« La création pure, c’est un petit graffito, un petit geste sur un mur », dit Picasso en voyant les photos de graffiti de Brassaï
(voir les miennes en suivant le tag street art)
« La création pure, c’est un petit graffito, un petit geste sur un mur », dit Picasso en voyant les photos de graffiti de Brassaï
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Mariée à un homme qui a du mal à mettre la clé dans la serrure et à passer la porte avec elle, qui plus est affligé de TOC, un homme qui a le nez dans le journal et écrase les petites guêpes avec le pied de sa chaise, la jeune femme jouée par Hedy Lamarr est pour le moins frustrée. Jusqu’au jour où, levée par la belle lumière d’un matin, elle va se baigner dans le lac. Pendant son bain sa jument, attirée par un étalon, lui fausse compagnie avec ses vêtements. Elle la poursuit, nue à travers champs et forêt. Un beau terrassier la lui rend. Et lui offre une fleur où il a déposé une petite guêpe, bien vivante. Il y a de l’amour dans l’air et bientôt le premier orgasme filmé. Je ne spoile pas la suite, mais il ne faut surtout pas rater la scène de course nue dans la nature, puis d’amour le soir dans la maison. Le désir actif et le plaisir d’une femme révélés pour la première fois au cinéma, et en beauté. La scène finale, énigmatique juste comme il faut, hymne à la vie et à la joie, laisse la porte ouverte à l’avenir de l’homme et de la femme : qui sait…? Gustav Machaty (dont nous avons déjà vu Erotikon) filme à merveille la sensualité de la nature, aussi bien dans les fleurs que dans les visages et les corps de ses acteurs, notamment Hedy Lamarr, dotée d’autant d’intelligence que de beauté. Le film fut empêché de remporter un prix à la Mostra de Venise en 1934 par l’intervention conjuguée de Mussolini et du Vatican, puis censuré aux États-Unis pendant 7 ans. Malgré les efforts du mari jaloux de l’actrice pour faire supprimer toutes les copies, il existe encore, Dieu merci. Bon film !
Ah l’érotisme des trains et autres véhicules aux moments des bandaisons et pénétrations, l’érotisme des réveils et des pendules, l’érotisme de la pluie la nuit, l’érotisme des chevaux noirs galopant les yeux fous dans la nuit, l’érotisme du jeu d’échec, l’érotisme des yeux, des corps… Certaines scènes somptueuses donnent à ce film au noir et blanc puissant, non dénué d’humour, d’impressionner la mémoire.
Source
sources des deux vidéos : Open Culture
et en bonus, une histoire d’écriture :
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ce graffiti a été photographié à Sao Paulo, Brésil AFP PHOTO / NELSON ALMEIDA
note actualisée à mesure que je trouve de nouveaux dessins (ou textes, en bas de note)
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« J’ai pleuré quand j’ai vu le dessin de Charlie Hebdo », a dit le père d’Aylan
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Racisme irrépressible de Charlie Hebdo. Après avoir injurié les basanés au prétexte de caricaturer Mohammed, ils utilisent un bébé mort. Inhumain.
On ne peut pas dire « cette fois ils ont publié un dessin maladroit » (et on ne peut pas dire non plus qu’ils ont voulu ainsi lutter contre le harcèlement sexuel, avec leur dessin qui le fait passer pour une vulgaire gaudriole – dont par ailleurs Charlie est friand). Cela fait des années qu’ils publient dessins et textes racistes. Comme ils sont aussi faux-culs que des curés pédophiles ou des mafieux bienfaiteurs, ils se couvrent en publiant aussi des trucs anti-FN. N’empêche : ils se sont attiré les grâces du parti néonazi grec Aube Dorée, celle d’au moins un curé intégriste, et une journaliste de Charlie va publier un livre chez un éditeur d’extrême-droite. Qui dit mieux ?
Avec le dernier dessin de Riss, qui avait déjà moqué cruellement la mort du petit Aylan à l’époque, et s’acharne maintenant en insultant sa mémoire, le monde entier s’émeut de leur cruauté raciste. Maintenant qu’on a fait dire aux Français « Je suis Charlie », voilà que ce journal fait passer les Français pour d’ignobles abuseurs de petits morts. Conséquences ?
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Un excellent article d’Alex Lantier, en français, sur le World Socialist Website
Un autre excellent article, celui de l’avocat Gilles Devers
La réaction humaniste et vigoureuse du philosophe Driss Jaydane
L’analyse de l’écrivain et poète Richard Sudan (en anglais)
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Alston, Charles Henry, 1907-1977 – Barn and Tree – 1940 (approximate)
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Lurie, Nan – Women’s House of Detention – Date Created: 1935 – 1943 (approximate)
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Brandfield, Dayton (1911-1993) – The Savoy – Date Created: 1935 – 1943 (approximate)
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Botts, Hugh (1903-1964) – Lighthouse – Date Created: 1935 – 1943 (approximate)
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Schardt, Bernard P. (1904-1979) – Yellow Rocker – Date Created: 1935 – 1943 (approximate)
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D’autres de ces très belles oeuvres produites dans le cadre d’un programme de la Works Progress Administration sont visibles et téléchargeables gratuitement sur le site des collections numériques de la New York Public Library, parmi des milliers d’autres documents divers de diverses époques. À explorer.
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