Plus longues les nuits
Minuscules les étoiles
Toujours dans le ciel
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Plus fraîches les nuits
Si ardentes les étoiles
Pourtant dans le ciel
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Si douces les nuits
Marchant sur la Voie Lactée
Vers le nouvel an
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Plus longues les nuits
Minuscules les étoiles
Toujours dans le ciel
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Plus fraîches les nuits
Si ardentes les étoiles
Pourtant dans le ciel
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Si douces les nuits
Marchant sur la Voie Lactée
Vers le nouvel an
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Le Verbe est un chemin vivant, enroulé comme un ruban d’ADN, qu’il faut dérouler en le suivant. Le dérouler signifie y marcher. Et pour l’écrire, en y marchant, pas à pas en relever l’empreinte. L’Écrit (le vrai, pas le produit des hommes, produit pour la communication, pour le marché, pour la gloire etc) n’est pas le Verbe lui-même, mais son empreinte. Son sceau, ses pas dans lesquels nous pouvons nous mettre.
Mon livre avance, avec la présence constante de l’Ange. C’est lui qui m’aide à franchir les myriades de portes qu’il faut franchir sur le chemin, des plus ordinaires aux plus exceptionnelles. L’Écrit est une remémoration de ce qui a été et de ce qui n’a pas encore été, parce qu’il est l’empreinte du Verbe qui est, sans distinction de temps. L’Écrit est la transposition de l’éternité dans le temps. Une éternité en marche, qui met les hommes et l’univers en marche en se fixant, en descendant dans un lieu et un temps afin qu’ils puissent entrer en elle.
L’Ange me conduit aux portes dans la veille et dans le sommeil. Il faut seulement être très attentif. Soyez attentif à l’Ange, aux anges. Ici est un lieu d’où vous pouvez aller aussi, en le suivant avec une attention spéciale. Ne restez pas derrière vos portes, les franchir est le salut. Allez bien, vous n’êtes pas seuls.
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Parfois, au milieu du néant de « l’information », un éclair de vie.
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Que la poésie soit liée d’intime aux forêts, que la forêt primaire soit le lieu dévolu à l’excroissance du verbe humain.
Que le verbe naisse du buisson et renaisse du bois.
Que du murmure des arbres procède le cœur des livres
Philippe Bordas, L’invention de l’écriture
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« Une élève arrive la première pour allumer le poêle, puis ce petit homme à la présence étonnante enlève ses habits de rapin et grimpe sur la selle. L’atelier se remplit de sa masse et devient la forêt où se dresse l’arbre, le ciel d’où naît l’orage. La nature s’impose.
C’est la première heure de pose, Nardone est là (…) »
Bénédicte Garnier, Libero Nardone ou l’homme est un paysage, photographie de Luc Joubert, dans la revue de Sarane Alexandrian Supérieur Inconnu, juillet-décembre 1998
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Je ne prie presque plus maintenant selon les prières des religions. Les religieux et les adeptes des religions, ou les défenseurs de telle ou telle religion, m’ont dégoûtée des religions, même si je garde mon affection et mon amour à tous ceux en elles qui sont sincères et marchent d’un cœur pur. Ce qui est arrivé, ce qui continue d’arriver au monde contemporain avec les religions, la sécularisation ou la sectarisation, que je pouvais comprendre comme tout le monde, je le comprends maintenant en plus grande profondeur. Mais ma foi est intacte, et nous réinventerons tout. Car il nous faut toujours atteindre Cela à quoi les religions devaient nous ouvrir l’accès. Nous réinventerons tout, et si un jour, par la faute des hommes, tout ce que nous aurons réinventé pourrit, alors quelqu’un d’autre, avec d’autres, viendra et à partir de nous réinventera tout, comme nous réinventons à partir de ceux à qui le Ciel a parlé avant nous. Il me parle directement, comme au début. Je sais que nous habiterons où ils ont habité, quand ils étaient encore vivants. Je viens d’avant le début, je serai là après la fin, et d’autres aussi.
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