Après avoir commencé ma distribution quotidienne de mon livre Voyage dans la ville (le livre et moi sommes les pèlerins qu’il annonce) et emprunté à la bibliothèque Buffon un livre sur le yoga et aussi la Bhagavad-Gita en traduction dans un petit livre préfacé intitulé Bhagavad-Gita, L’essence du Yoga, j’ai croisé par hasard, boulevard de l’Hôpital, quelques dizaines de Gilets jaunes en manifestation pacifique, encadrés d’autant de policiers à moto, en camions et à pied, lourdement armés – le pouvoir en place a peur.
J’ai remonté le boulevard jusqu’à la place d’Italie pour aller rendre dans une autre bibliothèque Le manuscrit trouvé à Saragosse, dont il me reste une autre édition empruntée à la maison, dont je parlerai d’ici la fin de l’été en même temps que des Sept piliers de la sagesse, incha’Allah.
Avenue des Gobelins, j’ai fait cette photo d’une installation du mouvement Extinction Rebellion :
Je suis remontée sur le boulevard Blanqui, puis je suis redescendue m’asseoir au square René Le Gall, où j’ai commencé à lire les livres que je venais d’emprunter.
Voici un passage de la Bhagavad-Gita, traduit par Aurélien Clause et Claire Mallet de la traduction anglaise de Stephen Mitchell :
« Dans les trois Mondes, Arjuna,
Il n’est rien que je doive atteindre,
Il n’est rien que je doive faire ;
Pourtant, j’entreprends et j’agis.
Car si je devais m’abstenir
De mon infatigable action,
Les hommes suivraient mon exemple
Et n’agiraient plus, Arjuna.
Ces mondes iraient à la ruine
Si je cessais d’agir ; les êtres
Seraient broyés par le chaos ;
L’humanité serait détruite.
Le sot s’accroche à ses actions,
Soucieux d’en recueillir les fruits ;
Le sage agit sans s’attacher,
Pour le bien-être universel. »
Chant III, « Le yoga de l’action »
Hier à Paris 5e et 13e, photos Alina Reyes
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