Vladimir Maïakovski, « Temps, en avant ! » (films d’animation)

Avec des peintures de Kasimir Malevitch et des portraits de Lilia et Ossip Brik, Lénine, Lunatcharski, Blok, Burliuk, Pasternak, Khleniebnikov, Iessenine, Gonchorova, Wassilevich et Chklovsky

*

Maïakovski découvre, dans les brasseries de Montparnasse, les rumeurs dont il est l’objet. Film de Bruce Krebs

*

Animation informatique  de la série « 1913, année poétique en Europe » – datant de 1990 (en muet), mise en vidéo et musique en 2013 – du « Prologue et Épilogue » de la pièce de théâtre : « Vladimir Maïakovski », de l’auteur du même nom, avec mise en images constructivistes, et sur la musique du « Sacre du Printemps » de Stravinsky (dirigée par Boulez)

*

Réalisation et interprétation Ivan Messac 1989, avec la voix de Maïakovski

*

Film d’animation soviétique de Vladimir Tarasov, Soyuzmultfilm, 1977

*

 

Sept interprétations des Ménines de Velasquez

sophie_matisse_las_meninas_2001-minpar Sophie Matisse

*cristobal_toral_dapres_las_meninas_1975-minpar Cristobal Toral

*avigdor_arikha_interior_del_taller_amb_mirall_19-min par Avigdor Arhika

*
thomas_struth_las_meninas_by_velasquez_prado_2-min-minpar Thomas Struth
(source)

*

las-meninas22-after-velasquez-isabella-albonico-nick-and-melvin-harpers-bazaar-1960-photo-melvin-sokolsky-min-minpar Melvin Sokolsky pour le Harper’s Bazaar
(source)

*

las-meninas-by-john-p-broderick-min-minpar John P. Broderick

*after-velazquez-minet une interprétation maison vite fait, à l’instant, photo Alina Reyes

*

Le texte de Michel Foucault sur ce tableau

Une conférence du professeur Philippe Desan sur « Foucault et « Las Meninas » « 

*

enregistré hier à la Sorbonne

*

La rose-texte de John Berger

john-berger-min

« …l’une de mes esquisses. C’est ce que j’appelle un texte : une rose blanche du jardin (…) Est-il possible de lire les apparences naturelles comme des textes ? »
John Berger, lettre à son fils, lue dans ce documentaire sur l’auteur dessinateur engagé qui vient de mourir, visible, et à voir, sur Arte pendant 27 jours encore

*

 

La femme des sables (actualisé)

Les Belles Endormies, très beau roman de Yasunari Kawabata, paru en 1961, exposait le tableau d’un vieil homme jouissant de jeunes filles inconscientes, droguées. Un an plus tard paraissait La Femme des sables  de Kôbô Abé. Je n’ai plus ce livre avec moi et je ne peux donc en parler dans le détail mais il m’a laissé, comme à tous ses lecteurs, une très forte impression. Et il m’apparaît maintenant comme une sorte de conséquence du roman de Kawabata : où l’abus du vivant commis par l’homme se retourne contre lui. L’homme parti à la recherche d’une nouvelle espèce d’insecte qu’il veut capturer et à laquelle il veut donner son nom devient cet insecte prisonnier de lui-même qu’il était.
C’est un texte très polysémique, d’où sa puissance, sa capacité à apporter un éclairage sur toutes sortes de situations, intimes, politiques, spirituelles. En continuité avec la note précédente, et d’autres, je dirais aujourd’hui : cette femme des sables ne peut-elle être lue comme la réaction de la nature et de la pensée aux abus que commet l’homme sur elles ? Voici un homme enfermé suite à sa passion de classer et tuer des êtres vivants, comme il disait l’être par la paperasse, la classification, les cadres, les limites, la langue morte que la société impose aux hommes. Le sable menace le monde, la maison de l’homme, parce que l’homme maltraite la nature et la littérature, expression de la nature, de la vérité. Parce qu’il n’habite pas le monde en poète, parce qu’il ne l’habite pas. Nature et littérature veulent être habitées, vraiment.

Après une chronique de Max-Pol Fouchet sur le livre, voici en huit vidéos le film entier (1964), aussi mythique, tiré du roman par Hiroshi Teshigahara.

*







La femme des sables 8 (fin) par esclavedelabsolu

Des livres transformés

Tandis que tant d’écrivains, et surtout d’éditeurs, par frilosité et soumission au marché, étouffent le livre en formatant les écrits, en faisant stagner ou régresser les formes d’écriture, en rejetant hors de l’édition la création littéraire, des artistes s’emparent de l’objet livre pour le transformer.  Voici quatre d’entre eux.

rachael-ashe-min rachael-ashe-min

Rachael Ashe dans plusieurs entretiens insiste sur l’importance d’œuvrer avec les mains

*isobelle-ouzman-min
Isobelle Ouzman redonne vie à de vieux livres récupérés

*
emma-taylor-minEmma Taylor fait sortir des livres des créatures, animaux et autres

*

brian-dettmer-minBrian Dettmer s’explique sur ses impressionnantes sculptures de livres :

« Le Géant égoïste », dessin animé, et la fête des naissances

Une très belle, très poétique animation à partir d’un joli conte d’Oscar Wilde paru en mai 1888 dans le recueil Le Prince heureux et autres contes et traduit en français par Marcel Schwob en 1891 : une révélation du printemps qui surgit dans l’hiver. À voir dans l’esprit de Noël, une fête chrétienne qui peut aussi être célébrée sans le dogme chrétien, de façon universelle, puisque c’est le moment du solstice, de la lumière qui va commencer à grandir, la fête des naissances, qui sont toujours uniques comme le sait chaque parent : qu’est-ce qui peut donner davantage le sentiment de la joie et du mystère que l’arrivée d’un nouveau-né ? Noël, étymologiquement, c’est natalis, « de la naissance ».

Bon visionnage plein de grâce ! Et soyez heureux, avec ou sans religion, de célébrer la vie intérieure, qui se tient en nous comme l’enfant dans la mère et naît dans le vivant, à chaque instant.

*

*