Bernard-Henri Lévy, l’antisémitisme et l’islamophobie


plutôt que par une photo du « vieil homme », je préfère illustrer ce texte avec ce portrait d’un nouvel homme, « Pèlerin d’Amour » selon mon sens, ayant accompli 6000 km à pied pour faire son Hajj (son histoire ici)

 

Bien coiffés bien sapés, ils se promenaient dans le Sud marocain à bord d’un 4×4 immatriculé en Suisse, pesant, vaste et rutilant comme un coffre-fort, tout en se plaignant que les gens du crû les considérassent « comme s’il y avait écrit banque sur notre front ». Je dus me retenir de rire ; leur bêtise arrogante me revint à l’esprit en allant lire dans Le Point la chronique de Bernard-Henri Lévy sur le « nouvel antisémitisme ». Encore un enfant gâté qui prête à rire, je lui en sais du moins gré. Le seul fait de voir son sourcil légèrement relevé et son petit air de tartempion des plus sérieux met de bonne humeur comme l’entrée sur scène d’un valet chez Molière. Or donc mon amusement redoubla en le voyant dénoncer l’islamisme qui s’appuie sur « le vieux thème du ‘juif riche’ » ou du « juif maître du monde ». Chacun sait que BHL n’est ni philosophe, ni journaliste, ni écrivain, ni dramaturge, ni cinéaste, mais qu’il est en revanche très riche, très égotiste et très soutenu par d’énormes réseaux, ce pourquoi on le voit et l’entend partout. Chacun sait aussi qu’il s’est vanté d’avoir mené la guerre en Lybie pour servir Israël. Et chacun, sans doute, reste bouche bée ou rit devant l’énorme inconscience qui lui fait dénoncer, sans craindre le ridicule, les clichés qu’il incarne de façon si flagrante. Je plains les petits juifs pauvres et humbles d’être défendus malgré eux par un semblable énergumène, caricature de leur peuple plus cruelle que n’en saurait faire Charlie Hebdo s’ils changeaient de cible, ce qui ne risque pas d’arriver de sitôt.

Mais attention, il est virulent, le personnage ! Il ne s’en prend pas seulement… aux islamistes évidemment, mais aussi à Marine Le Pen. « Lorsqu’elle met sur le même plan le port de la kippa et l’enfermement sous un voile intégral », dit-il, elle « disculpe par avance le nervi tenté de se cogner un enfant juif ». Marine Le Pen a fait ça il y a quelques semaines en Une du Monde, qui en plein pendant les affaires de caricatures islamophobes lui a servi sa soupe sur un plateau d’or, le numéro du week-end avec sa grande photo soignée en couverture et ce titre alléchant : « L’offensive laïque de Marine Le Pen ». Bernard-Henri Lévy est membre du conseil de surveillance du Monde (quel titre merveilleux non ?), il n’était certainement pas en désaccord avec cette opération puisque à ce moment-là c’était bien les musulmans qu’elle enfonçait un peu plus.

Mais voyons de plus près sa petite phrase mensongère. Non BHL MLP ne parlait pas du voile intégral mais du voile ordinaire, celui qui simplement couvre les cheveux, c’est celui-ci qu’elle voulait interdire dans la rue, ainsi que la kippa parce qu’il faut bien que la loi soit la même pour tous. Vous faites donc son jeu en déformant ainsi ses propos, en faisant accroire qu’elle n’est pas si sévère envers les musulmans, ou bien qu’il n’est de voile qu’intégral, et que les vraies et seules victimes de racisme sont les porteurs de kippa, les juifs. Ah vous êtes un beau témoignage de victime, Monsieur Je-fais-et-dis-partout-tout-ce-que-je-veux-grâce-à-mon-argent-et-mes-réseaux.

