Se plier aux exigences du consensus, avoir ainsi le Congourd ou autre prix ou succès de ce genre, est une solution au statut précaire d’auteur. J’aime trop la vie, la liberté, la littérature, pour seulement l’envisager. Mon truc, c’est la littérature virile. J’en lis (pas dans la production actuelle car il n’y en a pas – le monde littéraire n’a jamais été viril et plus il est industriel, moins il l’est) et j’en fais. Viril ne signifie pas « de mec » mais courageux (selon son étymologie). Je regarde mon trajet depuis l’enfance, je le vois foudroyant et filant, aussi clair que l’éclair ou la météorite, ni compromis ni vaincu, toujours ultrasensible, en éveil. La voilà, l’éternité. Dans ce qui ne sombre ni ne meurt.
Présent. Voici mes images de nos trois jours (deux nuits) à Strasbourg, cette semaine. Nous comptions beaucoup visiter le musée Tomi Ungerer mais il était fermé pour travaux. Une occasion d’y retourner. Strasbourg est magnifique et les Strasbourgeois sont particulièrement gentils, courtois en toute simplicité, souriants. La nourriture et le vin sont excellents. Le centre-ville est largement dédié aux piétons et aux vélos. Les musées contiennent des trésors de tous les temps. Au sommet de Notre-Dame nous avons été accueillis par un arc-en-ciel. Avant de repartir nous avons passé du temps en privé au hamman-piscine-spa, d’où nous sommes ressortis frais comme nouveau-nés.
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Un resto sympa pour commencer
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Vue de notre appartement à l’appart-hôtel, que je ne me lassais pas de contempler, avec les lignes graphiques des toits et la véranda, et la nuit les lumières
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Une sculpture sur l’emplacement de la Grande synagogue détruite pendant la guerre, reconstruite ailleurs dans la ville
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J’ai compté jusqu’à cinq étages sous les toits de certains immeubles
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Derrière la maison, la cathédrale la plus visitée de France (Notre-Dame de Paris étant hors jeu), haute de 144 mètres et contenant tant de merveilles qu’on pourrait y consacrer des milliers de pages, comme il y est dit quelque part
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Son horloge astronomique, que nous avons vue s’animer au quart d’heure
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Une fresque récente plutôt réussie, mais le panneau en grec du Christ annonçant « Je suis le chemin, la vérité et la vie » comporte deux fautes. Sans doute l’artiste, Christoff Baron, ne connaît-il pas le grec, mais il est regrettable que personne d’autre ne l’ait vu
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Retour dans la ville, où se trouve notamment la maison de l’un des enfants du pays, décidément riche en dessinateurs, Gustave Doré

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L’Ill passe partout, sans pour autant enfoncer la ville dans l’eau. C’est très beau.
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Un menuisier à l’atelier, fabriquant des jouets de bois
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Arpenter encore les rues, les quartiers



Vers « la petite France », allons au Musée d’art moderne et contemporain


qui possède plusieurs belles œuvres de Victor Brauner – ci-dessus « Logos et les trois matières »
et aussi, entre autres de A.R. Penck – ci-dessus « Avant le rebut »
Bon je ne vais pas mettre ici toutes les images de toutes les œuvres que j’ai spécialement aimées, il y en a trop. Encore quelques-unes :
Daniel Richter, « L’éternel rêve éveillé des trois fous de la montagne »
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L’installation d’Alain Séchas, mentionnée dans une précédente note
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Malcolm Morley, « Wall Jumpers »
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Max Ernst, « Les poissons noctambules »
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Vassily Kandisky, « Salon de musique »
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Natalia Gontcharova « Portrait de Verlaine »
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Niki de Saint Phalle, « Élisabeth »
Retour dans le quartier de la petite France

Puis à la cathédrale où nous montons par l’escalier en colimaçon jusqu’au sommet 


un selfie au sommet, et voilà la réponse du ciel


où se trouve la « maison des gardes »
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Nous avons visité aussi le Musée de l’œuvre Notre-Dame
avec ses merveilles du Moyen Âge, si primitives
et si actuelles parfois

