Dix graffeurs peignent « Le Rungis », train de fret. Travail en cours + oeuvres finies

Je les ai photographiés samedi après-midi au début de leur travail, gare d’Austerlitz où pendant 24 heures plus aucun train ne roulait. J’y suis retournée ce dimanche après-midi, j’ajoute à la fin les images du beau résultat (sous la pluie).

D’abord la face non peinte, puis les artistes et les couleurs à l’oeuvre sur l’autre face :

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Et le travail fini : une nouvelle vie ! de la joie pour le conducteur et les passants

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Action epsilon, suite (ma thèse en couleurs) (actualisé)

23 octobre : j’actualise cette note du 14 octobre avec trois nouvelles images de mes pages (en fin de note)

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Je veux que ma thèse témoigne, avec ces dessins, ces couleurs, ces collages, de la beauté de la paix, intime et collective. Beauté du quotidien, du songe au bout des doigts, et de la vie aimable de la ville avec ses images de promotion de bibliothèques, d’expositions, de théâtre… de fleurs, d’animaux… d’humains.

ma-thesePour aller travailler en bibliothèque, je n’apporte pas mon gros classeur, seulement les feuilles du jour. Pour cela je les mettais dans une très ordinaire chemise en carton bleu, qui avait fini par s’abîmer et se déchirer dans mon sac. Je l’ai consolidée avec des collages d’images découpées dans des prospectus (ou pour la quatrième de couverture le verso d’un vieux carton d’exposition), de la couleur et du scotch, d’abord à l’extérieur, puis à l’intérieur. Maintenant c’est un bonheur de l’utiliser, et puis je l’ai aussi perforée afin de pouvoir l’inclure dans le classeur quand je voudrai.ma-these-2

ma-these-3Le soir en écoutant des conférences, cours, émissions etc. en ligne, je continue aussi à orner les pages écrites, photographiées ici avec un masque sur les écrits. Aux pages écrites à la main s’ajoutent des pages imprimées, parfois collées au manuscrit et à déplier comme dans la page au serpent ci-dessous.ma-these-4

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Les premières pages de l’action epsilon, ma thèse en couleurs, sont ici.

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De trottoir mouillé en selfie, en passant par les Brigades Internationales

trottoir-mouille tag-trottoirLa pluie, c’était hier, avec de temps en temps une belle lumière, et même un bref arc-en-ciel. Puis aujourd’hui, en sortant de la gare d’Austerlitz où j’ai photographié les graffeurs de train et une exposition dont je ferai une note plus tard,  je suis allée voir cette oeuvre qui ne s’y trouvait pas avant. Une dame qui était là m’a expliqué qu’il s’agissait d’un mémorial pour les Brigades Internationales, inauguré le matin même. Justement l’artiste, Denis Monfleur, est arrivé, passant pour photographier son oeuvre – on le voit ici derrière elle. Il m’a adressé la parole pour me dire qu’il m’avait vue ce matin à la cérémonie, j’ai dû lui dire que je n’y étais pas – j’en étais pourtant sûr, a-t-il dit.denis-monfleur brigades-internationales monument-brigades-internationales*

Ensuite je suis allée faire un tour vers la Seinepont-dausterlitz peniches barque arbre-et-dormeur*

puis j’ai rejoint le Jardin des Plantes, où des femmes s’entraînaient aux arts martiaux, et je suis allée dans la bibliothèque du haut lire Les Contemplations de Victor Hugopratiquantes-arts-martiaux selfiephotos Alina Reyes

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Cancer et rémission

C’est un nouveau et jeune médecin beau comme un dieu méditerranéen qui m’a annoncé hier à la Pitié-Salpêtrière que j’étais en rémission. Je veux témoigner de mon expérience, sachant que tout témoignage peut aider. Mon cancer au sein était petit (7 mm) et non agressif. Je l’ai découvert moi-même (je faisais rarement les mammographies de dépistage) il y a bientôt deux ans. Je ne regrette pas de l’avoir fait enlever, mais je sais maintenant qu’il arrive que des cancers de ce type n’évoluent pas ou même régressent et se résorbent d’eux-mêmes. Après l’opération j’ai suivi une radiothérapie, puis j’ai commencé une hormonothérapie qui devait durer cinq ans. Les premiers mois tout s’est bien passé malgré quelques effets secondaires consistant surtout en douleurs articulaires. Puis les fatigues sont devenues de plus en plus fréquentes et lourdes. Je n’arrivais plus à travailler. Insomnies et migraines si intenses que rien ne pouvait les calmer. Quinze jours avant de passer l’agrégation, que cet état m’avait empêché de préparer correctement, je me suis décidée à arrêter le traitement, voyant que sinon je ne tiendrai pas le coup aux épreuves (7 heures pour chaque dissertation). Je n’ai pas été reçue au concours mais bien que le chirurgien, revu quelques semaines après, m’ait ordonné un nouveau traitement, je ne l’ai pas pris non plus. Il y a donc plus de huit mois que je l’ai arrêté. Les fatigues ne se sont pas arrêtées d’un coup, mais l’amélioration est évidente. Et finalement, si les médecins ne me disent pas franchement que j’ai bien fait, ils me disent maintenant qu’ils comprennent et que ce n’est pas grave, étant donné les bons résultats de tous les examens que je viens de repasser.