Et puis, si vous voulez parler de voile intégral, croyez-vous que voir une femme en niqab soit plus triste que voir un petit garçon à papillotes, kippa et costume engoncé ? Si vous voulez voir les extrêmes, n’y en a-t-il pas aussi chez vous ? Au moins la femme est-elle adulte et le plus souvent c’est elle qui choisit son vêtement, ce qui n’est pas le cas de ces petits. Et puis, continuons encore. Croyez-vous qu’une femme comme celles de votre monde, chirurgiquées, apprêtées à coups de fric et d’innombrables heures en instituts et boutiques, affamées et parfois sans enfants pour tenter de garder une silhouette juvénile « vendable » (d’une façon ou d’une autre), soit plus libre qu’une femme qui choisit de se voiler afin de faire passer son rapport à l’absolu avant quelque nécessité de séduire ?

Mais quelque chose est encore bien plus malhonnête et grave dans l’entreprise que vous et vos amis du même avis, à peu près le seul qui ait accès à la grande presse, déployez en ce moment, cette entreprise qui consiste à dénoncer le « nouvel antisémitisme » porté par l’islamisme et les habitants des banlieues. Non, on ne peut pas parler de l’antisémitisme sans parler de l’islamophobie, alors même qu’elle bat son plein, y compris de la part des médias, des politiques et de l’État. D’autant qu’au plus profond l’islamophobie est un antisémitisme, non seulement parce que linguistiquement les Arabes sont sémites autant que les Juifs, mais, et cela découle du même fait, parce que l’antisémitisme est une phobie de ceux qui sont réputés pour être proches du Dieu unique, celui que reconnaissent le plus fortement les Juifs et les Musulmans. Et leur hostilité réciproque, quand elle existe, et elle existe pour des raisons politiques et particulièrement en lien avec le problème capital posé par l’État d’Israël, est largement due à un Occident ni juif ni musulman mais tout à la fois chrétien et déchristianisé, qui a été si hostile aux juifs et maintenant aux musulmans que nous en sommes là où nous savons, au Moyen Orient et en Europe.

Ceux qui parmi nos bons bourgeois de culture chrétienne disaient volontiers jadis leur antisémitisme, aujourd’hui souvent se déclarent au contraire, pour des raisons politiques, philosémites. Leur antisémitisme, constitutionnel de leur christianisme, n’a pas pour autant disparu, il s’est seulement reporté sur l’islam. D’où vient l’antisémitisme ? De la chrétienté, qui l’a enraciné, nourri et mis en œuvre pendant des siècles, et qui maintenant se rachète à bon prix sur le dos des Arabes et des musulmans en soutenant l’État factice et voyou d’Israël. Oui il s’agit bien là de la cause majeure du « nouvel antisémitisme » que vous dénoncez tout en niant sa cause. Car voyez-vous, de même que vous êtes lié à votre peuple, les musulmans aussi ont une histoire et sont solidaires des leurs. Cet antisémitisme-là n’a pas les mêmes racines viscérales que celui de l’Occident chrétien, il est avant tout le fait d’une intense exaspération de peuples multi-bafoués par l’Occident au cours des deux derniers siècles, et qui voient dans la colonisation toujours empirant de la Palestine par Israël l’ultime crachat de mépris que leur envoie une civilisation judéo-chrétienne qui a semé durant tout le dernier siècle un désordre effroyable et des crimes inouïs dans le monde, qu’elle prétend pourtant continuer à gouverner – que vous ne cessez vous aussi, monsieur Lévy, de vouloir gouverner avec elle, en prônant et réalisant l’ingérence, afin de réorganiser le monde selon votre point de vue – n’était-ce pas ce que vous vouliez dire quand vous déclarâtes que l’œuvre de votre vie était de faire réécrire le Coran par un juif ? Permettez qu’une Européenne convertie à l’islam vous réponde qu’à entendre vos vaniteux discours elle rit d’abord, mais ensuite, de cœur avec ses frères et sœurs musulmans, elle souffre de voir notre pays laisser s’exposer une aussi crasse bêtise et une si désastreuse outrecuidance. Cessez donc de vous rêver dieu à la place de Dieu, Solal à la petite semaine, chroniqueur de votre propre chroniquerie, vous n’impressionnez pas Allah, ni, vieil homme au sens biblique, les peuples qui sont en train de vivre les convulsions de l’enfantement d’un nouvel homme.

