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Au paradis on peut faire son travail avec cœur, ou tout simplement aller se promener ; on peut faire l’amour, ou tout simplement aimer ; on peut écrire, ou tout simplement peindre. Des cailloux, par exemple. O m’ayant rapporté des galets, j’ai eu envie de les peindre. En fait il y a un moment que j’ai envie de peindre, et que je ne le fais plus parce que mon appartement est saturé de peintures, et d’autre part parce que je suis occupée à écrire. Mais j’ai trouvé comment continuer : en peignant des galets, qui prennent peu de place, ou en peignant par-dessus d’anciennes peintures dont je ne suis pas satisfaite – c’est ce que je ferai quand je ferai une pause dans l’écriture, très bientôt peut-être car j’en ai grand désir. À moins que je ne parvienne à peindre le matin et la nuit, par exemple, et écrire l’après-midi. On verra. C’est moins une affaire de temps que de partage dans la tête, souvent il faut être toute entière à une création, sans passer de l’une à l’autre.
J’ai d’abord lavé les galets dans l’eau savonneuse, je les ai rincés et séchés. Puis, sans idée préconçue, j’ai commencé à les peindre à l’acrylique, en passant de l’un à l’autre : en attendant qu’une couleur sèche sur l’un, la passant sur un autre. Je les ai peints comme des tableaux, c’est-à-dire en superposant les couches si nécessaire, en improvisant sur le support jusqu’à ce que je sois satisfaite. Puis je les ai vernis. J’ai laissé le verso au naturel, afin qu’il témoigne de ce qu’était le caillou avant transformation. Avec les cailloux, comme avec le bois, l’intérêt est aussi de jouer avec la structure, les formes voire les couleurs naturelles du galet – comme avec les nœuds sur une planche de bois et les mouvements sur une branche sèche. Ceux-ci sont donc mes trois premiers, il m’en reste beaucoup d’autres et O m’en rapportera autant que j’en voudrai.
copyright Dieu & Alina Reyes
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Dessin réalisé hier soir dans mon cahier-chantier, en rapport avec ma journée d’écriture
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Il y eut même de la danse
Enfin, beaucoup de vie, y compris devant La Vallée des larmes de Gustave Doré
L’ai-je bien descendu ?
Les grisettes sont fort vivantes et joyeuses aussi, sous le regard de Sarah Bernhardt peinte par Georges Clairin 



Un coup d’œil sur le Grand Palais par la baie vitrée, et le spectacle continue, jusqu’à la fin de la belle soirée
Hier soir au Petit Palais, photos Alina Reyes
D’habitude, quand elle est avec son compagnon, c’est lui qui m’écoute, tandis qu’elle me snobe un peu. Mais là, quand j’arrive, elle conduit tous ses canetons dans l’herbe, comme pour me les présenter, puis elle m’écoute, toute heureuse et fière, la féliciter.





Bravo bébé tu l’as fait
Ceux-là tremblotent et tergiversent
Sans parler de ceux qui sont encore de l’autre côté, ayant du mal à grimper sur le bord. Il faut aller les encourager
Celui-ci est malin, il a repéré l’endroit où il peut contourner la difficulté en descendant par paliers. Les derniers le suivent par le même chemin.
Lui
Elle
Oui, tu es très belle, pleine de grâce.
Ce lundi au jardin des Plantes, photos Alina Reyes
Aussitôt sortis du RER à Chantilly, nous sommes partis à pied.
Nous sommes passés derrière le musée du Cheval, nous avons longé l’hippodrome.
Moins d’une demi-heure plus tard, nous sommes arrivés à l’Auberge du Jeu de Paume, dans le Domaine de Chantilly, où nous avons fait un déjeuner gastronomique raffiné. Puis nous avons repris notre marche.
Après le château et ses étendues d’eau, nous sommes entrés dans la forêt.
Suivant le GR 11, nous avons eu la chance de rencontrer une biche



Dans cette chambre j’ai eu le désir de recommencer à écrire, dans un cahier, un journal intime, en plus de ce journal extime qui s’écrit sur ce blog depuis des années.
Nous avons visité Senlis ; c’était jour de marché dans la très belle vieille cité


La cathédrale, l’une des premières cathédrales gothiques, et ce qui l’entoure, composent un univers admirable, enchanteur
Avec un jardin médiéval
des remparts, et une tour gallo-romaine du IIIe siècle
Tout près, le parc du château royal, en ruine; y eut lieu l’élection de Hugues Capet en 987, puis il fut reconstruit vers 1130
J’adore le détail du petit écriteau rappelant qu’il est interdit de monter sur la statue de Diane. Bien sûr, c’est une déesse vierge, et elle sait se servir de son arc !
L’ancien prieuré et la bouteille de Fanta abandonnée
Le splendide hêtre pourpre et son tronc aussi impressionnant que son feuillage
À l’arrière-plan du puits, un « déjeuner sur l’herbe »
Champs de blé
Monument marquant l’endroit où l’abbé Prévost est mort, terrassé par une « crise d’apoplexie » (Le pèlerinage sur les traces de cet auteur fut 
Ces 6 et 7 mai 2019, photos Alina Reyes