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Et nous sommes allés au Musée archéologique

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Chaque fois que je dors à l’hôtel, j’y fais aussi mon yoga, comme tous les jours à la maison, histoire de garder un corps souple et musclé, en bon état de marche – et nous avons tout le temps marché 
Le dernier jour, avant de reprendre le train, je me suis baladée dans le quartier de la gare et j’y ai photographié cette « trocothèque »

et des œuvres de Street Art




Nous sommes entrés pour prendre un verre dans cet hôtel entièrement orné de Street Art 

Un peu plus loin dans la rue


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j’ai découvert ce garage orné comme une grotte du paléolithique, j’y suis entrée 






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Retour vers Paris. Il reste encore bien des visites à faire dans cette ville, ce sera donc pour une autre fois.
Du 6 au 8 novembre 2019, photos Alina Reyes
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Dans la première pièce, la forêt des silhouettes de Zadkine






























Hier au musée Zadkine, photos Alina Reyes
La salle consacrée à l’artiste invité cette année, Laurent Corvaisier
Poulopoulos, « L’oiseau de rêve » et « Argos »
Sous trois de ses faces…
« Minerve »
par Marie-Christine Roth
Annick Poiraud, « Le rêve » (avec reflets de la salle)
Sophie Bosse, « Mémoire d’Orient »
Nicole Mancuso, « Enfance »
Nicole Sadin, « Bleu pourpre »
Christian Hartmann, « Manhattan, le Whitehall Building »
Neumi Dudas Crepel, « Purple Doubt »
Aujourd’hui à la mairie du treizième arrondissement de Paris, photos Alina Reyes
Sur un mur, dans la rue



Sur le rideau de fer d’une boulangerie
À la fenêtre d’un bureau
Place d’Italie dans un abribus, lendemain de Techno Parade & Gilets jaunes
Dans la cour de la Manufacture des Gobelins
À la BnF, où j’ai travaillé aujourd’hui face à la forêt intérieure














à Paris 5e et 13e, photos Alina Reyes


certes grand et magnifique, mais envahi de napoléonades, horribles meubles Empire et autres souvenirs du parvenu et assassin de masse que nous célébrons en France

















Robert Louis Stevenson, l’un des mes auteurs préférés, a vécu quatre étés consécutifs ici, au temps de la deuxième génération des peintres de Barbizon, après la mort de Millet. Faisons halte pour citer la fin du dernier des textes qu’il y écrivit, rassemblés en bilingue (traduits par Pierre Bordas et Jacques Chabert) sous le titre La forêt au trésor, Treasure Forest, par les Editions Pôles d’images, installées à Barbizon et désormais disparues – mais leur fonds est vendu au musée Millet, où j’ai acheté le livre et dont nous verrons plus loin une image) :






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O, agenouillé en train de photographier un vélo avec bouteille de champagne en guise de gourde.
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Hier et avant-hier à Fontainebleau et à Barbizon, photos Alina Reyes
Les jeunes filles et moi avons fait un tour dans le quartier, à la rencontre de son art des rues, avant d’aller voir les riches collections du musée. 



Après un déjeuner en terrasse au bord de la fontaine aux sculptures de Niki de Saint-Phalle et de Jean Tinguely, devant les fresques de Jef Aérosol et de Shepard Fairey, nous avons contemplé Paris depuis les escalators qui conduisent au musée
Natalia Gontcharova, Les lutteurs
Bram van Velde, Neige
Sonia Delaunay, La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France
Jean Delaunay, Rythme sans fin
Deux Kandinsky, Improvisation 3
Deux jeunes filles croquant les œuvres qu’elles aiment au long du parcours
« Le mur », la collection de l’atelier d’André Breton
La mariée de Niki de Saint-Phalle, avec le buste de sa robe plein de jouets
Les trois visiteuses dans le kaléidoscope