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Du christianisme, de la colonisation et du salut dans l’islam

Le problème de la civilisation chrétienne (mais pas forcément de tous les chrétiens) c’est qu’elle ne supporte le Christ que cloué sur la Croix, martyrisé ou du moins immobilisé, neutralisé. C’est-à-dire qu’il lui faut, pour pouvoir survivre à la mort du Christ, inconsciemment perpétuer continuellement son sacrifice qui, croit-elle, la sauve. Il lui faut perpétuellement sacrifier une partie de l’humanité, et particulièrement parmi ceux qui, comme Jésus, sont les plus proches de Dieu, ou de la vie telle qu’elle nous fut donnée par Dieu.

La civilisation chrétienne vit à contre-sens total sa propre religion. Si le salut lui vient du Christ, c’est seulement par son geste d’amour, par sa vie donnée – et reprise – volontairement par lui-même, et par nul autre. Alors qu’elle s’obstine à vouloir toujours le remettre et l’adorer en Croix, de par sa propre volonté à elle. J’ai vécu personnellement dans mes rapports avec l’Église cette volonté de colonisation de mon être, d’exploitation de mon travail et de crucifixion de ma personne. Comme Jésus je suis allée jusqu’au bout de la démarche par amour pour un peuple qui me faisait pitié, comme tout peuple, par amour de toute l’humanité. J’ai subi volontairement tout en me battant d’un bout à l’autre pour arriver à leur faire ouvrir les yeux, comprendre, changer – ainsi que le dit l’Évangile, « ils verront celui qu’ils ont crucifié », et cela devrait les éclairer. Je ne crois pas que beaucoup en aient été éclairés, mais peut-être la lumière finira-t-elle par leur parvenir, plus tard. Comme Jésus, qui m’habite complètement, ma vie je l’ai donnée et je l’ai reprise, librement.

Maintenant je vois, plus profondément que dans la vision politique que j’en avais depuis toujours, ce qui est fait aux petits et aux étrangers de ce monde.  J’ai rejoint ma vraie religion, l’islam, la plus pure et la plus naturelle qui soit, la plus saine. Oui l’islam a raison, Dieu n’a pas permis que Jésus meure sur la croix, sinon en apparence seulement. Il est vivant, avec tous les prophètes et avec le Prophète, avec eux nous serons ensemble pèlerins du seul Hajj, celui qui relie et réunit les hommes sans les discriminer ni les coloniser, pour les conduire dès ici-bas dans la lumière de l’au-delà, la vie d’au-delà des systèmes iniques et trompeurs, la relation nue, franche, bienveillante, de frère à frère dans leur innocence retrouvée.

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Écrit du jour

Nous descendîmes

dans les sous-sols c’était dimanche et la ville

ployait sous les pluies grises

ses chambres en estomacs de vache

digéraient les corps muets de citoyens obscènes

affairés à leur viande sous la lumière blafarde

autour de Noirs nus comme des allumettes.

Nous passâmes

au comptoir désert du bar.

Rien ne vivait nous remontâmes

où le ciel vibre sur les grandes montagnes.

Louange à la racine du vent dans les racines

de tes cheveux.

 

Vers l’accomplissement

« Tu guides les masses, long et mince commandant, guide donc les désespérés à travers les défilés de la montagne que personne d’autre que toi ne découvrirait sous la neige. Et qui te donnera la force ? Celui qui te donne la clarté du regard. » Franz Kafka, Journal, 10 février 1922

Étudier encore, et mener Voyage à son accomplissement dans l’islam.

Je réécrirai la Règle et ferai les Pèlerins d’Amour avec des musulmans, et ceux qui voudront nous suivre. Nous prierons dans les mosquées, dans les autres temples aussi comme seul y autorise l’islam, et en tout lieu propre : notre mosquée sera la terre entière.

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Un matin la montagne s’est fendue

mille papillons blancs ont jailli de la roche

où les avait conçus le désir du Seigneur

mille papillons blancs dans l’aube blanche

ont traversé l’espace et pèlerins

sont venus à la porte de ma maison de Dieu

mille papillons blancs, prières sur la pierre

 

c’est le cri de mon sang

 

Un matin j’ai tenu

dans mes paumes les cornes d’un taureau

furieux et je l’ai libéré.

