« En 1259 le roi [saint Louis], malade et se croyant près de mourir, adressa au prince Louis, son fils, cette exhortation que Bossuet appelait le plus bel héritage des fils de France :
« Biau fils, je te prie que tu te face amer au peuple de ton royaume ; car vraiment je ameraie miex que un Escot venit d’Escosse et gouvernast le peuple du royaume bien et loialement, que tu le gouvernasse mal à point et à reprouche. »
Charles Asselineau, in La forêt des poètes, éd. Pôles d’images, 2007
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J’ai visité cet après-midi le Mobilier National. Ainsi présenté sur son site :
« Héritier du Garde-Meuble de la Couronne, créé en 1604 par Henri IV et réorganisé en 1663 par Louis XIV, cette institution pourvoit à l’ameublement des hauts lieux de la République et des différentes résidences présidentielles.
Le Mobilier national a pour mission d’assurer la conservation et la restauration de ses collections, issue des achats et commandes destinés, hier aux demeures royales et impériales, aujourd’hui aux palais officiels de la République. Ces collections sont constituées de plus 130.000 objets mobiliers ou textiles.
Pour assurer la conservation de ses collections, le Mobilier national dispose de sept ateliers de restauration – tapisserie, tapis, tapisserie d’ameublement et tapisserie décor, menuiserie en sièges, ébénisterie et lustrerie-bronze – qui perpétuent une tradition et un savoir-faire d’excellence. »
Voici mes images :

J’ai photographié l’entrée et son tapis rouge (sur lequel marcha la reine d’Angleterre !), déployé pour l’occasion, de sous mon parapluie, qui n’a pas empêché mes pieds d’être trempés en s’enfonçant dans le tapis gorgé d’eau.
Des centaines de meubles de toutes les époques y sont entreposés, en attendant d’être restaurés ou réutilisés



S’y trouve aussi en ce moment le tapis d’autel de Notre-Dame, en restauration après l’incendie

Et les ateliers : menuiserie, restauration ou tissage de tapisseries et tapis, de lustres et horloges

Beaucoup de vieillot, peu de beau. Tant de choses n’y sont pas du meilleur goût, ou du moins pas du mien – je n’ai rien vu que j’aimerais avoir chez moi. Comme si les lieux de pouvoir étaient contraires à l’art, à la finesse, à la beauté.




Dans les réserves en sous-sol, encore des centaines de pièces d’ameublement.


En fait si, une chose m’a plu : ce carton de Kirstine Roepstorff pour une tapisserie à réaliser pour un château danois
Ce paysage et ces personnages n’éveillent-ils pas l’imagination autour de quelque saga nordique ? C’est quand même autre chose que des tapisseries de tour Eiffel.
Même cette tapisserie réalisée à partir de photos de voyage de Tania Mouraud me paraît bien peu attrayante, à côté. Elle ne serait pas carrément moche, même ?
On termine la visite par une salle dédiée aux apprentis formés sur place à tous ces métiers d’artisanat.
Aujourd’hui au Mobilier National, photos Alina Reyes
Une autre fois, j’avais photographié la toute proche Manufacture des Gobelins, ses métiers à tisser et son exposition temporaire sur les bivouacs de Napoléon, sur son chemin d’assassin de masse. Comme le disait saint Louis, si on ne se montre pas digne d’être aimé de son peuple, mieux vaut laisser la place.
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Rue Dunois, la tour « Le nouveau monde » de Philippe Deslandes avec ses incrustations genre fossiles


La pérégrinante dans le paysage
Square Héloïse et Abélard, un prestidigitateur amuse petits et grands enfants



Sur ce carrefour, des plantes, de la terre dans des sachets de couleur accrochés aux poteaux, et un paon de bois dans l’arbre 












Dans une école une œuvre de Seth non visible en entier, le portail étant fermé
Arrivée tout à l’est de l’arrondissement, une ancienne gare de la Petite ceinture 






En haut de l’escalier, la chouette de Bordalo II, qui fait de la récup et la transforme en animaux





Voici la station de tramway avec sa boîte à livres où j’apporte des exemplaires de mon Voyage
Et je continue en longeant un moment la ligne de tramway 

La galerie Itinerrance, responsable de toutes les grandes fresques du 13e
« Petite Ceinture »














Un autre animal de Bordalo II, un renard dans le lierre





Un théâtre…


Hier à Paris 13e, photos Alina Reyes
Simone Veil jeune peinte par C215 au lycée Rodin





Dans la partie souterraine de la rue Broca, les œuvres ont été renouvelées, avec un univers de sorcières peut-être en hommage au livre de Pierre Gripari, La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca







Place de la Sorbonne
Les toits vus de chez Gibert

à Paris, photos Alina Reyes

aujourd’hui à Paris 5e, photos Alina Reyes
Tout orné de peintures de montagnes de France et du monde, dont celles de chez moi :


























je m’y suis assise et j’ai lu, du début à la fin sans lever un instant les yeux du texte, cette pépite trouvée hier chez Sillage, éditeur-libraire-bouquiniste, et dont je donnerai bientôt un extrait :
Hier à Paris 6e, photos Alina Reyes




L’observatoire…
à Paris, photos Alina Reyes
La BnF, avec ses escaliers et sa dalle de bois, et les nuages reflétés dans ses quatre grands livres ouverts. Il faudra que j’aille y travailler.
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J’ai encore photographié cet immeuble sous plusieurs points de vue. Dans ce quartier neuf, quand la lumière est belle, c’est vraiment magnifique.
Il s’agit d’un immeuble de logement social dessiné par l’architecte Bernard Bülher, quai d’Austerlitz sur l’îlot Fulton, où se trouvait la Tour 13, que j’avais photographiée toute peinte par des street artists avant sa démolition (ainsi que la péniche Le Corbusier, qui a coulé depuis) :
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Aujourd’hui à Paris 13e, photos Alina Reyes