qui m’a annoncé hier à la Pitié-Salpêtrière que j’étais en rémission. Je veux témoigner de mon expérience, sachant que tout témoignage peut aider. Mon cancer au sein était petit (7 mm) et non agressif. Je l’ai découvert moi-même (je faisais rarement les mammographies de dépistage) il y a bientôt deux ans. Je ne regrette pas de l’avoir fait enlever, mais je sais maintenant qu’il arrive que des cancers de ce type n’évoluent pas ou même régressent et se résorbent d’eux-mêmes. Après l’opération j’ai suivi une radiothérapie, puis j’ai commencé une hormonothérapie qui devait durer cinq ans. Les premiers mois tout s’est bien passé malgré quelques effets secondaires consistant surtout en douleurs articulaires. Puis les fatigues sont devenues de plus en plus fréquentes et lourdes. Je n’arrivais plus à travailler. Insomnies et migraines si intenses que rien ne pouvait les calmer. Quinze jours avant de passer l’agrégation, que cet état m’avait empêché de préparer correctement, je me suis décidée à arrêter le traitement, voyant que sinon je ne tiendrai pas le coup aux épreuves (7 heures pour chaque dissertation). Je n’ai pas été reçue au concours mais bien que le chirurgien, revu quelques semaines après, m’ait ordonné un nouveau traitement, je ne l’ai pas pris non plus. Il y a donc plus de huit mois que je l’ai arrêté. Les fatigues ne se sont pas arrêtées d’un coup, mais l’amélioration est évidente. Et finalement, si les médecins ne me disent pas franchement que j’ai bien fait, ils me disent maintenant qu’ils comprennent et que ce n’est pas grave, étant donné les bons résultats de tous les examens que je viens de repasser.

Cependant rémission n’est pas forcément guérison et il faut tout de même veiller à limiter les risques de récidive. Voici les bons conseils que je suis ou essaie de suivre et que je transmets : garder la ligne, une bonne alimentation, un bon sommeil et de l’exercice. Et dans l’alimentation, des anti-oxydants naturels sont excellents (et pas seulement contre les risques de cancer) : thé vert, épices (curcuma + gingembre, cannelle, piment… on peut les associer selon son goût dans des plats ou dans le thé), fruits rouges. Pour ce qui est de l’exercice, je marche tous les jours d’un bon pas, au moins une demi-heure pour aller travailler et en revenir, parfois deux heures ou plus si j’ai davantage de déplacements à faire ou si je me promène ; de temps en temps je me déplace à vélo ; je n’ai pas d’activité sportive proprement dite mais j’ai rêvé cette nuit que je me remettais à la danse orientale :)

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Lumières d’octobre

bibliotheque-jardin-des-planteshier à la bibliothèque du Jardin des Plantes

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couleurs-dautomnecet après-midi à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière

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bateau-migrants-college-de-francece soir au Collège de France, où cette oeuvre  de Barthélémy Toguo intitulée Road to exile (2008, collection du Musée national de l’histoire de l’immigration, Palais de la Porte Dorée) a été installée à l’occasion d’un colloque sur les migrants

photos Alina Reyes

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Madame Terre chez Zola à Paris et à Médan

Les joueurs appelaient cette salle-là l’hôpital. On y avait entreposé un billard hors d’usage et le matériel déglingué. (…) il jouait là, tout seul. Je lui ai dit : « Monsieur Numance, vous n’avez pas froid ? » (…) Il avait même reprisé le billard (…) Il me dit : « C’est simplement plus difficile, mais on y arrive. »
Jean Giono, Les âmes fortes
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zola-rue-de-bruxelles

zola-21-bis-rue-de-bruxelles

mme-terre-chez-zola-a-parisAprès être allé chez Zola à Paris, au 21 bis rue de Bruxelles dans la maison et le jardin où se trouvent aujourd’hui l’AGESSA (caisse de cotisation des auteurs), et où il est mort (voir plus loin dans la note), O est allé à vélo jusqu’à Médan accomplir la 24ème action poélitique de Madame Terre chez Zola, qui travaillait du printemps à l’automne en haut de la tour carrée, derrière la baie vitrée qu’on voit sur la photo.

jardin-zola-medan

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mme-terre-chez-zola-medan

prise-de-terre-chez-zola

mise-de-terre-chez-zolaPuis il a fait un tour au château de Médan où ont vécu les poètes Ronsard, Du Bellay, Maeterlinck, et que Cézanne a peint :

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oiseau-chateau-medan*

Voici une vidéo où l’on aperçoit notamment le billard de Zola. Je publierai bientôt une note où il sera question, par la bande, du billard de Giono.

Zola fut insulté par La Croix et l’extrême-droite à sa mort- vraisemblablement un assassinat – (au lendemain d’une nouvelle Manif pour tous qui s’acharne et de la canonisation d’un « martyr » de la Révolution française, l’Histoire a de la suite dans les idées) mais rappelons l’hommage que lui rendit Anatole France :

« Devant rappeler la lutte entreprise par Zola pour la justice et la vérité, m’est-il possible de garder le silence sur ces hommes acharnés à la ruine d’un innocent et qui, se sentant perdus s’il était sauvé, l’accablaient avec l’audace désespérée de la peur ?
Comment les écarter de votre vue, alors que je dois vous montrer Zola se dressant, faible et désarmé devant eux ?
Puis-je taire leurs mensonges ? Ce serait taire sa droiture héroïque.
Puis-je taire leurs crimes ? Ce serait taire sa vertu.
Puis-je taire les outrages et les calomnies dont ils l’ont poursuivi ? Ce serait taire sa récompense et ses honneurs.
Puis-je taire leur honte ? Ce serait taire sa gloire.
Non, je parlerai.
Envions-le : il a honoré sa patrie et le monde par une œuvre immense et un grand acte.
Envions-le, sa destinée et son cœur lui firent le sort le plus grand.
Il fut un moment de la conscience humaine. »

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Voir aussi mes notes sur Zola photographe et un passage de La Fortune des Rougon-Macquart.

Paris, ville sans femmes ? Un clip sans femme vs un clip sans âme

Pour répondre à ce clip de promotion, Paris sans âme

Ils ont filmé ça, Paris sans femme

Une ville avec des vendeurs, des coureurs, des pêcheurs, des basketteurs, des gars dans le métro, des restaurateurs, des surfeurs, des serveurs, des musiciens, des bouchers, des poissonniers, des danseurs, des ping-pongueurs, un artiste peintre, des voix d’hommes, des pétanqueurs,  et au milieu de tous ces hommes une boulangère, une fleuriste et quelques femmes photographiées vite fait. La presse se fait l’écho de cette initiative, et personne ne remarque rien, ne remarque qu’on n’y voit aucune femme qui fasse quelque chose à part vendre du pain et des fleurs. Incroyable vision de la capitale française, d’une ville du XXIème siècle.

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