Il m’a suivie puis s’est couché

devant la porte de ma maison de Dieu.

 

Un matin vous verrez

les montagnes se changer en taureaux

déchaînés, se disperser comme brassées

de papillons peureux,

et vous serez heureux alors si vous avez trouvé,

monture pour le ciel, la parole née dans ma maison de Dieu.

 

(extrait de Voyage)

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Sourate 17, Al-Isra, Le Voyage Nocturne

terre et ciel du Sud, reçu tout à l'heure par mail

 

Il est l’Audient, le Voyant, est-il dit d’Allah au premier verset de cette sourate qui évoque, en 111 versets, le fameux voyage que fit le Prophète en prière, de nuit, de La Mecque à Jérusalem et de Jérusalem au Ciel, auprès de Dieu. Ici cependant pas de jument ni de détails pittoresques (comme il s’en trouve dans des hadiths), seulement la Vérité nue. Mohammed (le salut et la bénédiction de Dieu soient sur toi), je crois que tu as chevauché à cru une cavale nommée Audience et Voyance d’Allah. C’est le miracle de la prière profonde, et je me rappelle ton voyage quand au cœur de la nuit je pratique comme toi la prosternation, Essoujoud, ce mot qu’on retrouve dans Masjid, la Mosquée, tout lieu où l’on se prosterne, la terre entière étant mosquée pour un musulman. Et aussi quand, me redressant après m’être inclinée, je prononce « Samia Allahou Liman Hamidahou », « Allah entend celui qui le loue », ce mot Samia que l’on retrouve dans l’appellation As-Sami, l’Audient, et aussi dans le nom du fils d’Abraham notre ancêtre, Ismaël, et dans l’antique invocation juive, redite par Jésus, Shema Israël, Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est Un…  Oui un voyage dans la langue de Dieu, dans sa Parole transmise à Ses prophètes. Afin de lui faire voir Min Ayatina, dit ce même premier verset, De Nos Signes, ou De Nos Merveilles… et j’écoute et je vois que c’est le même mot qui dit Versets. Dieu t’a fait voir de Ses versets, des antiques et des nouveaux sans doute, Dieu t’a transmis comme Signes et Merveilles ses Versets, que j’entends que je sens galoper sous moi dans le désert tandis que je les vois, que je les lis…

Voyage de la « mosquée sacrée », Al-Haram, à « la mosquée la plus lointaine », Al-Aqsa, trajet eschatologique de la source de tout à l’ultime, du nombril de monde au lieu de la résurrection, de la boîte noire de La Mecque au lieu où tomba, comme l’avait prophétisé Jésus, le Temple jamais relevé. Trajet de l’Interdit (le sacré) au Révélé. Trajet de la terre au ciel via Jérusalem, de la forme au sens, de l’ouïe au dit, de la vision au réel, du sujet à son objet. Le Coran est la transfiguration de l’Écriture – c’est pourquoi, au premier temps de la Révélation, l’Ange de Dieu ne demande pas à Mohammed d’écrire, mais de lire. Les signes anciens, il va les lire selon la nouvelle révélation. Et dès le deuxième verset, voici Moïse et le Livre. Et dès le verset suivant, Noé et l’Arche.