Cependant rémission n’est pas forcément guérison et il faut tout de même veiller à limiter les risques de récidive. Voici les bons conseils que je suis ou essaie de suivre et que je transmets : garder la ligne, une bonne alimentation, un bon sommeil et de l’exercice. Et dans l’alimentation, des anti-oxydants naturels sont excellents (et pas seulement contre les risques de cancer) : thé vert, épices (curcuma + gingembre, cannelle, piment… on peut les associer selon son goût dans des plats ou dans le thé), fruits rouges. Pour ce qui est de l’exercice, je marche tous les jours d’un bon pas, au moins une demi-heure pour aller travailler et en revenir, parfois deux heures ou plus si j’ai davantage de déplacements à faire ou si je me promène ; de temps en temps je me déplace à vélo ; je n’ai pas d’activité sportive proprement dite mais j’ai rêvé cette nuit que je me remettais à la danse orientale :)

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Lumières d’octobre

bibliotheque-jardin-des-planteshier à la bibliothèque du Jardin des Plantes

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couleurs-dautomnecet après-midi à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière

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bateau-migrants-college-de-francece soir au Collège de France, où cette oeuvre  de Barthélémy Toguo intitulée Road to exile (2008, collection du Musée national de l’histoire de l’immigration, Palais de la Porte Dorée) a été installée à l’occasion d’un colloque sur les migrants

photos Alina Reyes

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Quelques images de la Sorbonne et du Luxembourg

comte-aux-lunettesplace de la Sorbonne, Auguste Comte lunetté à l’épaulele-chant-des-muses-eveille-lame-humaine « Le chant des muses éveille l’âme humaine », en face de la grande belle salle Jacqueline de Romilly de la bibliothèque, visiblement pas assez grande cependant pour contenir tous les étudiants qui veulent y travailler… il n’y avait plus une place ! Alors je me suis un peu promenée dans les couloirs, avant de rejoindre un séminaire en amphi autour d’un nouvel ouvrage qui paraît du plus haut intérêt : La Vie intellectuelle en France  
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cour-de-la-sorbonnecela c’était hier, jour de pluie, et aujourd’hui, jour ensoleillé, je suis retournée  à la Sorbonne pour une journée d’étude sur Les âmes fortes de Giono, et j’ai déjeuné d’un panini entre deux cours au jardin du Luxembourg

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buvette-du-luxembourgphotos Alina Reyes

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Diderot entre Socrate et les sans-honneur ; ma vie en couleurs

 

« Depuis le XVIe siècle, le terme libertin (libertinage date de 1606, François de Sales) perd son sens religieux de « dissident abusant de sa liberté de penser » (Calvin, 1544) (…) Au cours du XVIIe siècle l’amalgame s’effectue, chez les adversaires des libertins, entre un sens philosophique (…) et un sens moral (débauché, dépravé) », écrit Pierre Chartier en note de son édition du Neveu de Rameau. Diderot reprocha au peintre Van Loo de l’avoir représenté « avec l’air d’une vieille coquette qui fait encore l’aimable ». La coquetterie, au pire sens, n’est-ce pas ce qu’il reste aujourd’hui de ceux qui se disent héritiers des libertins, et que tout courage a quittés ? Laquelle de ces idoles intello-médiatiques ne dispose-t-elle pas des meilleurs fauteuils, chez elle et dans le monde ? Les admirateurs de Diderot aujourd’hui ne sont pas Diderot, qui prit de réels risques, de même que Diderot, admirateur de Socrate, ne fut pas Socrate, mort sans compromis, mais composa avec les autorités pour être libéré de prison. De cette décadence particulière de Socrate à Diderot et de Diderot à nos intellos, je ne déduis pas une décadence générale de l’honneur dans l’histoire. Simplement celle de toute pensée quand elle se réduit au lieu de s’ouvrir. Diderot n’admettait pas l’idée qu’un gouvernement ou un souverain éclairés doivent recourir au mensonge pour le bien du peuple (contrairement à Pascal par exemple – mais janséniste ou jésuite, un religieux reste un religieux : un menteur). Un véritable libertin aujourd’hui défendrait bec et ongles tous les lanceurs d’alerte, et attaquerait sans répit le pape et l’église. Ce que j’ai fait des années durant, par tous les moyens, avant de retourner à ma façon d’encyclopédie : étude et invention. Un peu de grec le matin, après survol de l’actualité ; l’après-midi marche, étude, écriture ; le soir écoute ou visionnage de cours ou de films et coloriages à la main ; la nuit, riches rêves.

Hier soir en rentrant du Collège de France, dansé vivement avec l’un de mes fils. Allez, Rameau (pas son neveu) :

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