Puis voici le grand sujet, celui du mal commis par les hommes, de leur non-écoute de la parole de Dieu, et du châtiment terrible qu’ils encourent. C’est sur ce terrain que galope la monture jusqu’à la fin de la sourate, le terrain des fins dernières de l’homme, qui est aussi avertissement contre l’enfer après la mort pour ceux qui auront placé tout leur désir sur terre, suivi le diable qui « ne fait des promesses qu’en tromperie ». Sur le déluge, il y revient, car l’eau est la parole où Dieu fait naître et où il fait sombrer, par où il sauve, aussi. Moïse la traversa avec son peuple, Noé y navigua avec ses fils et les vivants, elle noie les méchants, sauve les justes. « Êtes-vous à l´abri de ce qu´Il vous y ramène (en mer) une autre fois, qu´Il déchaîne contre vous un de ces vents à tout casser, puis qu´Il vous fasse noyer à cause de votre mécréance? Et alors vous ne trouverez personne pour vous défendre contre Nous ! » (verset 69)  Sachez traverser sains et saufs la nuit, accomplir le pèlerinage périlleux qu’est la vie en ce bas monde, tel est le message de cette sourate, aussi centrale que Al-Kahf et Maryam, que nous avons déjà lues. Et pour cela, les derniers versets sont des appels renouvelés à la prière, des conseils pour la faire et louer celui « qui n’a point d’associé en la royauté », celui qu’on ne doit point évoquer comme s’il était tour à tour tel ou tel homme ou l’homme, comme le font ceux qui ont laissé se dégrader complètement leur foi, leur vision de Dieu. Mais Dieu est miséricordieux, il a fait descendre le Coran. Qu’ils le lisent en priant, et ils découvriront : « quand tu lis le Coran, Nous plaçons, entre toi et ceux qui ne croient pas en l´au-delà, un voile (hidjab) tabou » (v.45). Et tu es parfaitement pur et inatteignable, comme Al-Haram, ton lieu de départ en ce voyage nocturne, parfaitement musulman, c’est-à-dire en paix bienheureuse.

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De l’Océan à l’Islam, le cours du torrent


chez nous, photo Alina Reyes

 

J’ai grandi dans la nature, entre océan, dunes et forêt, sans religion, puis dès le collège dans la langue et la pensée latines et surtout grecques. Puis je suis allée vers le judéo-christianisme, puis vers l’islam. Je ne renierai aucune des étapes de mon parcours (ni de mon écriture), car sa cohérence est pareille à celle de l’histoire de l’homme, et je crois que l’homme doit avoir connaissance de ces stades pour pouvoir avancer vraiment vers son accomplissement.

Je ne pense pas que le christianisme actuel doive céder la place à l’islam, je crois qu’il doit demeurer comme demeure le judaïsme, comme trace de ce qui fut et contenait, contient ce qui vint après, est et sera. Je crois que le Christ est maintenant dans l’islam, comme Moïse était dans le Christ. Je crois que l’islam est la continuité du chemin, et je ne cesse jamais d’avancer.

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Anges, Éléments et Prophètes

 

L’eau a été là ce vent qui frappe sans souffler, pensai-je en lisant que la gare et des rues à Lourdes sont bloquées par le flot tumultueux qui a frappé la ville, et en me rappelant ma vision, écrite lundi dernier sur ma page facebook :

« Vu des gens tomber.  Dans une gare. Dans la rue.

Le vent frappant sans souffler.

La verdure vivante. »

Le travail n’est pas fini. Dieu emploie les éléments (et certains êtres) pour prophétiser quand et comme Il veut, je l’ai vu plusieurs fois de mes propres yeux de chair, et notamment une autre fois à Lourdes lors de la visite du pape, où cela s’est produit par la nuée. Personne ne l’a vu ni ne veut le croire, parce que personne ne sait plus ce qu’est réellement Dieu. Comment ses anges agissent. Comment croire qu’Il est le Créateur de l’univers et en même temps qu’il ne peut pas le diriger, agir par lui quand il le veut ? Je ne dis pas que toutes les manifestations naturelles viennent volontairement de Lui, pas plus que tout ce que nous faisons ne vient de Lui. Il en est de Dieu avec nous et avec l’univers comme de nous avec notre corps. Tout le travail de notre corps pour nous maintenir en vie, respiration, circulation sanguine etc, se fait de lui-même – mais n’empêche pas que nous puissions aussi agir volontairement par notre corps, faire des gestes délibérés. Il faut lire les Livres sacrés dans l’esprit et non à la lettre, mais il faut les lire comme Révélations et non comme récits légendaires.

Je reviens bientôt avec une lecture de la sourate 17, promise hier et depuis notre dernière lecture du Coran, où Dieu parle vraiment, avec cet élément vivant et lié à l’eau qu’est la langue.

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